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Je vous livre le compte rendu de ma course. C'est un peu long mais EMBRUN le vaut bien !!!!!
EMBRUN : MA COURSE
Samedi 13 août, 15h00 : J’arrive en voiture sur La station « les ORRES » ou j’ai choisi de loger pour une petite semaine de vacances. Une fois la voiture vidée je descend de suite sue EMBRUN pour retirer mon dossard. J’arrive à la salle des fêtes et le récupère en quelques minutes seulement. Rapidement j’ouvre le sac et découvre la plaquette de la course.
Et là le stress m’envahit. Je découvre qu’une nouvelle barrière horaire de mise hors course a été institué au sommet du col de L’IZOARD à 13h10. Je prend peur car étant un mauvais nageur je sors en général très tard de l’eau à chaque tri, et si tel est le cas il me faudra rouler fort pour arriver dans les délais au sommet du col.
Dimanche 14 août, 15h30 : Petit tour à vélo avec CHOCO et BILBO sur le parcours du marathon. Ensuite direction le parc pour déposer mon vélo et à l’issue j’assiste au briefing d’avant course. Je cogite toujours beaucoup concernant ces fameux délais de mise hors course.
Lundi 15 août, 3h00 : Le réveil sonne, je me lève et met en route l’organisme en effectuant toujours les mêmes choses à chaque fois que je m’engage sur une épreuve longue. En effet pour autant d’heures d’effort j’essaie de ne pas laisser place au hazard.
Lundi 15 août, 3h45 : C’est le départ pour le parc à vélo. Première surprise de la journée, il fait 7° aux ORRES. Il me faut 20 minutes pour descendre à EMBRUN ou la température n’a guère grimpée, il fait 9°. Me voici dans le parc à vélo ou j’installe avec minutie mes affaires. Au bout d’un quart d’heure je suis gelé. Ca promet !!!
Aux alentours de 4h30’ TOTOF arrive. 15’ plus tard je décide de retourner à la voiture récupérer ma combi et j’ai tellement froid que je reste à l’intérieur jusqu’à 5h20’ dans une semie torpeur dont j’ai du mal à me sortir. Une fois dehors le froid se charge de me réveiller !!!
Retour au parc ou je retrouve CHOCO et LUCIO en grande forme. Moi je suis toujours bloqué sue ce 13h10 au sommet de L’IZOARD et j’ai du mal à me libérer.
Je met la combi, et enfin je n’ai plus froid qu’aux pieds !!!
Lundi 15 août, 5h50 : Départ des filles et des athlètes handisport. Nous nous dirigeons sur la plage pour le départ qui sera donné à 6h00. Là je réalise enfin que j’y suis, que le défi que je me suis lancé un an avant de participer au triathlon D’EMBRUN va se réaliser dans quelques secondes.
Avant le départ nous observons une minute de silence en souvenir d’un triathlète du CRV LYON décédé dans un accident de la route la semaine précédente mais aussi en souvenir de COLETTE BESSON.
Lundi 15 août, 6h00 : DEPART DE L’EMBRUNMAN
J’avance tranquillement dans l’eau et lorsque je n’arrive plus à marcher je commence à nager. Toujours ça de gagné !!!
Dès le départ je prends un rythme tranquille sans m’affoler. J’essaie de faire très attention à l’orientation pour ne pas m’égarer de la trajectoire idéale. J’ai de bonnes sensations et même parfois l’impression d’aller vite, enfin d’aller plus vite que d’habitude. La première boucle se termine et je décide de ne pas regarder mon chrono. Tout va très bien, la plage se profile et lorsque je met pieds à terre je jette un œil sur le chrono et là bonne surprise : 1h19’
Tranquillement je me dirige vers mon emplacement et commence à me changer. En effet je suis parti en maillot de bain car j’ai décidé de faire le vélo avec un vrai cuissard. Ma transition est longue car je m’emmêle un peu les pinceaux. Au bout de 8’ je pars enfin pour la partie vélo.
Dès le départ ça grimpe dur. Je met tout à gauche et tourne les jambes au maximum. Je suis content car j’ai l’impression d’avoir de bonnes jambes. J’avance doucement mais sans me tirer dessus.
Au vingtième kilomètre, j’entend « CYRILLE », je me retourne et reconnais JEROME. Nous restons ensembles quelques kilomètres puis je reprend mon rythme. Sur la route nationale qui passe à SAVINES je me freine et alors que j’avais mis la plaque je redescends sur le 39 pour mouliner en pensant que le plus dur reste à faire. Me voilà de retour à EMBRUN avec au passage du rond-point des encouragements de nos fidèles supporters. Je vois BILBO s’égosiller en hurlant « ALLEZ SARTI !!! ». Ca fait vraiment plaisir.
