10) Election de 2 membres du Comité Directeur Fédéral
L’objet de ma présence à l’AG. 2 membres à élire car 2 démissions (dont celle
d’Etienne Caprin, que l’on ne présente plus). Un poste pour les femmes (2 candidates), un poste pour les hommes (3 candidats).
NB : les statuts réservent un certain nombre de places aux femmes. Art. 2.2.2.2.3 en faveur d'une discrimination positive.
Depuis plusieurs semaines, j’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois aucune issue favorable : ma candidature est vouée à l’échec. Je souffre d’un déficit criant de notoriété et de plus, ma pratique est extrêmement confidentielle.
Que diable allait-il faire dans cette galère
J’ai supposé qu’un temps de parole serait donné aux candidats afin qu’ils se présentent. Aussi, ai-je griffonné un discours qui ne me convient pas. Difficile de dégager une orientation sans savoir ce qu’attendent les électeurs.
De plus, si ma motivation est importante, pourquoi le serait-elle davantage que celle des autres candidats
Pour me rassurer, je harcèle le
Duck qui me rappelle que cette candidature sera un galop d’essai, un coming out à la France Triathlétique, une sorte de
www.jexisteetjaimeletriathlon.com avant
la vraie, celle de 2009 et son mandat de 4 ans.
J’ai décidé de renoncer à exposer ma vision du triathlon (d’ailleurs sans réelle originalité avec celle évoquée par le Président
Lescure lors de son rapport moral, et c’est tant mieux).
Il me faudra donc parler de moi et pour une fois, cela ne me ravit pas.
M. Saint-Jean énonce la liste des candidats. Chacun se lève (fait un signe de victoire) et là, coup de théatre
Une des 2 candidates prend la parole pour expliquer qu’elle renonce au suffrage pour cause de différend avec … je ne sais plus qui
Madame
Senges est seule en piste et donc certaine d’être élue
Les candidats sont alors appelés à se présenter dans l’ordre alphabétique et, dommage Eliane, la lettre G me donne la parole le premier.
D’un pas décidé, je m’avance au pupitre avec mon anti-sèche sur laquelle j’ai écrit quelques mots clés.
Je vous retranscris ce que je crois avoir dit, peut-être que j’enjolive un peu ?
De toute façon, c’était assez bref, personne ne s’attendant à un discours « Fidélien ».
"
Bonjour à toutes et à tous"
NDLR : 1ère phrase, 1ère boulette : il faut saluer le Président, les Présidents de ligue, etc … bref tout un ordre de préséance. Faudra que je me tape les manuels de N. de Rothschild et S. Bern.
Ca c’est le coup de fraîcheur.
Moi,
Marc_G, 13 ans, drogué, prostitué (Cf ma fiche
http://www.triclair.com/trombinoscope/m ... fti-73.htm);
J’exprime fièrement
ma Rilliettitude, un club en pleine expansion (+ 30%), 80 licenciés. Seul trait d’intelligence de ma part, je fais écho à la question de
JM Buniet (cf post n° 9) et j’affirme haut et fort que "nous saurons accueillir tous les jeunes qui voudront nous rejoindre."
"
Ma passion pour le triathlon remonte au début des années 80 et les exploits de Mark Allen à Nice " (c’est peut-être maladroit d’évoquer Nice devant tout l’aéropage fédéral
). "
J’ai débuté le duathlon en 1994 et le triathlon en 1996" (
NDLR : un début de carrière difficile, un milieu de carrière difficile, personne ne vous a oublié Pierre euh Marc G ...).
"
J’ai souhaité depuis quelques années reprendre des études de droit et j’ai donc du lever le pied côté sport" (
NDLR : ça va, ça pas du être trop dur ).
"
Aujourd’hui j’arrive au terme de mon cycle et c’est logiquement que je souhaite m’investir au sein des instances."
Je crois avoir ajouté que je suis de façon très attentive tout ce qui se dit, s’écrit sur le triathlon depuis 10 ans. "
Vous n’élirez pas un grand triathlète mais quelqu’un qui pense avoir des capacités d’analyse et de synthèse et qui souhaite participer à l’évolution de notre discipline."
J’ai conclu en ajoutant que "
j’étais plutôt quelqu’un de fédérateur ce qui semble être en adéquation avec ce que peut attendre une … Fédération "
J’ai remercié mon auditoire pour son attention, lequel m’a répondu par une salve polie d’applaudissements.
J’ai regagné ma place délesté d’un poids certain.
Le 2ème candidat vient de Normandie. C’est un grand athlète, costaud, sous-officier de l’armée française. Il ne semble pas très à l’aise (c’est toujours plus marquant un grand gaillard intimidé, on se dit qu’il y a un truc qui colle pas), se déclare honoré de présenter une nouvelle fois sa candidature qu’il espère cette fois-ci couronnée de succès (donc il redouble !).
Je ne me souviens pas de ses responsabilités au sein d’un club ou de la ligue mais une chose est sûre, il a un CV d’athlète bien rempli avec toutes les épreuves françaises renommées à son actif. Il nous en dresse patiemment la liste (et oui, je suis jaloux, voilà, c’est écrit !).
