Bon, allez je vais vous faire un peu saliver...
L'EDT késako ? (ben quoi yen a peut-être qui connaissent pas):
Organisée par ASO (comme le Tour), cette année le parcours de l'acte I emprunte l'étape que feront les pros le 19 juillet prochain, en passant par des cols aux noms chargés d'histoire du vélo: Le Télégraphe, le Galibier pour finir par la mythique ascension de l'Alpe d'Huez.
Bon je passe sur les péripéties du transport (en covoit' avec Stef et 2 de ses potes) et du voyage en navette... La Mondovélo (du nom du sponsor) ça se mérite !
Nous voilà donc au départ, sas n°10 pour moi qui n'ai aucune référence en vélo. Le départ est à 7h pour les cadors, plutôt 8h pour moi, bien content d'éviter un départ dans le stress: je veux en pro-fi-ter !
ça commence par 14km de descente assez rapide, la route est large et
fermée à la circulation ! Le Top... à 60km on a l'impression de se trainer
Et hop première difficulté, le col du Télégraphe. chacun prend son rythme, il faut slalomer et souvent passer par la droite, la gauche de la route est squattée par les anglais venus en nombre
marrant !
Descente puis on passe à Valoire, c'est joli, engoncé entre ces hautes montagnes de partout, mais pas le temps de souffler, la sortie du village est un vrai mur. Faut pas s'énerver, ça se calme, puis au plan Lachat ça repart de plus belle avec une belle série de lacets bien raides sur 8km qui nous emmènera jusqu'au sommet du Galibier (2640m) Il fait beau, il fait frais, c'est le pied, je fais même l'impasse sur le ravito liquide en début de descente. Et là c'est plus dur pour moi. Je suis un piètre descendeur et je n'ai que 470km avec mon nouveau vélo. J'appréhendais un peu et malgré les conseils de mes compagnons de route, je ne dépasse pas le 40 jusqu'au Lautaret. C'est beau mais c'est sinueux, assez étroit, bosselé, on prend très vite de la vitesse et pas question de mettre un boyau hors de la route: c'est raide, caillouteux, pelé. Bref une route sur la Lune
Après c'est la route qui nous mène jusqu'à Bourg d'oisan. je peux enfin me lâcher, tenter d'appliquer qq conseils de desendeurs, mais souvent quand ça descend fort et que ça tourne, je perds vite 50m et dois rouler pour rattraper les bons groupes et me mettre un peu à l'abri. Même pas sûr que j'aurais eu un carton sur un tri
Pas le temps de souffler, on arrive déjà au pied de l'Alpe. Là je connais, inutile de partir vite le bas est un vrai mur. Mais la suite aussi et en plus il fait une chaleur torride
Il me reste à boire mais ça s'évapore très vite, tout le monde est collé à la route, cherche l'ombre (rare) Mais bon je m'entête à ne pas poser le pied par terre, mince alors
c'est beau la preuve:
Le compteur affiche souvent 8-9 km/h sur le 34x26
ça coince
Mais bon, il y a du public (les accompagnateurs des 9500 participants principalement) et des gentils indigènes qui nous arrosent
, nous tendent à boire
.
Bref c'est dur mais c'est ça qui est bon
Finalement comme à la télé, un peu de plat roulant dans le village on tourne à gauche et c'est le sprint d'arrivée (en montée sinon c'est pas drôle)
Je franchi la ligne complètement stone, je retrouve Doud avec son beau maillot Laurette-Fugain avachi par terre et ... Je fais pareil
Bilan 9500 inscrits, 6400 à l'arrivée
1885e à l'arrivée en 5h30 je crois, peu importe, seul le plaisir compte, 4 bananes, 2 gels, 2 barres, environ 4 bidons de 75...Et qq progrès à faire en descente pour l'année prochaine pour encore plus de plaisir
Merci aux bénévoles (super sympas) et à Stef pour la résa du gîte et les bons conseils