http://www.radio-canada.ca:80/sports/cy ... unet.shtml
Dopage
Un Québécois entendra Landis
Un texte de Guillaume Lefrançois
Prochain chapitre de la saga Floyd Landis: une audience devant un comité d'arbitres de l'Agence antidopage américaine (USADA). Le président du comité: l'avocat québécois Patrice Brunet.
Brunet et son comité entendront Landis le 14 mai prochain, à Los Angeles. À l'enjeu: une suspension de deux ans.
La procédure est toujours la même. Quand un athlète est pris en défaut pour dopage, les résultats sont envoyés à la fédération nationale concernée et à l'agence antidopage du pays de l'athlète. Celui-ci peut accepter ou refuser le résultat. Landis ayant refusé, il doit maintenant plaider sa cause.
Avocat triathlonien
Ce n'est pas le fruit du hasard si Brunet s'est retrouvé sur ce tribunal.
« Je suis rentré dans le domaine du sport en pratiquant le triathlon dans la jeune vingtaine », a raconté l'avocat à Radio-Canada Sports. Il s'est impliqué dans le triathlon, tant aux niveaux québécois qu'international. Brunet est également arbitre au Tribunal arbitral du sport et membre du Centre de règlement des différents sportifs canadiens.
Sa consécration dans le domaine du sport est venue avec l'expérience olympique. Atlanta en 1996, Salt Lake City en 2002, puis Turin en 2006. Quel était son rôle au sein de la délégation canadienne?
« Je représentais les athlètes pour les différents problèmes qui pouvaient survenir. » Mais son rôle n'était pas strictement juridique. « J'avais aussi un rôle de confident, d'oreille attentive pour quelqu'un qui subit des difficultés pendant les Jeux. Si un athlète se confiait à moi, il savait qu'il pouvait le faire en toute discrétion, sans que ça ne se rende aux oreilles du chef de mission. »
Sa cause la plus célèbre fut évidemment la controverse entourant les notes attribuées à Jamie Salé et David Pelletier, en 2002, un dossier sur lequel il a travaillé à temps plein pendant plusieurs jours.
Le dopage à l'avant-plan
L'avocat québécois est également un des arbitres disponibles pour l'USADA. Depuis quelques années, il remarque que les histoires de dopage prennent de plus en plus de place. « Au Canada, nous avions fait des grands pas avec l'affaire Ben Johnson. Mais tous les pays n'ont pas progressé au même rythme », note-t-il.
Il estime que les États-Unis ont fait un pas de géant avec la création de l'USADA en 1999, séparant ainsi les questions de dopage des fédérations nationales et du comité olympique américain. « On peut maintenant compter sur un système de règlement équitable, sans craindre que les fédérations nationales américaines mettent sous le tapis des résultats positifs. »