NDLR : de la difficulté d’être candidat et de la profession de foi : j’entends dans mon dos une dame chuchoter à sa voisine « Tu vas voir, celui-là, il va nous sortir ses tee-shirts de finisher ».
Je me dis que j’ai du indisposer pareillement, dans un autre registre…
Voilà, notre Normand en termine, pas mécontent de franchir la ligne.
Le 3ème candidat est un Breton bretonnant.
NDLR : afin de laisser les candidats s'éliminer entre eux, j’aurais du leur poser la question qui tue « Euh, le Mont Saint Michel, il est en Normandie ou en Bretagne ? ». Effet garanti et élection assurée.
Nettement plus à l’aise, je remarque qu’il trouve rapidement où fixer les yeux dans l’assistance. Il travaille comme agent territorial et maîtrise parfaitement toutes les arcanes d’une organisation puisqu’il a participé à la mise en place des mondiaux militaires de Lorient. Il ne s’étend pas sur sa pratique et je ne me rappelle pas de son statut « clubiste ». Une chose est sûre, il est
vice-président de la ligue de Bretagne et il tient à attirer l’attention des électeurs sur le fait que cette grande ligue n’est pas représentée au Comité Directeur.
Le 4ème candidat est … une candidate (
), laquelle va battre en record en matière de temps de présentation. Elle est aussi connue que le loup blanc (cf les posts précédents).
Elisabeth Senges, bip bip ans, divorcée, 4 enfants,
Présidente de la ligue Côte d’azur. Madame
Senges tient à nous apporter quelques précisions sur son statut familial. 1 minute et le tour est joué.
La séance est interrompue afin de procéder au dépouillement. Je reste dans la salle désertée. J’en profite pour aller faire connaissance avec
Cyrille Neveu qui s’enquiert avant toute chose, de la santé du
Hobbit.
Nous évoquons ensuite sa saison, ses projets, son épreuve (les inscriptions Rilliettes sont bien arrivées). Il m’explique le pourquoi du format atypique de son épreuve.
Puis, alors que la salle se remplit à nouveau, je fais la connaissance de 2 membres de la ligue Rhône-Alpes,
Gilles et
Romy, qui me réservent un très chaleureux accueil.
J'engage la conversation avec
Gilles qui avoue avoir été surpris par ma candidature
Je lui parle de
Francis TVSV et assure connaître le nom du Président fondateur de son club (il voit que je dis vrai).
Romy est éleveuse de champions au Tricastin. La relève est là et bien là en Rhône-Alpes ! Nous discutons de la glorieuse époque "Assystem"
Le sourire de
Romy sera le dernier rayon de soleil avant l’intempérie qui s’annonce.
M. Saint-Jean annonce les résultats, dans l’ordre croissant des votes obtenus.
And the loser is : ben c’est moi, avec
8 voix. Merci à celui ou celle qui m’a évité le zéro pointé.
Un peu plus et je retrouvais
Fanny au « central bar » du coin. Long is the road.
Le reste des voix se répartit
harmonieusement entre la Normandie et la Bretagne.
Ils ont les chapeaux ronds, vive les Bretons.
M. Gregory Vincent( (après recherche, Président de Ploemeur
) siègera au CD en 2008.
Après coup, je réalise que je ne prive pas mon homologue Normand d’une victoire, l’écart étant supérieur à 8 voix. Tant mieux.
Madame
Senges est élue à l’unanimité.
NB : j’avais pourtant fait un effort vestimentaire, délaissant juste le pardessus de peur de faire « trop dirigeant ».
Pour tout vous avouer, même si l’issue était inexorable, j’ai quand même ressenti une certaine gêne à l’annonce de mon score :
8 voix (sur environ 170
), cela ne fait même pas 6,6% ça*
Enfin, je fais mienne la citation du leader du Modem, lequel annonçait après sa défaite : «
Nous aurons d’autres victoires » (sic).
*spéciale dédicace à
Philippe Lescure.
Selon l’ordre du jour, Il ne reste plus qu’à traiter les points divers. Mais là encore, il va être opéré à un petit aménagement.
Le Président estime que la création d’une ligue, en l’espèce la ligue Corse, mérite d’être un point à part entière de l’ordre du jour.
11) Création d’une ligue Corse
Dans le sud-est, contrairement à ce que l’on peut parfois lire sur OT, point de ligue PACA mais une ligue
Côte d’azur et une ligue
Provence Alpes Corse.
La Corse souhaite son autonomie (
) car cela lui permettrait d’obtenir des subventions auxquelles elle ne peut prétendre aujourd’hui.
Son argument principal est que le triathlon est la seule discipline olympique pour laquelle il n’existe pas de ligue Corse.
Là où cela devient surréaliste, c’est lorsque le Président répond à la question «
Combien il y a t-il de licenciés en Corse :?: ». M.
Lescure hésite puis répond (à vérifier, il est possible que mon attention se soit relâchée, à moins que ce ne soient mes oreilles, vexées) :
20, peut-être un peu moins. Le nombre de
12 est lancé.
