Salut les Rilliette,
Petit CR de début de semaine suite à cette magnifique SaintéLyon ce week-end, où devrais-je dire cette LyonSaintéLyon
Tout d'abord un grand merci à tous pour vos commentaire sur l'appli Wattsapp et autre Facebook. Ca fait chaud au coeur lors des moments de doutes durant la course.
Cette course c'est d'abord et avant tout une histoire d'amour qui dure depuis 10 ans environ. Avec des Hauts et des bas; la vie de couple, quoi !
Cet A/R était initialement prévu en 2020 mais Fuck...COVID est passé par là et donc ce n'était que partie remise pour 2021.
Je n'abordais pas cette épreuve dans les meilleures conditions puisque depuis le Frenchman début octobre, je traîne une douleur lancinante derrière la cuisse gauche et après chaque course à pieds de plus de 10 bornes j'ai une douleur à a cheville gauche également.
Ces dernières semaines ont donc été repos, repos et repos.
Depuis 10 j je check la météo 3 fois par jour et ils annoncent du froid, de la pluie et probablement de la neige
Je récupère mon dossard et les cadeaux concurrents vendredi midi.
Vendredi soir, pasta party en famille, rangement du sac et des affaires pour le repos à St Etienne et se changer puis dodo tôt.
Samedi 6h00 réveil naturel, tellement hâte d'être sur la ligne de départ.
Arrivée à la Halle Tony Garnier à 8h. Seuls les concurrents de la LyonSaintéLyon sont présents avec quelques famille. Celà change de l'ambiance d'arrivée.
Soudain à 5 minutes du départ, un magnifique rayon de soleil illumine la ligne de départ... Et si la Météo nous avait menti ?!
Départ au côté de casquette verte (dernier vainqueur en 2019 et futur vainqueur hier).
Tout ce petit monde part tranqu'il à 10-12 Km/h. çà discute sous ce beau soleil.
Puis je me dit, Doud, calme toi, la route est longue. Je laisse donc partir le petit groupe d'une dizaine de coureurs avant le 1er ravito de Chaponost.
Je prends mon temps au 1er ravito, petit appel à la famille pour dire que tout va bien.
Les kilomètres s'enchaînent et le plaisir de courir sous le soleil avec ces belles couleurs d'automne, me fait oublier la gêne derrière la cuisse gauche.
Le balisage est par contre très aléatoire. Il faut souvent deviner en fonction de l'orientation de la flèche retour SaintéLyon où est le chemin qu'il faut prendre. Cela oblige a être attentif. J'ai alors compris à quoi servait la trace obligatoire enregistré dans ma montre.
Je me fais rattraper régulièrement par de petits groupe de 2-3 coureurs, fais un bout de chemin ensemble et les laisse partir.
Arrivée à Sainte-Catherine (KM 46), ma femme et mes enfants m'ont fait la surprise de venir m'encourager. On passe 25 min au ravito pour se refaire le moral et après 2 bols de soupe et 6 tucs, je suis repartis gonflé à bloc.
Saint-Christo-en-Jarez (Km 59), je retrouve ma fidèle équipe de supporter et 2 gars très sympa avec lesquels j'avais couru un bon moment vers Saint-André le signal.
Tout comme le précédent ravito, je prends le temps et repars malheureusement frigorifié car le soleil s'est couché et qu'il fait 2 ou 3 dégrés.
La nuit tombe rapidement mais Saint-Etienne se rapproche...
Arrivée à Sorbier je me dit que le plus dur est fait mais les derniers kilomètres sont interminables surtout sur ces grands boulevards à Saint-Etienne entouré des voitures.
Arrive enfin la dernière ligne droite. Ouf je suis finisher de la LyonSainté en 10H25:mdr:
Il est 19h30 lorsque j'arrive dans le gymnase pour récupérer des forces. J'ai donc 4 H pour me refaire la cerise.
Je me change, avec des vêtements confortables et me dis que je vais aller faire un petit tour pour me faire manipuler par un kiné... sauf que 10 minutes ont suffit pour qu'une longue file d'attente se forme. De plus la zone d'attente est pile en face de la porte d'entrée du gymnase qui reste ouvert... Je n'ai déjà pas très chaud alors je zappe les soins.
Je vais manger le repas qui nous est servis... je mange trop !
Je file ensuite dans mon sac de couchage et dors de 20h30 à 22h30... NICKEL ! Le réveil est quand même un peu dur. J'ai les jambes raide, la cheville et la cuisse qui font mal
Je m'équipe à mon rythme mais il ne faut par perdre de temps. Le speaker annonce... départ dans 20 minutes.
Finalement je serais sur la ligne de départ 5 min avant le lâché de fauve !
Concentration et surtout ne pas perdre l'objectif... FINISHER !
Il se met à neiger à Gros flocon sur Sainté... Ah là voilà cette SaintéLyon qui s'annonce !
Je pars doucement pour échauffer tranquillement les muscles et articulations. Des centaines de coureurs me double (Avec la LyonSaintéLyon, on repart dans le SAS 1 juste après les Elites).
Je cours sur le plat et fait les montée en marchant.
Arrivée à Saint-Christo en Jarez, j'ai un super moral. Les jambes répondent, le cardio est au top. Par contre j'étais trop couvert en partant de Saint-Etienne et j'ai beaucoup transpiré. Le passe donc vite fait le ravito pour ne pas prendre froid par la suite.
Entre Saint-Christo et Soucieu en Jarrest, je fais une super course. J'envoie du steak sur le plat, tente de rester debout en descente (4 chutes au final).
Arrivée à Soucieu en Jarest, je prends quelques minutes avant de repartir malheureusement la machine se grippe. Le moral baisse pavillon.
Alors j'avance, tant bien que mal. Je me fais dépasser par 3 concurrents de la LyonSaintéLyon.
Arrivée à Chaponost je commence à revivre ma course. Je me dis que je n'ai pas le droit de flancher après une si belle course avec les conditions hivernales.
Le moral reprends le dessus. Les jambes recommencent à tourner comme il y a deux heures. Puis les panneaux Arrivée à 5 Km... 4 Km... 3 Km défilent.
Les coureurs de la SaintéLyon me félicitent pour cet aller-retour. Arrivée sur la passerelle Raymond BARRE, l'adrénaline prend le dessus, j'ai les jambes légères... Et enfin la finish line... PUT... que c'est bon d'être de retour à la maison ! Retour effectué en 10h28 (inespéré)
Récupération de la médaille, du T-shirt finisher.
Je n'en revient pas d'avoir réalisé une telle performance. Je me classe 26ème.
Je retrouve ma petite famille et vois dans leurs yeux toute leur fierté.
Au lendemain d'une telle épopée, je vais soigner mes maux mais une chose est sûre le corps est une machine incroyable !