Juan Luca a écrit:
c'est un sport considéré comme "extrèmement" difficile donc on est considéré comme des fous du sport voir des drogués du sport (dans mon entreprise).
C'est le coeur du problème, je pense : le public lambda (celui qui connait Armstrong et Virenque en cyclisme, Chabal et Michalak en rugby, Zidane et Henry en foot) veut de l'extrème et assimile le triathlon à la seule distance ironman parce que c'est la seule qui ait un impact sur la conscience lors d'une info télévisée : se goinfrer des distances ironman en 9h19 (au pif, hein ..), ça en jete plus que devenir champion d'Europe deux fois de suite sur CD ("tu parles, 40 bornes de vélo et 10 km à pied, tout le monde peut le faire").
Je crois que pour un impact médiatique de masse, on paie la notoriété de l'ironman. Beaucoup de gens voient, lors de très maigres lucarnes télévisées, des gens finir à l'agonie leur triathlon et se disent que c'est pas pour eux.
La référence du triathlon en france, pour la plupart des non pratiquants, c'est Embrun et pas le Grand Prix alors que la seconde épreuve a un niveau beaucoup plus relevé que la première.
Avant, je jouais au foot à un niveau départemental. Je m'entrainais 2 fois par semaine plus un match le Dimanche.
Aujourd'hui, je fais du tri (CD + Sprint avec un MD en 3 ans) en m'entrainant 3 fois par semaine plus un compète par mois (en moyenne).
Je fais pas plus de sport qu'avant et pourtant je passe pour un extra terrestre dans ma campagne ! Personne ne veux plus venir ni courir ni rouler avec moi en croyant que je vais les atomiser alors que mon niveau n'a pas réellement augmenter (en CAP notamment).
Tant qu'on aura cette réputation de sport de l'extrème, on décollera jamais, ni au niveau médiatique, ni au niveau du nombre de licenciés.