Jeudi dernier, j’me dis : un mois déjà que j’ai passé la ligne, un mois déjà que j’ai pas fait une minute de sport, çà passe vite pfff. Va falloir penser à t’y remettre Biloute.
Et là, soudain un flash : merde j’ai pas fait mon CR sur le forum !!!!
Du coup, je vous ai fait la version longue…
Tout a commencé début octobre 2021. Au boulot, je vois un message de Gregos sur Whatsapp « pour info ouverture inscription IM Klagenfurt aujourd’hui à 15h »
et à 15h10 un autre message « impossible de se connecter pour s’inscrire ».
Et là, tout s’enchaîne sans que je comprenne encore ce qui m’a pris : alors que j’avais plus prévu de faire d’IM (depuis que j’avais dû renoncer à Embrun mi-juin après m’être tapé 5 mois d’entraînement, je m’étais juré « plus jamais tu t’imposes une telle durée d’entraînement »), à 15h50, j’étais inscrit (le temps de demander quand même la bénédiction de Séverine)
Est-ce que c’était parce que j’avais fini Nice comme « presqu’Ironman » à cause d’un parcours raccourci suite à la canicule ? Est-ce que c’était parce que j’avais pas pu me tester sur Embrun, même si après réflexion et après avoir vu la course de Planplan, je me dis que j’aurais été DNF ou largement Hors Délai ?
Est ce que c’était parce qu’il y avait déjà 3 rilliettes inscrites et que gregos me disait que Klag, c’est une super ambiance ?
J’en sais rien mais purée quel con d’avoir signé de nouveau…
Dès la semaine suivante, je commence mon plan d’entraînement, déterminé à arriver le mieux préparé possible car cette fois, ce sera le dernier IM. Malheureusement, dès mi-octobre, je dois gérer comme je peux avec mes allers-retours les week-end dans le Nord pour aller voir ma mère hospitalisée. J’arrive à peu près à m’entraîner jusque mi-novembre mais ce sera le désentraînement total de mi-novembre à Noël : d’abord je chope le COVID puis le décès de maman début décembre… pas le temps ni l’envie de penser au triathlon
Je reprendrai le plan d’entraînement juste avant Noel avec comme objectif de mettre la priorité sur le vélo : 3 entraînements vélo par semaine, 2 séances de CAP et 1 de natation
Je dois juste accepter la réalité : j’ai perdu 20s du km en alluré clé en CAP depuis 2019, tu te fais vieux biloute…
Petite course de prépa en mai à Cannes où je retrouve Elo, Doud et Krys : mal au dos à la fin du vélo et au début de la CAP. Sinon content des sensations.
Je suivrai le plan presqu’à la lettre jusqu’au jour J, avec une moyenne finale de 5 entraînements par semaine sur les 6 mois, avec les aléas de la prépa comme d’habitude mais moins que par le passé où j’avais dû m’arrêter de courir pendant 2 mois pour Nice. Là j’ai juste chopé à partir de mars un mal de dos que je traîne encore et que j’arrive pas à soigner mais j’ai géré les douleurs et çà m’a pas stoppé dans mon entraînement.
A part le doute sur le dos qui tiendra ou pas, j’arrive donc confiant physiquement et mentalement. Je stresse juste sur l’incident mécanique en vélo depuis que je me suis fait une belle frayeur sur une sortie 3 semaines avant : chambre à air qui explose et le pneu qui déjante alors que je suis à 40km/h, je sais pas encore comment je suis pas tombé
J-7 : je passe la journée à suivre les rilliettes sur Nice qui se tirent la bourre. Quel suspense ! La journée se termine et je ne pense qu’à une chose : vivement dimanche prochain !!
