Excellente journée que celle d'hier, du monde, du sport, du soleil, des filles, des émotions, de la bière à l'arrivée, bref, une certaine idée du bonheur... Enfin, un bonheur qui sent un peu la transpiration mais un bonheur de gens un peu barrés qui aiment ce sport de c... dans une ambiance de ch...
Alors nous, je dis nous (je parle de ma bedaine et moi), on s'était donné rendez-vous dans 10 ans, même jour même heure même pub.
On s'était donné rendez-vous à 9 heures chez Piépié pour un départ sur le coup des 9h05. Mais voilà que Piépié est encore en pyjama, il se gratte les valseuses, a la bouche pâteuse et l'haleine d'alpaga qui va avec.
La préparation matérielle du minot ne laisse rien au hasard : tout en merdier dans le sac, des fringues fossilisées de son dernier tri, un vélo en kit, un amalgame de bouffe dans un sac.
On se scrute discrètos avec SamSam, et on se dit sans le dire que le départ n'est pas imminent.
Mais en fait si, finalement, Piépié a un gros mental et il est prêt en moins d'une demie heure. On embarque dans l'autobus de Sam et vaya con dios, just a friend of mine, on fonce vers Aix vers un des rassemblements annuels des neuneus de l'effort.
Ah ben, on me reproche de ne plus faire de long CR alors je remédie, je rentre dans les détails, voyez ?
Bon, voyage tranquillou, discussions sportivo-philosophico-populo- rigolantes. Mais que les voyages sont courts quand on est bien accompagné !
Arrivés dans Aix, Sam nous gratifie de manoeuvres anti-sportives de toutes beautés, demi-tour aléatoires au milieu des concurrents-vélo, coupage de trajectoire limite-limite, on peut dire que tous les cyclistes qui ont croisé la voiture de SamSam sont arrivés au parc à vélo avec le futal marronnasse à l'arrière-train.
Et là monsieur Grandjean (j'dis ça, j'dis rien), je sors ma boîte de pâte et SamSam de me questionner : "Ah tu manges avant un tri ?"
Avec Piépié, on a eu comme un sourire. Pas bête, le Sam i comprend, et i s'dit, je vais passer au McDo, si ça marche avec Magic, pourquoi pas moi ? Seulement au McDo, il demande si ils ont une salade à base de pâtes... Alors ils répondent que non, alors moi je leur demande une salade à base de frites mais sans attendre la réponse, Sam Sam redémarre aussi sec, traumatisant au passage un cycliste, qui l'avait bien cherché car il n'avait pas laissé la priorité à Sam qui avait un STOP.
Alors, on arrive sur le site tout ça... Piépié, tout émotionné cherche un lieu d'offrande à la terre (c'est le terme écolo-bobo pour les chiottes) mais n'en trouvant point, il se rabat sur le "Salmon steack house", le resto hype du coin. Il en revient ravi en affirmant que les murs sont tapissés de photos de ravissantes créatures.
Emoustillé, j'y vais derechef, mais le gogue des garçons est occupé alors je vais dans çui des fillasses, j'aurais du y penser, les murs sont un ersatz du calendrier du Stade Français
On file retirer les dossards, non sans avoir auparavant soupesé le vélo de Piépié, et là nous l'affirmons, nous courons Sam et moi-même sur des montures au plomb.
Et là monsieur Grandjean (j'dis ça...), on ne peut faire un pas sans croiser une rilliette, un conjoint de rilliette, un enfant de rilliette, un papa ou une maman de rilliette. Y a même le Duck, la mutti de Koko, son papa, le labrador, tout le monde ! Le grand rassemblement j'vous dis.
On perçoit le parapluie, et c'est parti pour le parc.
Y a même Kokoj, tellement longtemps qu'on l'avait pas vu qu'on croyait qu'il était décédé.
Quant à moi, sportivement, j'ai 2 objectifs, sortir de l'eau avant Jimbi, mais ça m'étonnerait quand même un peu. Finir devant Pierrot, mais ça m'étonnerait quand même beaucoup.
Je commence un brin d'intox à son encontre, un peu d'intimidation, tout est bon à prendre.
Allez, zou, à la flotte, pas d'échauffement, ça sert à rien. Je suis à côté de Jool's qui est remonté comme une horloge tibétaine (ça veut rien dire, je viens de l'inventer) parce qu'il a pris une prune par un gendarme boutonneux en sortant du péage. Je vois d'ailleurs pas en quoi c'est plus énervant de se faire pruner par un boutonneux que par un qui a la peau saine... M'enfin, il est remonté.
Moi, je pars devant, comme ça, si par un miracle miraculeux je suis devenu bon, je finis devant Jimbi, voire prem's.
Poiiiiiiiiin ! Départ. Yallaaaaaaaah ! Je fais les 100 premiers mètres en polo, histoire de pas m'en prendre plein la gueule et de distribuer gentiment et plus précisément, j'ai remarqué que quand on part la tête dans l'eau direct, on met des baffes mais de mauvaise qualité, ça ne porte pas, ça effleure, c'est nul.
La tête levée, c'est plus efficace, on peut tranquillement retourner un oeil, arracher une paire de lunette, péter un nez ou virer un bonnet... On ne gagne pas de temps mais quand on est énervé, ça soulage.
(Eh, oh ! C'est pas vrai hein ! Je plaisante là !)
Ceci étant, je tente de trouver un rythme passés les 150 premiers mètres et je ne le trouve pas, je suis vite essoufflé, je bois 1 tasse (16 sucres merci), ça va moyen. Note, ça passait, c'était beau. (Spéciale Piépié)
Première bouée, je m'amuse en voyant qu'il y a un début de bagarre générale, je me dis qu'il y a moyen de s'amuser un peu mais vu que j'en bave un peu aussi, pas la peine.
