Petit retour sur ma course de fin juillet.

Cette année, mon objectif Triathlon était l’IM Zürch où Ironman Switzerland.
C’était la dernière fois que Zürich accueillait un Ironman, puisque celui-ci est délocalisé à partir de 2020 à Thun (plus proche e chez nous).
L’entrainement cette année avait été correct, sans plus avec un pic de bonnes sensations cet hiver puis reprise de plus de natation au printemps.
Comme chaque année, c’est en vélo que les entraînements sont insuffisant par manque de temps.
Les dernières semaines avant l’IM, j’avais fait de bonnes séances mais limitée à 100 KM… J’étais en fait prêt pour faire une perf sur Half et non sur Full IM !
Les dix jours avant l’IM, les nuits ont été hachées, coupées et j’ai ainsi accumulé de la fatigue (Merci à mon fils)
Nous partons de Lyon le vendredi 19 Juillet direction Zurich. Arrivée en début de soirée, nous nous rendons compte que l’appart Hôtel que nous avons réservé est situé dans le quartier chaud
de Zücrich… Heureusement, la qualité des huisseries et de bons bouchons d’oreilles ont eu raison du bruit ! Ouf !
Samedi, direction le site de la course ; Très pratique à 15 minutes de notre hôtel en train. Je récupère le sac IM avec dossard et puce. Il y a de beaux stands et plein d’animations pour les enfants (stand coloriage, maquillage, châteaux gonflables, glaces…). A midi, nous retrouvons nos copains venus de Londres pour m’encourager pour un picnic dans un parc.
Dans l’après-midi, je prépare mes sacs Swim, Bike et Run ainsi que mon vélo (derniers réglages) puis vais le déposer au parc à vélo. Comme d’habitude, je prends le temps de repérer les lieux (entrée et sortie natation, entrée et sortie du parc à vélo, racks avec les sacs, etc…)
Puis je rejoins ma p’tite famille et les copains avant l’IRONKIDS . L’année dernière à VICHY, il était organisé pendant l’IM, là, je vais pouvoir partager avec mes enfants et les enfants de nos copains à cette épreuve. Quel plaisir de partager ce moment avec les générations futures. Proud Dad !
Le soir, Pasta Party avec toute la troupe (un autre couple de copains de Genève nous ayant rejoint). Extinction des feux vers 22 h après avoir préparé mes petites affaires et le dej du lendemain matin.
Une bonne petite nuit avec un réveil vers 3h50. Je me force à prendre le p’tit déj en pendant ce temps là, un orage frappe à la fenêtre… Je commence à cogiter… ce que je redoute le plus sur un IM c’est de passer 11 à 12 heures sous la pluie et surtout de me foutre en l’air en vélo…
Une fois tout le monde réveillé, nous nous dirigeons tous vers la gare (sous l’orage )… En 10 minutes, nous sommes tous trempés jusqu’aux os ! A la gare, nous retrouvons quelques triathlètes ; Les visages sont fermés. J’abandonne la support Team à l’entrée du Parc à vélo. La pluie a cessée. Je vérifie le vélo, regonfle les pneus et fait le trajet sortie natation, vélo. J’ai bien tout en visu. Un dernier passage au p’tits coins… Je mets la combi et direction le départ natation 300m plus en amont. Je m’échauffe à sec puis nage quelques minutes. Je rejoins mon SAS de départ 60’ – 70’ (je vise 70’). Là je retrouve L’IronDoud Support Crew. Quelques bisous, câlins et je rentre dans le SAS avec mes congénères PINGOUINS. H-5 min. Concentration extrême, je suis dans ma bulle, une pensée pour quelques personnes qui nous ont quittés, le speaker annonce que les pros vont partir… la musique résonne (mais contrairement aux autres IM que j’ai fait, le son n’est pas très fort, l’ambiance est moyenne). Les minutes d’attentes commencent à être longues… Enfin c’est à moi sur la ligne du rolling start… C’est parti !
Natation : L’année dernière j’avais nagé en 1h17. Les dernières séances cette année étant plutôt positives, je souhaitais faire 1h10, en m’appliquant sur les trajectoires…. Je commence avec un bon rythme, les passages de bouées se passent bien puis dans l’énorme lige droite de 1500 m, je me retrouve un coup tout à gauche, puis un coup tout à droite… je cogite… cette ligne droite est interminable . J’arrive au bout de cette dernière puis me dis qu’il ne reste que 700 à 800m. Aller un dernier effort. Finalement je sors en 1h12. Bon çà va j’ai limité la casse.

