Un petit CR et de gros remerciements pour vos encouragements reçus! J'y consigne ce que j'ai appris Dimanche.
Ayé ! 8848mD+/15h45/8 Alpes du Zwift et quelques / 9 descentes. A beaucoup cela peut sembler idiot ou vain mais ... faut bien s'occuper ;-)
Un Dimanche de Décembre:La frenchy Fuzion avait parlé d'Everesting ce week-end de Décembre mais je n'ai croisé qu'une dizaine de ces bizarres alpinistes (et encore, peu de Français), une autre dizaine de zwifters m'a également encouragé lorsqu'ils ont compris ma tentative. ( dont Clément Clisson !)
Tester:Cet Everest virtuel était l'occasion de faire plein de tests. D'essayer plein de cuissards (le gagnant est le cuissard rilliettes 2020 en court), de bouffer plein de bouffes différentes (césar du meilleur gel à Aptonia longue distance; césar du meilleur combo solide: Crunch + Chips; mini saucissons Justin Bridou nominés; Golden globe de meilleur rapport prix/énergie: barre carrefour). De peaufiner des réglages de posture et de mieux se connaitre sur du long. Les sages expliquent qu'au delà de 10 heures, les règles changent, pas facile l'hiver quand il fait froid et nuit de s'en coller des grosses sans tomber malade.
Intensité:L'an dernier, j'avais fait la moitié du dénivelé (4450m) sur la base de 71%FTP dans les montées (les descentes permettent de récupérer) . J'étais donc parti pour cet effort d'Endurance sur 66% de FTP mais rapidement je me suis rendu compte que c'était trop optimiste pour moi. Alors j'ai laissé baisser l'intensité au feeling (je savais qu'il allait falloir tenir une énorme journée) et surtout je me suis pas trop appliqué à la rendre régulière: Gros % et bonnes sensations: on appuie un chouille pour user le D+; la pente baisse, on laisse baisser la puissance pour récupérer un peu. A la sortie, j'en tire la conclusion que sur du très long, il faut plutôt tabler sur 55% de FTP dans les montées et écouter ses sensations.
L'ennui:J'avais préparé plein de trucs pour m'occuper par crainte de l'ennui (je connaissais déjà bien le parcours ;-) ) mais regarder une série c'est trop difficile car l'effort devient un accessoire polluant. La musique marche bien, mais le top c'est de discuter avec des rilliettes. Merci à Malatou et GregTdi qui ont claqué du D+ en ma compagnie. Pastaga et Tricastor, m'ont aussi accompagné pendant des heures (je me demande encore comment ces deux là ont réussi à ralentir autant). Important aussi: avoir du vrai vide, des moments où l'on ne fait QUE pédaler, cela permet d'observer tous les compteurs, de comprendre comment ça marche tout cet attelage: la pente, les Watts, les jambes, le cœur, la tête. Cela permet de se rassembler, de se remobiliser sur l'objectif: le grignotage.
Posture:Apres quelques ajustements pour trouver le bon compromis d'inclinaison qui préserve à la fois l'assise et les poignets, la posture devient "satisfaisante". C'est jouable mais il ne faut pas s'attendre à des miracles, ca fait quand même un peu mal au cul!
Continuer ou arrêter:La question reviendra pour plein de raisons. Si la technique se met à flancher (pertes de connexions, bruits de transmission), parce que c'est lassant, inutile, inconfortable (on sue, on boit, on sue, on boit, même avec le ventilo il y a une flaque par terre), parce que 5000, 7000 c'est déjà bien etc. S'arrêter apparait souvent comme un échappatoire qui nous sortirait de la douleur mais... il m'a semblé possible d'emménager dans l'effort au lieu de le fuir: en le baissant par exemple et en décidant qu'il sera "pas plus que ça" par exemple. A cette recette, le dénivelé ne peut pas résister durablement. Il s'érode moins vite certes ! Mais comme l'énorme feuille que grignote la petite chenille, il cède. Cette méthode ne peut s'appliquer en cas d'objectif de temps bien sûr. Mais c'est pas mon cas.
Merci donc pour vos messages, je crois que je ne vais pas refaire de sitôt. L'essentiel est qu'il me semble avoir un peu appris, beaucoup testé. Mais c'est vrai que ce n'est pas très normal ce long Dimanche de flanchaille