Deuxième bouée, pareil, toujours pas dans le rythme avec les bras, j'essaie de compenser sur les jambes mais ça marche pas.
Le retour est difficile, y a de la vaguelette et je me bois de bonnes tasses, mauvais temps à l'arrivée, je sors de l'eau en 29 minutes, le cauchemar de Bourg va-t-il se reproduire ? D'autant que j'ai déjà mal aux jambes et que la suite d'un triathlon ne présage rien de bon de ce côté là...
Malgré tout, je tente de partir fort à vélo, d'autant que le début du parcours se prête au gros braquet, mais vu que je suis toujours présomptueux, je cale vite, mon cardio m'indique 170 pulsations/mn, c'est trop, je ne tiendrai pas longtemps, autant se détendre si je veux avoir une chance de terminer sans crampes.
Dans la première côte je rattrape VB qui me dit, "Je le fais tranquille, je manque d'entraînement", petits encouragements distingués mais pas de main aux miches, je laisse ça à HUB. J'ai en ligne de mire une autre rilliette mais je ne parviens pas à voir de qui il s'agit. Avant de parvenir à la rattraper, je me fais dépasser par une personne de taille et de poids modeste, de Bigorre, hargneux et mauvais esprit, le cauchemar de nombre de personnes au club, vous l'avez reconnu ?
Je le traite de tous les noms bien sûr : paltoquet, sacripan, cuistre, villain, sale batard, ladre (cherchez l'intrus). Mais je n'ai toujours pas rattrapé cette rilliette. J'y parviens, il s'agit de Bambi. Pas de main aux miches, je laisse ça à HUB mais un petit mot distingué. Elle me redouble dans la descente, profitant du fait que je me ravitaillais, quel manque de tact quand même. Je la redouble, na ! Et je vois une autre rilliette au loin. Qui est-ce ? C'est Pierrot !
Oh c'est bon ça !
Je vais te l'enfumer le Pierrot.
Je le dépasse mais le freluquet ne s'en laisse pas compter, il s'accroche le bougre, et pour tout dire, je crois que je l'ai sorti de sa torpeur.
On arrive au parc à vélo, alors que je croyais avoir creusé l'écart sur Bambi et Pierrot, je me rends compte qu'ils sont arrivés juste derrière moi. On part à pieds ensemble.
Et la monsieur Grandjean (hein ?), comme toujours, j'ai beaucoup de mal dans le premier kilomètre, les deux asticots me lâchent très vite, j'ai les quadriceps très durs, j'ai dit les quadriceps Kokoj. Obligé de m'arrêter pour m'étirer et de repartir tout doucement. Mes deux alcooliques, forts peu solidaires en ont profité pour se faire la malle. Un premier tour catastrophique en 27 minutes je crois... Pour moi, ça vire à l'enfer.
Et la monsieur Grandjean... (
), je retrouve un peu d'énergie et par les encouragements de maman Rom, des gamins qui me crient "Allez, mais c'est Messire ! Alleeeez !", de Marc G, de la famille Simonot, je fais un deuxième tour plus convaincant qui me permet même de revoir l'arrière-train de Pierrot à 3 kilomètres du but.
Je dépasse Wistiti éclopé, une main sur l'épaule, un brin de causette (si je m'étais pas arrêté peut-être que je pouvais bouffer le Pierrot dis-donc, si je finis derrière Pierrot, c'est ta faute Wistiti
). Je reprends JMF pas bien du tout
mais le diable de Pierrot me voit en se retournant et finit plus fort, je ne le rattraperai pas, je finis 15" derrière... Raaaaaah !
Au final, je fais donc une course très très moyenne, la faute à une course à pieds déplorable (7' de plus que l'an dernier), logique, je ne me suis quasi pas entraîné en cap depuis 2 mois. Il est clair qu'on peut difficilement transformer un tambour en clarinette, surtout si on n'est pas luthier.
A l'arrivée, les sourires des rilliettes, les congratulations, c'est toujours une joie. Et pis y avait de la bière au ravito (hein Juana Luca ?).
Bon, un p'tit coup de speed quand on nous annonce la chute de Laurent Simonot, une fausse-joie quand on nous annonce que le Duck est tombé mais qu'il va bien
Et puis, LS est là, il est OK, une photo de famille sans Kokoj mais son esprit nous hantait.
De beaux vainqueurs, Jimbi exceptionnel; Jool's carnassier, les autres parfaits. Un p'tit coup de chapeau à Alain Devisy qui est arrivé décalqué avec des maux de ventres terribles mais qui finit.
Et puis, cette image, qui vous suivra longtemps, qui peuplera vos nuits mesdames, qui comblera vos jours messieurs, cette image qui parle toute seule :
Voilà, on avait plus envie de partir mais Sam et moi, nous ménageons notre moitié alors, le dimanche soir eut lieu à la maison.
Sur le chemin du retour, je note le manque de panache de SamSam à qui je proposais, alors que nous étions arrêtés au péage derrière 3 voitures, de hurler "Mais dehors les romanos !" à l'attention d'un camps de manouche. Il a dit nan. Il a pas dit voui, il a dit nan, il a dit c'est ma voiture, imagine, la carte elle reste coincée. C'est pas un aventurier le Sam.
Note, ça passait, c'était beau.
Allez, bises à tous.
Messire
PS : ça va, il était assez long çui là ?