T1 : J’ai la tête qui tourne, cependant je retrouve immédiatement mon sac transition et me change rapidement. Mais alors que j’avais visualisé de nombreuses fois le parcours jusqu’à mon vélo, je me trompe de direction , je dois revenir en arrière et refaire le parcours complet. Lorsque je sors du parc à vélo, un énorme orage s’abat sur nous…. C’est simple, il fait nuit et la pluie nous fouette ! on ne voit pas à 10 m
Vélo : Départ sous la pluie donc… la route qui était large au début se réduit à 1 voie mais la pluie recouvre les 2/3 de la chaussée et ainsi, c’est une longue file de vélo lancé à pleine balle (38 à 40 Km/h) qui s’écarte de la zone de transition.
Les jambes répondent présentent, je remonte du monde, j’ai à peu près la même allure que 4/5 gars et une Nana. Tout se déroule bien jusqu’au 70ème Km. Je commence à piocher un peu… les jambes tournent moins bien… l’hypo arrive à grands pas… Le soleil chauffe !
Alors que je pensais le parcours vélo relativement plat, ce n’est qu’une succession de petites bosses casses pattes et descentes vertigineuses entre le 30ème et le 70ème Km
Arrivée au 85ème Km, je dois revoir mes supporters en principe… Finalement ils seront absents, je prends un coup au moral . Je repars fatigué sur le 2nd tour vélo.
J’avance tant bien que mal en mangeant, en m’hydratant et au 130ème Km les forces reviennent. Je décide d’accélérer un peu. En fait, je ne fais que conserver ma vitesse et ne me fait plus doubler…
Retour au arc à vélo bien entamé en me disant que maintenant j’allais pouvoir reprendre du monde… sauf que !!!

T2 : Aucun souci d’orientation lors de celle-ci. J’enfile baskets et visières en un éclair et retrouve la Team Doud à la sortie de l’aire de transition. Je m’arrête quelques instant pour discuter et quelques bisous.
J’entâmes le marathon sous un soleil de plomb et l’humidité ambiante n’arrange rien.
Les cannes sont dures , la foulée est poussive et je crève de soif et ai la dalle !
L e1er me dépasse avec une foulée de cadet… il a déjà passé le semi-marathon.
Au 1er ravito, je m’arrête longtemps pour boire et manger. Je repars sur un bon rythme mais au bout de 500 à 600m, un mal de bide me contraint à marcher, marcher. Les spectateurs m’encouragent, je re-cours, puis remarche, puis re-cours, etc… les kilomètres défilent lentement. Nous passons devant les plus belles boutiques en plein centre de Zürich. Le parcours pédestre est sympa.
A la fin du premier tour, je sais déjà que je ne batterais pas mon record de l’année passée à Vichy (10h52’26’’). Je profite des spectateurs, de copains venus m’encourager, de cette course qui me tient à cœur chaque année.
Je reprends quelques forces et essaye de courir à un rythme régulier mais çà n’avance pas.
Lorsque je suis au semi-marathon, cyril viennot me dépasse. Je prends sa foulée et l’encourage puisqu’il venait chercher son slot pour Hawaï et que c’est encore possible pour lui. De plus j’avais échangé avec lui sur Facebook quelques jours avant la course.
C’est ce que j’aime aussi dans le Triathlon, cette proximité avec les pros.
Dans le 4ème tour en cap, je me botte un peu le cul et décide de tenter le tout pour le tout pour passer sous les 12 heures, je ne m’arrête plus aux ravitos et prends des gobelets d’eau et de coca à la volée, je ne fais que doubler désormais, les derniers kilomètres défilent plus vites… 4…3…2 et là je débranche le cerveau et file à toute bombe vers la finish line.
Ma petite famille m’attend, je tape dans les mains des copains et arrive sur la dernière ligne droite, un dernier sprint et cette phrase résonne pour la 8ème fois : « Edouard YOU ARE AN IRONMAN ».
P U T… que ça fait du bien d’en finir. Je suis lessivé. Une bénévole me remet un très belle médaille.
Je débrief rapidement avec la famille et les amis et me dirige vers la zone de repos. Là, je retrouve un mec du Team Mermillot avec lequel nous avions échangé pendant le vélo et nous nous étions encouragé sur la course à pieds. Impossible de manger par contre (comme d’hab).
En fin de journée, je récupère mon vélo dans le parc à vélo pour rentrer à l’appart hôtel… je me suis perdu et ai fait 20 km de vélo en tournant les jambes pour retrouver ma route… la récup directe !
Le soir, une bonne bière avec les copains mais toujours impossible de manger.
Maintenant place aux vacances !
Pour finir, un 8ème IM et déjà l’envie d’être à l’année prochaine.
Par contre ce sera un format XXL mais sans label à priori… FRENCHMAN ou OCCITAMAN… (où les 2 pour moins cher qu’un IM !)

ah j'adore la p'tite touche Rillette

C'est clair !