Allez, aprés une nuit de récup et un retour sur Lyon qui m'ont permis de récupérer un peu de lucidité, j'me lance dans un p'tit CR
D'abbord, bravo à Doud pour sa super perf d'autant que j'ai discuté avec lui peut de temps aprés son finish et franchement, il était frais comme un gardon l'animal, super course Doud, t'es un champion
Ensuite merci les rilliettes pour vos encouragements et vos messages de soutien, ça fais super plaisir et, je me répète, mais ce club n'a pas de comparable, ne changez rien, c'est génial
Donc, arrivée sur Nice le vendredi matin histoire de rentrer progressivement dans l'ambiance, les deux jours qui me séparent du départ sont occupés entre formalités d'enregistrement, derniers entraînements cools et arrivée de la petite famille. Je dois dire que dès mon arrivée sur les lieux je suis moins bien dans mes baskets que l'an dernier à Klag. Le manque d'ambiance de groupe, le climat urbain et chaud et des Niçois pas vraiment pationnés par la course ne me font pas pousser des ailes. Ajouter à ça 2 dernières semaines pas top et on a je pense une partie de l'explication du résultat. L'ironman c'est en grande partie dans la tête que ça se passe et là je dois reconnaître que je partais avec un handicap
Au moment du départ je suis pourtant dans ma course, bien concentré et carressant le doux rêve de titiller la marque du Sam Sam
L'ambiance a du mal à monter sur la plage et le public répond peu aux sollicitations pourtant pressantes du DJ ... que ne tienne, au coup de pistolet je me jette à l'eau tel un mort de soif, ça tabasse pas mal mais j'arrive à poser mon rythme spécial Cricri mi crawl, mi brasse. La première boucle se passe plutôt bien, sachant ne pas pouvoir compter sur mon efficacité natatoire, je me concentre au maximum sur mon orientation et même si je m'égare un peu au fond du parcours mon chrono confirme que j'ai bien fait, 1H23 ou un truc dans le genre, pour une enclume comme moi, c'est inespéré
Je sors de l'eau motivé mais déjà en manque de jambes, habituellement je cours pour récupérer mes affaires mais ce dimanche, pas de répondant et je pense que mes temps de transition confirmeront mon inéfficacité
J'enfourche ma monture et me lance dans la partie vélo, le parcours est magnifique et aprés un petit moment à récupérer mes esprits, dès les premières bosses les sensations reviennent et j'envoi un max jusqu'en haut du col de l'Ecre (un peu trop peu être), je soigne mon hydratation en gardant une bouteille d'eau dans la poche que j'utilise à m'arroser régulièrement et ça se passe plutôt bien jusqu'à dernier 25 kms où là je commence à avoir des douleurs dans le bide
. Le retour sur Nice est dur avec un vent de Sud pleine poire, une chaleur pesante et des passages dans des zones industrielles affreuses, le mental en prend un coup
Je pose le vélo content de mon chrono mais trés inquiet car je n'arrive pas à courir dans l'aire de transition. Je prends mon temps en me disant que ça va passer. Je me change intégralement et je me lance dans le marathon. Et là ... début de l'enfer, impossible de courir, un mal au bide terrible, le ventre comme du bois et les jambes qui veulent pas avancer. J'alterne course et marche mais vraiment pas longtemps car dès le premier ravito je n'arrive plus du tout à courir. Je marche en attendant que ça revienne mais rien à faire et le parcours est vraiment trés dur, plein cagnard, pas d'ombre, entre immeuble et plage, je me donne jusqu'au dizième pour décider d'abandonner ou pas mais déjà se poser la question c'est y répondre. Je ne me vois pas souffrir pendant des heures sur le marathon pour finir en marchant, je décide donc d'abandonner la mort dans l'âme
Arrivé à l'hôtel je découvre ma petite famille malade, la totale pour le WE. Je m'effondre sur le lit, plus vânné qu'à l'arrivée de Klag, super déçu que ça finisse comme ça même si je sais que ce dimanche n'était pas mon jour. Camille s'inquiète que je ne puisse pas avoir mon goûter qu'elle pense réservé au finisher, je la rassure en lui disant que c'est pas grâce mais je sens qu'elle est vraiment triste pour moi, le reste de la famille aussi d'ailleur
Le jour de réflexion qui vient de s'écouler me laisse penser que je n'avais pas la course dans la tête... pourquoi ... mystère
je pense que c'est un ensemble d'éléments de contexte. Malgré la déception je reste positif, on dit que l'on apprend davantage de ses échecs que de ses victoires, l'avenir nous le dira. En tout cas, cet IM m'aura autant appris que le précédent même si ce n'est pas de la manière que j'aurais aimé. Sur ce genre de course il faut être prêt à 100 % physiquement mais surtout mentalement et là je crois que j'étais à 100 % sur le physique mais à 95 % sur le mental et ça n'a pas suffit. Pas grave, comme vous me l'avez fort justement fait remarquer, quand on tombe de cheval, il faut dessuite se remettre en selle
Encore merci à tous pour votre soutien.
Cricri, finisher en devenir