Les kilomètres défilent et voilà enfin les premières pentes de L’IZOARD. Arrivé à LA CHALP je retrouve TOTOF. Nous discutons peu, difficultés obligent, et je décide de rester sur mon rythme qui est légèrement plus rapide. BRUNISSARD arrive avec cette longue ligne droite qu’il faut négocier avec vent de face. Et enfin le début des lacets qui signifie plus de tranquillité au niveau du vent. Je monte en alternant la position en danseuse et la position assise. Ca va pas mal, mais je suis obligé de me rentrer dedans car avec mon 39x27 je n’arrive pas à mouliner comme je le voudrais. Je suis au sommet à 11h55’ et fini les inquiétudes concernant ces fameux délais. Je récupère mon sac ravito, du papier journal et j’aperçois CHOCO. On se dit deux ou trois mots et il repart quelques secondes avant moi. Je profite de la descente sur BRIANCON pour manger un bon sandwich fromage-jambon. Jusqu’ici j’avais eu froid, mais dans la descente du col je suis frigorifié. Je grelotte littéralement sur le vélo. Enfin BRIANCON arrive et le soleil me réchauffe. C’est ici que je retrouve CHOCO. Nous échangeons quelques mots. Lui me dit ne pas être au mieux et moi je lui répond que je ne suis pas au top car je n’ai pu gérer comme je le voulais dans le col de L’IZOARD. Très rapidement il me dit : « vas-y, fait ta course !!! ». Je n’insiste pas et reprend mon allure. Après BRIANCON arrive une portion ou le vent ne nous est pas défavorable et je roule assez bien. Je suis sur la plaque et comme avant EMBRUN je freine mes ardeurs car l’heure de poser le vélo arrive et j’aimerais pouvoir courir ……un peu !!!!
Il s’avère que ce sera un mauvais choix.
PALLON enfin voilà la côte de PALLON. La seule difficulté que je n’avais pas reconnu….DOMMAGE !!!!
Dès le début de la côte j’attaque très fort pensant que c’était très court. Au bout de 500m et le palpitant à 200 puls je suis forcé de constater que j’ai fait une grossière erreur et j’en bave jusqu’en haut. D’ou l’utilité d’une reco !!!
Après PALLON c’est le retour sur EMBRUN ou tout se passe bien, toujours en gérant correctement mon allure.
Lorsque j’arrive sur EMBRUN beaucoup de triathlètes sont déjà sur le marathon. Je suis impatient de poser le vélo, surtout que se profile CHALVET !!!!! Celle-là je l’ai bien reconnu et je sais que ça va être dur. J’aborde CHALVET tranquille et elle passe bien jusqu’à 1,5 kilomètre du sommet ou là j’ai l’impression qu’un spectateur peu scrupuleux a accroché une remorque à mon vélo. Je suis scotché !!! Et j’entends « allez c’est bientôt fini » « plus que 2 lacets » « bientôt ça redescend » et j’ai envie de leur répondre « non c’est pas bientôt fini il reste au moins 1,5 kilomètre » « je suis parti d’EMBRUN et j’y retourne donc si je monte il est évident que je vais redescendre ». mais bien sur je ne dis rien car tout ceci part d’un bon sentiment et heureusement qu’ils sont là pour nous encourager.
Je suis enfin au sommet et commence le redescente sur le plan d’eau qui est assez dangereuse. Je ne prend aucun risque. Arrivé devant l’arbitre je descends du vélo et vérifie mon temps : 7h40’
Je commence à trottiner vers mon emplacement mais très vite j’arrête car avec les cales j’ai vraiment du mal. Arrivé à mon emplacement il faut que je me change totalement, donc la transition est longue : 6’
Me voilà parti sur le marathon. Je fais le premier kilomètre tranquille et musculairement je suis pas mal, si ce n’est une douleur dans un genou. Je la garderai jusqu’au bout mais elle ne m’handicapera pas pour courir.
Les kilomètres défilent, je suis pas trop mal mais paradoxalement je ne vais pas très vite. De plus lors de la première difficulté à la sortie du plan d’eau je décide de marcher à chaque côte pour m’épargner musculairement. Ce sera mon deuxième mauvais choix !!!
