Oulala, c’est que ça poussait fort derrière sur ce forum, c’est donc ça la magie rilliette, sympa votre suivi live et vos commentaires ;
Et c’est vrai qu’il attire la sympathie ce maillot rilliette, sur tout le parcours on le sent bien, avec des commentaires sur le site, des connaissances d’Isma (une certaine Pauline de Tricastin
) etc etc… et les « 30 ans de rillettes ça conserve », sur le marathon, ça fait fureur…
J’ai bien aimé ton commentaire SamSam sur la traversée du vieux Nice à l’aube pour se rendre au départ. C’est exactement ça, quelques zombis avec des combinaisons noires dans les mains, un œil effectivement vide, la tête penchée en avant, et des jeunes « fêtards avinés » qui nous balancent des petits « allez les champions », « allez les sportifs » qui voulaient plutôt dire, regarde les moi ces nazes, ils vont galérer toute la journée et regarde comme ils ont l’air content, ça fait peur !!. A ce moment, perso, je ne leur donnais pas complément tord, après la nuit pourrie que j’avais passée, ce stress à la con d’avant course qui sert à rien et les quelques pensées négatives qui peuvent arriver…
Bref, avec Madame, c’est une habitude, ¼ h de sommeil pour Marie, ça ne se négocie pas, et bien sûr, on se lève tard et on est à la bourre, et évidemment que c’est de la faute de Marie... Bon, ça a eu un mérite, qu’on coure un peu vers le parc à vélo (échauffement, c’est fait), qu’on n’ait pas le temps de cogiter, qu’on oublie aussi 2-3 conneries (le multi tool, la boisson de récup) qui nous auraient de toute façon servi à rien et puis quasiment plus de queue devant les toilettes, (et ouais, ils sont déjà tous sur la plage ces stressés
).
Et hop direction les sas. Un petit bisou à Marie et tchao, à la recherche de ma coéquipière favorite, Marlène. De suite trouvée et avec le sourire en plus, tout va bien.
Tiens, je me retrouve à côté de notre ancien coach toulousain, Fred Lureau, coach et petit ami de Manon Genêt, ex champion de France de Duathlon, il finira 25è en 9h26 et obtiendra son slot pour Hawaï, et pourtant, il n’a pas paru bien joyeux le gars quand je lui ai tapé sur l’épaule pour lui dire bonjour. Ils sont bien stressés ces premiers de la classe !
Allez, c’est parti pour une natation magnifique, 0 stress, mer d’huile, des bons nageurs à côté de soi, et même une ligne d’eau sur une petite partie du parcours, quoi ! c’est comme à la piscine, plus besoin de lever la tête, vraiment facile ce parcours Ironman. Pas grand-chose à signaler sur la nat si ce n’est un paysage magnifique à chaque fois qu’on respire, allez allez on profite de la chance d’être là. Sortie en 59’, parfait, pile poil ce que je m’étais dit.
Sortie de l’eau, comme prévu, une bonne douche, récup du sac avec une bénévole aux petits soins, la tente pour moi tout seul pour me mettre le cul nu, me crémer, mettre mon cuissard bien rembourré, et ouais Zigmund, ce n’était pas le brushing, c’était de mes fesses dont je prenais soin. J’ai dit, « PRO FI TER », donc pas question de prendre le risque d’une irritation mal placée !
Départ vélo, évidemment en sortant dans les 100 de l’eau, je me fais doubler de partout, mais ce n’est pas désagréable, un peu d’aspi, il ne faut pas se le cacher, Jalabert qui m’enrhume, et des féminines au taquet, le vélo est tout simplement idéal, t°C idéal, vent quasi nul, et hop les premières pentes légères. La montre qui sonne toutes les 10’ pour penser à boire, une barre énergétique toutes les heures, un peu de BCAA pour la récup musculaire toutes les heures aussi, et surtout ralentir dans les cols pour ne pas dépasser les 150 puls, et ça passe comme une lettre à la poste, du vrai bonheur. Je retrouve enfin une rillette sur la petite portion de demi-tour dans la montée du col de l’ècre, c’est Marlène qui est devant moi, toute proche, ah ça sent la remontada dans une descente, ce qui se produisit 1 bonne heure plus tard dans la descente de Gréolières. Marlène sourit toujours ? et oui, tout va bien, à toute à l’heure.
