Bon, j'y vais de mon petit CR sur Nice. J'aurais bien laissé la primauté au local de l'étape mais quand Xplane s'attaque au ravitaillement, ça prend en général du temps
Bonne journée pour les rilliettes, je crois. Tous finishers - en dépit d'un niveau de défaillances que je n'avais pas rencontré sur mon premier IM - et dans les temps annoncés, en tout cas pour Xplane et moi : au-dessus de 12h pour l'un, en-dessous pour l'autre.
La course est selon moi à conseiller : cadre magnifique, super organisation, plus d'ambiance que prévu, beau temps
...
Un grand merci aux merveilleux encouragements de Manain et ses amis forts sympathiques de Pontarlier que nous avons croisé à 9 reprises : à vélo sur le plateau de Caussols puis 8 fois sur la Promenade des anglais. Il n'y a finalement que dans l'eau qu'on n'ait pas vu Manain
Et puis tous les suiveurs sur le forum... Ce fut d'un grand réconfort de se savoir accompagné sur le marathon à chaque passage électronique. A vous lire, vous avez exactement vécu notre course, fait les mêmes calculs, on a tout simplement partagé les sensations à distance ...
Une grande joie aussi à chaque fois qu'on se croise avec Xplane, il garde toujours la même pêche jusqu'au profondeur du marathon et c'est l'occasion de hurlements d'encouragements mutuels.
Quelques mots sur ma course qui s'est finalement déroulée comme prévu, sans pépin en dehors de qqs dommages collatéraux qui m'ont parfois voire souvent forcé à serrer les dents et à opérer un travail mental de survie. On a parfois taquiné les montagnes de douleurs annoncées par le Présiduck.
Le départ natation a été un vrai bonheur. Une mer d'huile avec une eau au delà de 20°, un peu de baston mais pas trop, ... sans rapport avec les expériences polaires du début de saison. J'avais simplement oublié la crème anti-frottement
ça ne m'avait pas fait défaut sur mon premier IM mais c'était en eau douce et à la fin de l'été avec une peau burinée. Je pense que le soleil de la veille m'avait déjà bien asséché le cou, et en y associant le sel, j'avais déjà le cou à vif au bout de 500m. Chaque respiration était un supplice. Disons que ce souci m'a bien occupé pendant 3000m et la sortie de l'eau fut un vrai réconfort, sauf quand il a fallu étaler une indispensable crème solaire sur la plaie, de quoi réveiller un mort
Transition trop longue, empétré dans ma combi, puis je me trompe de sac, bcp de chemin à parcourir pour récupérer le vélo et nous voilà parti pour la deuxième épreuve. J'avais croisé Xplane dans la T1, je le retrouve sur la fin de la Prom'. On se retrouvera sur le marathon.
J'envisage prudemment le vélo. J'ai bien le parcours en tête, mais uniquement sur le papier. J'ignore donc mon compteur sauf pour décompter les différentes difficultés et je cours à la sensation. Les longs faux plats du premier quart me conviennent assez bien, je déroule sur la plaque, j'en ramasse un bon paquet. J'aborde en douceur les cols, sur le petit plateau et interdiction formelle de faire chauffer Marcel. Mais la chaleur m'a très vite façonné un nouveau compagnon de route : gonflement des pieds et des douleurs insupportables à la pointe des pieds. Je ne sais pas comment palier à ce pb - si vous avez des conseils - , je le rencontre souvent à l'entrainement par forte chaleur et la seule solution consiste à s'arrêter pour se masser les pieds. Il en était évidemment hors de question ce dimanche. J'ai donc serré les dents, pris par une douleur lancinante et des spasmes plus prononcés et plus fréquents à force que la course avançait. Dommage. J'ai perdu une partie de mon plaisir dans cette histoire de petons et l'obligation de parfois me relever pour tenter de me soulager. Le paysage n'en demeure pas moins magnifique. Au deux tiers du parcours, je commence à calculer un peu. Je prévois un temps vélo entre 6h15 et 6h30, ça va m'obliger à sortir un