La route est longue pour aller à Klagenfurt : 1000km
J’ai la chance de pouvoir faire une étape à Milan pour une réunion boulot le jeudi : çà coupe le trajet en 2. On part donc mercredi soir avec Séverine, dodo sur milan mercredi, réunion jeudi pendant que Séverine en profite pour se balader dans milan et on prend la route en fin d’aprèm pour l’Autriche. Arrivée vers 22h à l’hôtel à l’autre bout du lac, à environ 20kms de Klag, petite bière pour Séverine et moi une eau gazeuse
. Dodo et le lendemain matin, en route pour aller récupérer le dossard et prendre possession du airbnb. On loge à 15mn en voiture du départ, gregos et cricri sont jaloux car ils sont à plus de 30mn et craignent de galérer pour le parking le matin de la course
En effet, on galère un peu pour trouver une place vers le village mais on trouve un parking sur une zone d’entreprises juste à côté du parc à vélos et en théorie payant (en fait il sera gratuit et ouvert le jour de la course mais personne n’ose se garer dessus à cause des barrières… bon plan pour le jour de la course)
Entrée dans le stade d’arrivée avec une scène géante et des tribunes partout autour ouahhhhh ça va être trop bien d’arriver dans cette ambiance, je m’y vois déjà.
Reco des aires de transition, du parc à vélos, du canal où on finira de nager. Direction le airbnb, pas de surprise : proprio sympa, logement super, y a même une piscine hors-sol pour barboter
Et là, la rumeur de fin de journée : les combis seraient interdites, l’eau du lac est à 25 degrés.
Je commence à stresser : avec la combi, j’utilise jamais les jambes pour les préserver. Là, pas le choix. Et merde, est ce que je vais pas avoir des crampes sur la CAP ? Les doutes surgissent. Et puis je me dis, au moins, si tu es finisher, t’auras été finisher sans combi, la classe
En fin d’aprem, doud nous rejoint à l’appart après sa longue route qu’il s’est fadé tout seul.
Le temps que Doud range ses affaires, resto le soir à 3. Moment super sympa où on fait vraiment connaissance entre nous. Retour pas trop tard et dodo
J-1Séances de déblocage avant le repas du midi : 30mn de vélo tranquille dans un cadre sympa, derniers réglages du vélo, 15mn de CAP. Doud est pas bien pendant la CAP, il tousse grave, il s’arrête plusieurs fois pour vomir. Je vois que çà l’inquiète alors j’essaye de dédramatiser en blaguant : « j’aurais au moins été 15mn devant toi en CAP Doud ».
Plus de doute permis, la news est tombée : pas de combi demain. Plus la peine de se poser plein de questions.
Plat de pâtes le midi. Prépa des sacs de transition l’aprem, je les checke au moins 10 fois comme d’hab même si j’ai ma checklist et que je peux ni oublier ni me tromper
Fin d’aprem, on dépose les vélos et les sacs de transition. Petite photo avec Doud devant le logo Ironman. Y a plus qu’à …
On retrouve enfin Gregos et Cricri au village. On parle beaucoup de l’interdiction de combi, de la fatigue supplémentaire, du temps de natation qui va se rallonger… et de l’heure à laquelle il faut arriver demain pour pas galérer à trouver une place de parking
Retour à l’appart, repas du soir = pâtes (quelle surprise) et dodo tôt à 22h
Jour JRéveil à 3h45
J’ai bien dormi et, contrairement à d’habitude les veilles de course, j’ai pas galéré pour m’endormir, j’ai dû m’endormir vers 23h. Je lis au réveil le SMS de ma fille qu’elle m’a envoyé à minuit, çà me fait vraiment plaisir
Petit déjeuner qu’on a toujours du mal à avaler à cette heure là. On est nickel dans les temps sans stresser. Finalement, zéro souci pour se garer, on est à côté du parc à vélos sur le parking qu’on avait repéré. Gonflage des pneus, bidons et ravitos en place. En route pour le départ, on est largement en avance. Un petit tour aux toilettes en arrivant au lac. Les coups de canon et l’hymne autrichien résonnent pour annoncer le départ imminent : c’est la grande classe.
Avant de se mettre dans le sas de départ, un bisou à séverine pour qui la journée va être encore plus longue que la mienne. On s’est mis dans le sas 1h10 avec Doud, gregos est dans le sas à côté.Il fait déjà chaud, la journée va être très chaude, je repense à Nice 2019. Le rolling start, c’est cool sauf pour le temps d’attente. Avec doud, on en a marre, on passe dans le sas 1h05 pour partir au plus vite.
Cà y est, c’est parti, il est 7h01
NatDès l’entrée dans l’eau, je comprends pourquoi ils ont interdit la combi, l’eau est vraiment chaude. J’arrive à poser ma nage et réguler mes pulsations cardiaques assez vite après le départ, une fois l’excitation passée. J’ai l’impression de nager à mon rythme et de garder le cap sur les bouées.
