Extrait de son site:
http://pierredorez.free.fr/pierre-dorez/news.htm
24 avril : 7ème Coupe d'Europe Estoril, bilan mitigé
Bilan mitigé pour mon retour à la compétition après près d'1 an d'absence du circuit triathlètique. En effet je termine 7ème de la première Coupe d'Europe de l'année, qui se tenait à Estoril au Portugal, mais en alternant le mauvais (ma natation) et le très bon (ma partie vélo+càp).
Je réalise une très mauvaise natation en sortant 40ème à environ 1'20 de la tête, mais surtout derrière le gros des troupes.
D'entrée de jeu je mets le turbo en vélo pour tenter de rentrer sur un petit groupe de 5 unités dans lequel se trouve notamment Cédric Déanaz et Brice Daubord, et situé à 25" environ devant moi. Ce sera chose faite après en environ 7km d'intenses efforts solitaires. J'essaie alors de motiver ces athlètes pour essayer de rejoindre le chase pack (environ 20 unités dont les français Page, Batelier, Pernet, Boulc'h, Primault...) qui se trouve à environ 35", et qui lui même est à 30" du lead pack (11 unités dont Gomez, Pais et les français Vincent et Dechavanne). Finalement la jonction est réalisée peu avant la mi-course. Je suis déjà un peu entamé, mais on ne va pas s'arrêter là : tant qu'on est pas sur la tête, on se doit de rouler. Je me place donc directement en tête de ce pack et continue mon travail. Mais personne n'est bien motivé pour rouler. Comme bien souvent... Nombreux sont les athlètes qui se satisfont de leur présence dans ce 2nd pack, et ne veulent pas prendre leurs responsabilités et préférant attendre la course à pied. Quitte à poser le vélo à 3 minutes de la tête et se battre pour "la meilleure place du pack" (oui on appelle aussi ça des loosers). Les français de ce groupe avaient bien tenté des choses, mais ils ont été visiblement démotivés par l'attitude peu glorieuse d'autres concurrents. Voyant que peu sont près à faire des efforts pour rentrer sur le lead pack qui se trouve maintenant à environ 1'40, je tente de partir seul, mais sans succès. Je retente alors une autre fois avec d'autres athlètes, puis encore avec d'autres... mais rien à faire. Ceux qui ne veulent pas rouler trouvent soudainement les ressources aller chercher un athlète qui part, puis stoppent leurs efforts. Dépité, je me dis alors que la seule solution est de jouer à leur propre jeu et de les battre (ou du moins tenter !) et me place à l'arrière du pack. Mais quelques km plus loin Cédric Déanaz me motive pour tenter une nouvelle échappée... Allez on se lance ! Mais infructueuse une nouvelle fois... Je retente seul. Encore raté ! Puis un autre athlète essaie à son tour. Raté aussi ! Puis le belge Van Lierde tente sa chance, je sens que ça commence à fatiguer un peu, j'y vais, suivi de Franky Batelier. Ah !!! Enfin ! Nous prenons quelques dizaines de mètres au pack. Demi-tour, un hongrois parvient à nous rejoindre, grosse grosse relance et nous réussissons à partir définitivement. Bien joué, sauf qu'il ne reste que 7km à parcourir et nous avons 2' de retard sur le lead pack (avec 11 unités !!). Quel plaisir d'être avec des gens qui savent rouler et qui ne jouent pas au renard !! Autant vous dire que ça peut aller vite : en 7km à peine nous reprenons 30" au lead pack et distançons "notre" pack de presque 40" (avec 2 français intercalés, puisque Boulc'h et Primault réussissent aussi à s'extraire dans le dernier tour) !!
Nous posons donc le vélo pour la 12ème place à 1'30 des cracks Javier Gomez et Bruno Pais, mais aussi des français Dechavanne et Vincent, tous 2 auteurs d'une très belle natation. En ce qui me concerne j'ai "les cannes en vrac" (!!) et redoute la course à pied, mais "qui vivra verra !". Franky Batelier s'élance en tête et j'ai du mal à suivre son rythme : pendant 2km je suis à 20m derrière environ. Je cours avec les forces qui me restent et ce n'est pas si mal que ça. Je reprends et passe Franky, et commence à reprendre beaucoup de temps aux moins bons coureurs du lead pack. A mi-course j'entre enfin dans le top 10 en rattrapant les derniers du 1er pack. C'est de plus en plus dur, mais je reste concentré, en repensant aux moments passés à l'hopital l'année dernière je trouve les ressources mentales pour continuer malgré tout. Dans les 2 derniers kilomètres je double le portugais Marques, le hongrois Kuttor et le belge Zeebroek pour finalement terminer 7ème.
Résultats :
1 Gomez Javier ESP 01:50:45 00:17:47 00:00:39 01:00:16 00:00:25 00:31:35
2 Pais Bruno POR 01:51:03 00:17:56 00:00:33 01:00:13 00:00:23 00:31:55
3 Freeman Oliver GBR 01:51:09 00:17:51 00:00:39 01:00:11 00:00:24 00:32:01
4 Cartmell Fraser GBR 01:52:25 00:18:03 00:00:40 00:59:57 00:00:25 00:33:17
5 Dechavanne Guillaume FRA 01:52:39 00:17:50 00:00:36 01:00:16 00:00:26 00:33:28
6 Alonso Clemente ESP 01:53:01 00:18:06 00:00:37 01:00:04 00:00:30 00:33:42
7 Dorez Pierre FRA 01:53:10 00:19:05 00:00:41 01:00:24 00:00:26 00:32:31
8 Zeebbroek Axel BEL 01:53:21 00:17:54 00:00:38 01:00:02 00:00:37 00:34:07
9 Marques Duarte POR 01:53:26 00:17:46 00:00:37 01:00:23 00:00:26 00:34:13
10 Batelier Franky FRA 01:53:34 00:18:36 00:00:37 01:00:56 00:00:25 00:32:58
Bilan mitigé c'est vrai... mais je ne vais pas faire la fine bouche : lorsque j'étais malade je ne savais pas si je pourrai recourir, ce fut donc un réel plaisir de me retrouver au départ d'un triathlon de niveau international, avec un plus les moyens de pouvoir "me défendre" honnêtement.
Je suis avant tout satisfait de mon attitude de course : je suis resté mobilisé tout au long de la course, en mettant "du coeur à l'ouvrage". Je me savais costaud en vélo à l'entraînement, j'en ai fait la preuve en course. Je suis également satisfait de la course à pied que j'ai produite, en regard des efforts en vélo que j'ai déployé. Je pense que j'aurai pu courir sans problème pour le podium si j'avais bien nagé. Mais avec un "si" tout est facile et le secteur où il faut que je travaille énormément, c'est ma natation. Il faut que je sois en mesure de nager en triathlon aussi bien que je suis capable de le faire en piscine. A Estoril, tous les athlètes qui nagent à peu près comme moi en piscine sont sortis entre 30 et 50 secondes devant moi... J'espère pouvoir trouver les clés qui me permettront de nager ne serait-ce qu'à mon niveau en eaux libres. Une fois ce soucis réglé, je serai en mesure de réaliser de très belles courses.
20 avril : début de saison ce week end