Petite boulette du Président qui s’adresse à M.
Iacono en tant que Président de la ligue Provence Alpes Corse alors qu’il ne l’est plus (M.
Sabathé en est le nouveau Président). Il se rattrape promptement.
Madame
Senges demande s’il ne serait pas plus opportun de créer un Comité (NDLR : au niveau départemental)
Le Président assure que non, la subvention ne serait pas complète.
A l’unanimité, la ligue Corse est créée. Voilà qui remplira d’allégresse
Corsicatri, futur Président de la ligue
12) Questions diverses
Peu de questions. Deux me reviennent en mémoire, une relative aux mesures de sécurité de plus en plus contraignantes pour les organisateurs. J’ai cru comprendre, que désormais la sécurité civile ou la protection civile (les 2 organes ont été évoqués, dont un par erreur) s’assureraient de la conformité des mesures sécuritaires (à vérifier).
Une autre sur la relative désaffection des épreuves « découverte ». Une nouvelle occasion pour le Président de faire montre de tout son talent. Un Président de ligue fait part de ses doutes quant au format retenu. M.
Lescure le rassure. Insistance du questionneur qui rappelle à M.
Lescure que lui-même ne semblait pas convaincu de la disparition des « promotions ». Notre président en convient mais rappelle qu’il est un démocrate et que donc, il s’est soumis à la majorité. Il souhaite donc que l’on s’en tienne a ce qui a été décidé collégialement.
M.
Buniet estime de plus, que si un athlète non licencié n’y trouve pas son compte, il n’a qu’à s’inscrire sur le format sprint.
Dommage que je n’ai pas le droit à la parole, car je ne partage absolument pas son avis.
D’une part, parce que 250 m de natation en plus, ce n’est pas neutre pour des non-nageurs. D’autre part, parce que ce n’est pas spécialement motivant, lorsque vous démarrez dans une discipline, d’être confronté à des athlètes aguerris, dans une ambiance de compétition, avec du matériel de … triathlète. Cela risque même d’être contre-productif.
Madame
Huot-Jeanmaire,
Présidente de la ligue de la Réunion, mène une action (outre-Mer et féminines) au sein de la Commission Nationale de Développement et d' Animation Territoriale. A ce titre, elle nous présente un diaporama sur l’évolution du rôle (et de sa perception) de la femme dans notre société avec un focus sur la pratique sportive féminine
Où l’on (re)découvre que le
Baron de Coubertin était un esprit fin et éclairé :
l’essentiel est de participer … aux tâches ménagères.
Denis Charreyre, le Président de l’ASMSETRI 42 vient nous rejoindre peu de temps avant la fin de cette AG. M.
Lescure lui souhaite la bienvenue. J’aurais peut-être agi différemment, compte tenu des circonstances en lui donnant la parole et en prenant de ses nouvelles publiquement*
J’espère juste qu’il a été convié au repas de gala qui clôturait cette AG.
Le triathlon c’est comme le cinéma français, c’est une grande famille non
*
Denis a été gravement accidenté et a subi une amputation.
Il est temps pour moi de repartir. En effet, ayant anticipé ma non-élection, je n’ai pas réservé pour le dîner de ce soir.
Je vais saluer
Jean-Marc, Marc, François puis m’éclipse poliment pour être à Lyon à 18h. Ben c’est pas tout ça, mais demain matin j’ai vélo.
J'appelle
Duck : "Alors, t'es élu
Euh, ben non
, même plutôt loin du compte
".
Je tiens à remercier les personnes qui m’ont bien accueilli, se félicitant de « voir de nouvelles têtes ». Peut-être l’un des points forts de ma candidature
M.
Contre-point : L’argument du candidat Breton (la ligue de Bretagne n’est pas représentée au Comité Directeur) souffre t-il la contradiction ?
On pourra se borner à constater que la Fédération a réussi à fonctionner 3 ans sans la ligue de Bretagne au CD. Un an de plus, la face du triathlon français n’en eut pas été changée.
Si toutes les ligues devaient être représentées, 25 et maintenant 26 des 28 sièges à pourvoir seraient d’ores et déjà attribués. A l’extrême, on pourrait même envisager un pacte de réciprocité entre toutes les ligues, chacune assurant les autres de son soutien.
C’est donc finalement assez rassurant (en terme de fonctionnement des institutions s’entend) que la ligue de Bretagne ne soit pas, jusqu’alors, représentée.
Est-ce que le Comité Directeur doit être un lieu d’influence Je le conçois comme un gouvernement composé d’individus responsables, faisant abstraction de leur appartenance à une ligue, pour promouvoir au mieux l’intérêt de notre discipline.
Dès lors, il semble difficile de satisfaire tout le monde, à moins de modifier nos statuts, de stipuler que toutes les régions auront droit à un siège et de porter le nombre de membres du CD à 40 afin de continuer à s’ouvrir à des compétences reconnues (ancien Président, gestionnaires, financiers, juristes, imposteur etc…).