Cà passe assez vite en fait, j’en double quelques uns et je me fais doubler par d’autres, je prends pas de coup, tout va bien. J’amorce déjà le trajet retour, le soleil dans la gueule donc pas évident de se repérer. Je commence à apercevoir difficilement l’entrée du canal au loin. La nage dans le canal est un peu l’inconnue, y a quand même un km à faire dans une eau peu profonde, qui va être encore plus chaude et je me dis que çà va pas être super agréable. Je confirme, on voit pas grand chose car l’eau est trouble et y’a un peu plus de nageurs au m2 donc pas top. Le truc bien, c’est l’ambiance avec la présence de plein de supporters tout le long des berges qui gueulent, qui chantent, qui applaudissent : çà me rappelle quand je faisais des compets de natation en piscine quand j’avais 15 ans.
Je vois le bout de la nat. Je sors en 1h25, 5mn de mieux que ce que j’avais imaginé sans combi (1h15 +15mn de perdu faute de combi). Cà commence bien.
T1Contrairement à d’habitude, je repère bien Séverine qui m’attend à la sortie de la nat. Le temps de lui faire signe que tout va bien, y’a un sacré chemin entre la sortie de la nat et le parc à vélo. Faut courir pendant 5mn, je vais pas trop vite car le sol me fait mal aux pieds. Ralentis biloute, c’est pas là que çà se joue, çà serait con de te faire mal !
Je m’étais fixé comme objectif de faire des transitions rapides, pas comme d’habitude. Ben raté, j’ai encore perdu du temps à ranger mes affaires et à re-vérifier avant de partir vers le vélo que j’avais tout. Je cours vers mon vélo qui est à l’autre bout avec les chaussures à la main. Je me fais arrêter par un arbitre qui me dit que j’ai pas le droit. Bon pas de pénalité, juste obligé de m’asseoir au milieu du parc pour mettre les chaussures.
Je sors du parc à vélo en me disant que j’ai encore pas réussi à faire une bonne transition.
VéloSéverine est déjà à la sortie du parc à vélo pour m’encourager
A peine 500m de parcourus et je suis déjà inquiet : çà fait un léger cliquetis au niveau de ma cassette quand je suis sur 13 à 16 dents. Je change les vitesses et de plateau, rien n’y fait. Pourquoi alors que çà le faisait pas hier lors de la séance de déblocage ? Tant pis, faut faire avec, on verra bien. Tu vas quand même pas te stresser pendant 6 h biloute hein…
(Cà disparaîtra, comme par enchantement au bout de 30km, toujours pas compris…)
Je sens rapidement que j’ai les jambes qui tournent bien. T’emballe pas biloute, reste sur ta puissance cible si tu veux pas arriver cramé à la CAP hein…
Le début du parcours est plutôt roulant et plaisant. On arrive vite sur la portion d’autoroute qu’ils ont fermé et qu’on emprunte un bon bout de temps : çà me plait bien, le revêtement est de qualité, je suis posé sur les prolongateurs.
Jusqu’à la première montée environ au km30, je gère bien l’effort et ai plutôt tendance à me limiter en puissance. Je regarde le chrono et j’ai déjà environ 10mn d’avance sur le tableau de marche fixé sur mon guidon par rapport aux meilleures prévisions (7h15) que j’imaginais. Allez faut continuer sans s’emballer. Je grimpe la première montée sans problème (bon, en même temps c’est pas l’Alpe d’Huez non plus ni le col d’Ecre
)
40kms de léger faux plat montant jusqu’au km70 : je suis toujours en avance, tout va bien, je profite même des paysages qui sont somptueux
L’ambiance est vraiment super : on traverse des villages, on se croirait sur le tour de France tellement y’a de monde le long des barrières qui crie, applaudit. Sur les routes de campagne, les gens sont installés seuls dans un transat, en famille autour du salon de jardin qu’ils ont déplacé au bord de la route et encouragent. Y’en a même qui ont sorti la sono et le micro !!!
Il commence déjà à faire chaud, je bois et mange au rythme prévu pour le moment.
Km90 : on repasse devant le parc à vélos, direction le ravito perso. Toujours en avance de 15mn sur le meilleur tableau de marche, le sub7h est possible, je me sens vraiment bien. Je croise Séverine qui est là pour m’encourager, je lui fais signe que tout va bien, elle le sait déjà car elle me crie : « super temps, continue ».