marathon en moins de 4h dans ce cagnard, pas gagné. En fait, la fin du parcours est très roulante et en dépit de mes douleurs aux pieds, elle me convient bien et je m'aperçois d'un décalage favorable entre mon compteur et le kilométrage effectif. Il n'en faut pas plus pour regonfler les troupes, je fonce à toute berzingue en direction de Nice et je finis sur la Promenade des anglais à 45km/h ramassant à nouveau un paquet de coureurs qui ont déjà anticipé le marathon. Moi, je n'ai qu'une obsession, mettre mes petits petons dans une paire de baskets bien confortables pour un bon marathon tout douillet
Je commence donc le marathon avec un soupir de soulagement, les doigts de pieds en éventail, et un peu plus de 4h15mn devant moi pour réaliser mon objectif personnel. Je sais que c'est totalement dans mes cordes mais je me méfie de cette dernière épreuve que j'ai déjà expérimentée dans toutes ses affres et ses bonheurs. Je suis donc debout sur les freins dès les premiers mètres. Le parcours est assez facile à gérer puisqu'on fait 8 fois la Prom' dans un sens puis dans l'autre. Je calcule qu'il faut que je fasse chaque Prom en 31-32mn, plutôt 32mn sur le premier semi pour totalement se préserver pour la fin, au mieux je pourrai ensuite accélérer, au pire il faudra juste tenir et ça passera au fil du couteau. Et me voilà parti pour une sage gestion de 8 fois la Prom', dans un rythme lancinant, rythmé par les ravitos réguliers et les chronos à chaque extrémité de la Promenade, j'en ai sous la pédale mais je refuse à lâcher, je gère, je gère, je gère toujours ...
ça va très bien mais il faut encore gérer
et se méfier. Heureusement, il y a parfois Xplane qui passe et l'étape encouragements de Manain. Bon, ça a finalement assez duré, il me reste une Prom' aller-retour et il va falloir qd même accélérer un peu pour ne pas se faire piéger par le chrono, je relâche mais sans rater les ravitos puis au 34ème km je n'en peux plus et je décide de tout faire péter, j'accélère tout le long de la dernière Prom' et je me mets enfin dans le rouge
après 11h30 de calcul mental
Je retrouve mon fils à 100m de l'arrivée et l'entraine dans un sprint final un peu soudain pour ses pauvres petites jambes
Voilà, c'est fait. Sous les 12h. Un marathon sans aucune douleur, ni musculaire ni gastrique - j'ai mieux géré l'alimentation que sur mon premier IM -, que du bonheur à l'arrivée.
Au final, aucune mauvaise surprise sinon un seul gag au ravito perso à vélo. En raison de la chaleur, je m'attachais à renouveler avec discipline tous mes bidons à chaque ravito. En arrivant au ravito perso, je balance tous mes bidons, je récupère mes deux savoureux sandwichs au jambon, mais mauvaise surprise au terme de cette étape, je m'aperçois qu'il n'y a pas de ravito habituel, donc pas de liquide
alors que je venais de balancer mes bidons ... j'ai donc fait 20 bornes à sec au plus chaud de la journée. Pas grave mais j'étais furieux de ma mauvaise anticipation. Ensuite, je n'ai plus lâché un bidon sans avoir l'autre dans la main...
Mais une bonne surprise, je rentre dans le premier tiers du tableau alors que je me bats en général pour difficilement rejoindre le milieu du classement ...
Bref, que du bonheur, que je m'attache à vouloir à communiquer à Xplane en le pistant sur la fin de son marathon. J'ai la joie de le voir passer au début de son dernier tour, fringant comme s'il venait de se lever - il était très très loin le Xplane de cet hiver qui agonisait sur son vélo - je pense qu'il aura fait une superbe course tout en plaisir et comme à son habitude, tout en sourire
il est unique notre Ironplane !
Bon, il va falloir qu'on fête ça comme il se doit !
Et se remettre très vite parce que ça a visiblement bastonné sec aussi à Cublize et il va falloir honorer "ferrement" notre statut à Annecy
Il y avait le picon bière, maintenant il y a le biron Sam