J-3 : Départ de Lyon à 6h pour l'Ile d'Elbe. Le GPS de POU a du mal à nous faire sortir de la ville
j'ai l'impression que POU veut me faire visiter les coins obscurs.....de la ville
. Puis on finit quand même par se retrouver sur l'autoroute et c'est long...p'tain c'est loin la Toscane
. Après la frontière, je décide de faire partager mes goûts musicaux à POU qui, dès que je ferme un oeil (bah quoa ??? je trouve ça moche les autoroutes en Italie !), zappe sur une radio italienne inaudible
je pense qu'il n'aime pas trop ma musique
Puis quelques tunnels et péages plus tard soit à 14h environ, on se retrouve à Piombino, ville départ du Ferry pour l'Ile, le POU règle son GPS direction le port.....bon heureusement y a des panneaux en Italie
.
Enfin, on embarque à 14h30 pour arriver à 15h30 à Portoferraio, POU cale son GPS sur l'adresse de l'Hôtel, je reste quand même très sceptique
son GPS n'est pas foutu de nous faire sortir de Lyon ou de trouver un port en Italie mais
il nous dépose juste devant l'hôtel dans un trou perdu d'une toute ch'tite île
! L'appart est super sympa, l'Aviotel porte bien son nom (Allez, j'en parle maintenant même si j'ai fait le rapprochement à la fin du séjour, notre résideeennnce se trouve à côté d'un petit aéroport)
MangerPipiCacaAulit !
J-2 : Lever tranquille, objectif de la journée (trop dur !) : repérage du parcours vélo : très joli en bordure de mer les 3/4 du temps, valloné avec environ 2600m de dénivelé total, des tronçons de routes défoncés. Repérage aussi du village de départ : parc à vélo, hypothèse sur la parcours CàP, repérage organisation.....repérage ristorente. Bref de vrais pros
MangerPipiCacaAulit !
J-1 : Lever tranquille, récupération des dossards, adaptation à l'eau de mer (ho putain vache ! c'est salé
), dépot des vélos dans le parc, estimation du temps entre le village et l'hôtel (on viendra
en voiture), participation au briefing.....pour les triathlètes en relais, quel professionnalisme tout de même
! On* prépare même les sacs de transition, la veille
!
MangerPipiCacaAulit !
J+/-0 : Lever pas tranquille. Bah ouais départ du tri à 7h. POU a monté son réveil à 5h pour se réveiller à 5h30 (30 min de sommeil gagnés
). En 1h30, on est paré, faut avouer que nous n'avions rien laissé au hasard
On aurait même pu s'échauffer pour en Nat mais bon faut pas déconner on a 3.8 kms pour ça
Natation : Départ de nuit, l'eau est superbe, le parcours est dessiné de façon à ce que ça ne paraissent "pas trop" long (2*1900m avec sortie à l'australienne). Bon c'est vrai 1h20 dans l'eau, au final ça fait beaucoup mais à ma décharge (rrooo tout de suite l'autre y cherche des excuses
) une épaule douloureuse et quelques incidents techniques de lunettes qui m'ont rétrogradés dans les dernières places lors des 514 premiers mètres. Au final je me dis que c'est un mal pour un bien et que ça m'a permis de gérer mon effort sur l'ensemble du tri. A la transition, j'me fais un p'tit brin de toilette, The POU me dépasse et 10min plus tard sur le vélo.