Un petit paquet de chips au ravito perso (bon, pas facile à manger en roulant, je voulais pas perdre de temps à m’arrêter : à postériori, c’était débile, j’aurais pu me viander)
Cà roule bien jusqu’au km110, toujours en jambes, toujours le sub7h en tête
Toujours pas de Gregos ni de Cricri à l’horizon, c’est bizarre, ils devraient déjà m’avoir rattrapé…
Cà commence un peu à coincer au niveau de l’allure jusqu’au km 130 : il fait vraiment chaud et çà cogne dans les montées. Je réduis au niveau puissance et gère au ressenti, tant pis si je ralentis. Gregos me double vers le km 140, on discute 2mn et je le laisse partir devant
De plus en plus chaud mais je me dis que la fin approche et je suis toujours en avance de 15mn sur le plan. J’arrive plus à bouffer mes cliffbar, je suis arrivé au stade écœurement alors je me réfugie vers les pâtes de fruit que j’avais prévu au cas où.
Le parcours commence quand même à être usant car il y a de nombreuses petites bosses, beaucoup de relances, à la longue çà fatigue. D’un coup, je réalise que j’ai pas eu mal au dos et que c’est la première fois de la course que j’y pense.
Je vise maintenant le km155 avec la dernière grosse montée sous le cagnard. Dans la montée, je suis dans le dur, j’ai l’impression de pas avancer, j’ai trop chaud. Une fois en haut, je sais que les 25 derniers km vont être plus faciles car majoritairement en descente. Allez biloute, le sub7h est toujours possible !!. Et là surgit de nouveau la crainte de l’incident mécanique, ce serait trop con.
Les descentes font du bien mais il y encore trop de put… de relances qui cassent les pattes
Cà va être juste pour le sub7h. Mais les 5 derniers kms sont très roulants, alors je les fais en mode contre la montre avec les jambes qu’il me reste. Je termine en 6h59 alors que je pensais même pas faire 7h15, mon meilleur temps cible : je pose le vélo hyper content.
T2Un tour aux toilettes avant d’aller me changer. A peine arrivé aux sacs de transition, je réalise que j’ai oublié de récupérer mon compteur sur le vélo. J’y retourne pfff. Comme à T1 et comme d’hab, je prends trop mon temps pour me changer et vérifier 3 fois que j’ai rien oublié. Je râle et j’me dis « bien la peine de tracer à la fin du vélo »
CAPSéverine est fidèle au poste à la sortie du parc à vélo et m’encourage. Je lui lance « dans 6h la bière » pour lui montrer que çà va, bon aussi parce que vivement la bière
Comme d’habitude, je pars trop vite et je me force à ralentir au bout de 500m. Objectif marathon en 5h, ce qui serait une super perf pour moi. Donc plus vite que 6mn30 du km au début, c’est du suicide. Le premier km est finalement presqu’à la bonne allure.
Les jambes vont bien, il fait super chaud, je me dis que çà va être Nice bis. Passage à côté du stade de l’arrivé au km2. L’ambiance donne envie
Je me sens vraiment bien pendant les 10 premiers kms : la première partie du parcours est sympa, un peu moins entre le km5 et le km10. Je croise Doud qui en est déjà à son 2ème tour. Il a l’air dans le dur.
Jusqu’au km10, je tiens le rythme voulu en dehors des pauses ravito où je m’arrête pour boire les boissons iso. En fait, pour la première fois, j’ai fait le choix d’avoir sur moi ma poudre iso et une gourde souple pour boire régulièrement et pas seulement aux ravito course. Mais, à part une fois, j’ai jamais suivi le plan et décidé de faire comme d’hab
Au km9, premier arrêt toilette. Aie, déjà les soucis gastriques ? Bon on verra bien.
Pour le moment, je continue à courir à mon rythme et ai vraiment l’impression de gérer et pas me fatiguer
Je croise Séverine pour la première fois sur la CAP, petit signe pour lui dire que çà va bien pour le moment. Vers le km12, je vois une rilliette allongée dans l’herbe, en mode sieste. Ah merde c’est cricri!!. Il a dû abandonner juste après le vélo.