2ème demi- tour au col de Vence, je scrute tous les triathlètes que je croise, à la recherche d’une rillette en embuscade et encore Marlène, pas très loin derrière, mais personne d'autre, même pas un castor qui rode.
Arrivé à la transition avec un dos qu’a fini par se raidir dans la descente et des jambes quelques peu attaquées, mais tellement content d’arriver ici à 7h de course, que je vais prendre un bon gros temps de pause pour manger mes 2 petits sandwichs que je traine dans ma poche depuis 6h. faut pas déconner, il faut « PRO FI TER ». je me rince, mange, me fait crémer par la gentille bénévole qui a tellement insisté qu’on ne peut que dire oui. Et tac une transition en 16’ ;) un peu abusé, je l’avoue.
Bon allez, on va y aller quand même, il reste encore 42 km, et Marlène n’est pas loin derrière ;)
Et là, départ course à pieds surprenant, des jambes légères, je regarde les premiers mètres 4’55 au kil. Et merde, le grand sage ADE m’a bien dit la semaine dernière, « si tu démarres bien le marathon autour des 5’/kil, je te conseille de ralentir de suite et de te mettre à 5’30 , les crampes arrivent très vite, et l’hypo aussi ». Yes, il a raison, ralentir, ralentir. Je me cale donc tranquillement et vois arriver le Castor, et là je rigole un peu moins, merde, il était bien en embuscade pas si loin le bougre. Quelques petits calculs dans la tête, environ 20’, bon ça devrait le faire.
Le reste du marathon a été une alternance de frissons en passant devant les supporters rillettes et les enfants (qu’est ce que ça booste, merci), la ligne d’arrivée et son speaker, le public partout, la tête de tricastor qui se décompose au fil des kilomètres
, un Manu qui s’arrache comme un beau diable avec un regard qui voulait tout dire (je vais me bouffer du castor), un Cricri aux anges, mais que je reconnais que tardivement car pas de tenue rillette (ça vaut un carton jaune ça non
, Gregos que j’ai cherché toute la course mais que je n’ai jamais vu, je ne devais pas être aussi lucide que ça, le sourire de Marlène encore et toujours et un Jallet que j’encourage en doublant (aïe, ça a peut être fait un peu mal au moral, désolé
!). Tout ça en me faisant une petite marche tous les 1.7km pour boire et manger alternativement tout ce qu’il y avait (même un peu de red bull, j’ai été joueur car je n’avais jamais testé mais ça passe bien).
Début du 3ème tour, je n’ai toujours pas vu Marie, et merde, qu’est ce qui s’est passé, ce n’est pas bien normal, je me mets à penser à la défaillance mécanique (avec le nombre d’heures que j’ai passé sur ces pu… de vélo ! ça m’embêterait, une chute, non quand même pas… ) et enfin je la vois, sereine, souriante, yeeees, ça va le faire, c’est sûr.
Allez, dernière AR avec une légère accélération pour raccrocher les 5’30 et bien se pourrir les jambes pour avoir de bonnes grosses courbatures le lendemain et paf : « YOU ARE AN IRONMAAAAAAAAN ». the first one qui s’est passé de façon tout simplement idyllique.
En résumé une bonne prépa avec Marie en s’inspirant des programmes triathlète magazine, un stage STTR, un stage en Espagne, un we de reco à Nice, de bons conseils de la part des rillettes de Nice et du Coach Ben Pernet, notamment sur la nutrition et l’hydratation et c’est passé haut la main.
Trop content et merci à tous pour les encouragements.
En espérant avoir donné envie aux novices. Ce qui parait inaccessible ne l’est finalement pas tant que ça