Vélo : 3 boucles de 60kms. Je prend du plaisir sur ce parcours, c'est beau, le tracé dans son ensemble mon convient pluôt bien. Les pentes ne sont pas importantes mais je mets quasi tout à gauche, je trouve la principale descente dangereuse alors je m'emballe pas, je n'allume pas trop sur la fin de la boucle (la seule portion de plat de 4/5kms) car la route est trop défoncée. J'avais prévu un ravitaillement perso mais je n'en profiterai pas
La faute à un anglais bien approximatif ou à une certaine dispersion de ma part lors du briefing (ok semi-pro alors ?) Le dernier tour est plus dur : je me trompe de direction
au bout de 4 passages quand même. Un peu fatigué, je sens que je peux me faire un p'tit plaisir sur la fin (p'tain m'en faut pas beaucoup
) mais
héhé il te reste un marathon derrière p'tit gars **
A cet instant il ne dévoilera pas qu'il a loupé l'entrée du parc à vélo
CàP : La distance du marathon moderne est donc (à peu près) celle qui sépare Marathon d'Athènes. Elle est parcourue pour les premiers Jeux olympiques modernes en 1896. La voilà l'explication des ces p_____ de 42 kms
! 5*8kms en aller-retour : je me lance donc sur la marathon avec comme objectif de faire 1 km an 6' soit 4h de course. J'ai aussi comme objectif de m'arrêter tous les 4kms pour me ravitailler (dit comme ça j'ai l'impression d'avoir passer mon temps au stand
) Je suis aisément dans le tempo que je me suis imposé dans le 1er tour mais ma vieille douleur (apparue en 1929, je m'en rappelle bien y avait une crise financière à ct'époque-là
) au tibia droit se réveille alors-là je me dis que c'est pas gâgné
! Malgré tout, j'arrive à rester dans une allure correcte dans le 2ème tour mais à peut-être vouloir éviter la douleur au tibia en tentant des appuis bizarres mon genou commence à me faire mal...houlà va falloir s'accrocher !! Qu'importe pour moi c'est clair, à part aux ravitos, il ne faut pas que je m'arrête de courir : la peur de l'abandon ou simplement de l'orgueil, peu importe il faut courir
! En plus j'entends des encouragements des gens qui
scandent mon prénom (non ce n'est pas la perte de lucidité mais notre prénom est inscrit sur le dossard
). 3ème tour mon rythme de course baisse et je commence à sentir une douleur sur le pied (mon podoloque m'avait dit que mes semelles pourrait ma faire mal au dessus du pied...bien content). Un peu de réconfort tout de même à un ravitaillement quand je vois une bénévole me tendre....une crêpe au Nutella
Je crois qu'elle a du voir mon reportage sur les ravitos cet été à l'Alpes d'Huez
Vache ! C'est quand même galère ce marathon putain
! Et pendant ce temps-là j'en croise un qui court pied nus
. Au 4ème, mon allure tend doucement vers les 10 min au kilomètre quand mon genou gauche commence à faire des siennes mais je cours toujours et ce jusqu'à la fin du 5ème et dernier tour...
Je termine de nuit, Marco, l'organizzatore, me remet médaille et t-shirt de finisher
. Je me ravitaille et me mets sous une couverture de survie pour me réchauffer.
J+1 : Lever tranquille, la journée s'annonce dure entre resto, plage
putain j'ai mal de partout. On reconnaît facilement les triathlètes entre ceux qui portent leur t-shirt de finisher et ceux qui (sup)portent les souffrance de la veille.
J+2 : Lever tranquille, la journée s'annonce dure entre resto, plage...au terme de la journée on ne compte plus le nombre de fois où l'on trinque à notre finish !
J+3 : Lever moins tranquille, retour sur Lyon. Ca tombe bien le temps est pas terrible. Un coup de ménage et hop on charge la voiture. Je tente à nouveau de passer quelques uns de mes CD durant le trajet, POU ne semble toujours pas emballer. C'est peut-être pour ça qu'on a rejoint la France assez rapidement
Merci en tout cas à THE POU : le chauffeur, le cuisinier, l'organisé, le triathlète et....de m'avoir supporté
*Lorsque le récit aborde l'aspect oragnisationel, logistique du séjour veuillez noter l'utilisation de la première personne du pluriel ou le pronom indéfini "on"....oui bah quoi !! Je suis quand même le héro de mon propore CR et pas POU merde ! Même s'il est vrai qu'à l'heure ou j'écris ces quelques lignes sans lui, je chercherais surement encore le parc à vélo
**Il se peut, lors du récit, que je parle de moi à la troisième personne, en fait c'est ma conscience....