Au 7ème kilomètre je passe sous le pont et me dirige vers la côte « chamoise » qui monte à EMBRUN lorsque j’entends des hurlements « ALLEZ SARTI !!!! ». Tout le fan club RILLETTE est présent. C’est génial, ça fait vraiment beaucoup de bien. CYRIL (béraud) décide de faire quelques kilomètres avec moi. Nous discutons et j’avoue que les kilomètres passent beaucoup plus vite. C’est l’intervention d’une arbitre qui fera que CYRIL me quitte au 12ème kilomètre environ. Je continue sur mon rythme, toujours en marchant à chaque grosse difficulté. A chaque ravitaillement j’avale un verre d’eau et un verre de coca avec parfois un peu de gâteau de riz. Une chance, le ravito passe bien !!!
C’est peu après le demi-tour que je croise CHOCO et 30” plus loin TOTOF. CHOCO me demande si le demi-tour est encore loin. Je lui réponds qu’il est à environ 1,5 kilomètre. Tout deux me donne l’impression d’être pas mal et je me dis qu’ils devraient me reprendre dans le deuxième tour. En fait je ne les reverrais plus.
Me revoilà au parc à vélo ou je récupère le petit collier tant convoité. Rapidement je le passe autour du cou pour ne surtout pas le perdre et c’est parti pour le deuxième et dernier tour. Comme au premier tour CYRIL fait un petit bout de chemin avec moi. Au kilomètre 10 je croise JEROME qui effectue son premier tour. Nous échangeons quelques encouragements. Puis je rattrape LUCIO qui est dans son premier tour. Il est super bien. Je propose à CYRIL de rester avec lui car moi j’en ai bientôt terminé. LUCIO dit à CYRIL « ALLEZ VA AVEC LUI ET POUSSE LE POUR QU’IL PASSE SOUS LES 13 HEURES ». Je réponds que non de toute façon je ne peux plus. En fait il y a longtemps que mentalement j’ai lâché. Dès les premiers kilomètres à pied lorsque j’ai pris cette mauvaise décision de marcher dans les difficultés c’était fini. Je crois que j’ai tellement stressé avant la course avec ces délais de mise hors course qu’une fois le vélo posé la pression est tombé et inconsciemment pour moi la course était terminée. Enfin je termine tranquillement mon marathon et comme je suis encore très lucide c’est le point positif je profite pleinement des derniers kilomètres. La dernière ligne droite est magique. Je savoure, je ralentis, c’est génial, ça y est je passe la ligne de l’EMBRUNMAN. Pour moi un rêve se réalise. 7 mois d’entrainement sérieux s’achève sur cette petite ligne blanche qui représente tellement pour moi. Je récupère tee-shirt et médaille et sans perdre de temps je me dirige vers les tentes des kinés. Je m’allonge sur un lit picot et là pendant 20 minutes une kiné me masse alors que moi, égoïstement, les yeux fermés je me repasse le film de la course. Au bout de 20 minutes je me relève et je me dirige dans le parc à vélo ou il faut maintenant récupèrer toutes les affaires. 10 minutes plus tard je quitte le parc à vélo triste que ça s’arrête mais en étant déjà sur que je reviendrais.
MON ANALYSE
Les points positifs : - j’ai fait une bonne natation. Je sors dans un bon temps (pour moi !!!) et sans avoir laissé trop de force dans l’eau.
- J’ai bien géré l’alimentation, ce qui d’habitude représente un problème majeur pour moi sur les grandes distances.
Les points négatifs : - Sur les parties roulantes en vélo j’ai trop géré. Surtout après BRIANCON ou j’avais les moyens d’aller plus vite sans me faire beaucoup plus mal.
- Le marathon ou je crois avoir jeté l’éponge dès le départ. En fait avec du recul je ne me suis pas fait mal, je ne me suis pas tiré dessus. J’ai maintenu une allure ou j’étais bien sans rien de plus. Comme je l’ai dit plus haut je pense qu’inconsciemment après avoir déposé le vélo dans les délais mentalement j’en avais terminé.
Ceci dit cette course est magique et pour ma première participation je suis totalement satisfait.
Je tiens tout particulièrement à remercier nos supporters VELO BALAI, SCARABEE, BILBO, EL TABASSOR, CYRIL ainsi que CHOCO, TOTOF et JEROME.
Bien évidemment je remercie tous les triathlètes du club qui ont pu me dispenser des conseils dont j’ai tenu compte. KIKI, RUNNING DUCK, TABASSOR, CEDRIC et je dois en oublier.[/b]
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La seule chose que l'on est sur de ne pas réussir est celle que l'on ne tente pas (Paul Emile Victor)
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Super compte-rendu. Ca donne envie d'y retourner !