Le parcours vers le centre-ville est super sympa avec pas mal d’ambiance. Je croise Doud qui est sur la dernière ligne droite et Gregos qui boucle son premier tour. Juste avant le centre-ville, 2-3 courtes montées casse patte que je prends en marchant. Arrivé dans le centre-ville, vers le km18, de nouveau une envie pressante. Pas le temps d’attendre les toilettes du prochain ravito, je rentre dans un café illico presto. Là, je me dis que çà va être compliqué, je me pose plein de questions : est ce que c’est la boisson iso que je supporte pas? la chaleur? boisson trop froide? qu’est ce qu’il faut que j’adapte pour tenir?
Jusqu’au km21, les jambes vont toujours mais j’ai plus le sourire comme avant, je gamberge à mort. Mais je continue à ne pas marcher, à part aux ravitos. Au km20 je croise Séverine et en profite pour me débarrasser de ma ceinture avec ma gourde souple et mes ravitos. Avec ce poids en moins, pendant 500m, je me sens super léger. Je me dis que c’était un mauvais choix initial, tant pis.
Cà y est, je passe la moitié. 2h40 de course, l’objectif de 5h c’est mort mais pas grave.
Passage de nouveau à côté du stade d’arrivée où j’entends les nombreux « You are an ironman » et je crie « prochaine fois que je te vois, c’est mon tour !!
Je ne bois plus que de l’eau depuis le km18 au lieu des boissons iso pour éviter les pbs gastriques même si je sais que c’est pas terrible comme plan de course. A peine arrivé sur la deuxième moitié du parcours, je sais pas si c’est le mental qui lâche un peu ou les ennuis gastriques qui m’affaiblissent ou plus de boisson iso mais plus la force de courir tout le long. Du coup, je décide de marcher, presqu’1km… Je me remets à courir mais c’est dur au niveau du mental. Alors je mets en place ce que j’avais imaginé en prépa : marche pendant 100m, course pendant 400m
Et çà marche pas mal sans que je perde trop de temps et plus de mal de ventre.
Cà tient comme çà jusqu’au km28 environ et là, patatras, retour à la case toilettes.
Je repars avec encore plus de doutes qu’avant, j’ai des suées, je commence à me dire que je suis en train de me déshydrater. Il faut continuer à boire tant pis mais surtout de l’eau et essayer de manger un peu de sucré, on verra. L’objectif de faire un sub14 que j’avais commencé à croire atteignable s’éloigne définitivement, tant pis.
Je continue à alterner 100m de marche et 400m de course et çà à l’air de tenir.
Vers le km30, je recroise Séverine qui m’encourage et lui dis pour la rassurer « je suis cuit mais je terminerai ». A son regard, je comprends que j’ai pas bonne mine, elle a vu que j’étais vraiment dans le dur. Je croise Gregos un peu plus tard qui va en terminer lui aussi.
Il commence à faire moins chaud mais il reste encore 10kms. J’égrène les kms un par un en alternant marche et course.
Après le km35, je sens que je vais mieux, du coup je me remets à courir sans marcher jusqu’au centre-ville. Je me dis que je peux encore viser 14h15, çà me motive à ne plus marcher.
Arrivé au centre-ville, les encouragements de tous les gens qui sont en terrasse des cafés me redonnent le sourire. Une fois passé les montées casse-patte, dernière ligne droite de 4kms. Je retrouve un rythme régulier en dessous des 7mn/km jusqu’à l’arrivée et je ne marche plus.
Le stade se rapproche, j’ai l’impression de m’envoler sur les 500 derniers mètres. Je fais en sorte d’arriver seul dans le stade en distançant un autre coureur.
Arrivée dans le stade à la tombée de la nuit, l’ambiance est magique avec la musique, les drapeaux, les encouragements. J’aperçois Séverine et Doud avant la ligne.
Finisher en 14h15 : inespéré pour moi qui espérait 14h30 et ne croyait pas possible de faire sub14. Avec la combi, çà l’aurait fait.
Je rejoins Séverine et Doud.
Le temps de récupérer mes affaires, on se raconte nos courses.
On retrouve Gregos, Cricri et Cyprien pour savourer la traditionnelle bière bien méritée.
Et voilà, place au repos et aux apéros.
2023, çà rime avec 70.3