Ce weekend promettait une belle bataille de grimpeurs ...
Ventoux qu'il était marqué dans l'intitulé
... Avant même d'arriver, on est déjà en repérage avec CriCri
, détour par Sault, contournement du fameux Mont, découverte du col des Abeilles ... On était à fond. CriCri pour une revanche, SamSam qui a toujours la naïveté de croire qu'il a un profil de grimpeur ...
Après une arrivée compliquée au camping, première désillusion
: il n'est pas forcément question de grimper le Ventoux sur le week-end ! Comment ça ?
Nous, on a fait 3h30 de bagnole pour un "Fuck the Ventoux" à la Messire
, pas pour un Fuck tout court
... dans ce cas là, je n'aurais pas forcément choisi CriCri dans ma tente, et réciproquement ...
Bref, débat animé qui sera tranché le lendemain par le régional de l'étape, JC, qui nous propose un superbe compromis par les gorges de la Nesque puis le Ventoux tout de même, mais par Sault. Merci JC, superbe parcours !
La première partie de la journée sera guignoNesque, tendance Schlekisation
... La tabasse est neutralisée par les incidents mécaniques à répétition d'un de nos meilleurs grimpeurs, CriCri ... Moi, je vous dis que trop prendre soin de son équipement nuit à la performance !
Qu'est-ce que j'aurais entendu si c'était mon vélo ...
La sortie peut enfin prendre son envol à partir de Sault
. Avec CriCri, on suce la roue de JC qui ouvre la route et, heureusement, a pris le soin de se cramer la veille. On arrive à suivre, en tout cas CriCri jusqu'au Chalet Reynard, moi je décroche avant en prévision de l'ascension finale que je sentais mal à ce rythme ...
Enfin, je ne suis pas seul à la sentir mal car je retrouve JC et CriCri sur le parking du chalet en train de tergiverser sur l'ascension finale ou pas
... trop de vent qu'ils disent ... Si ce n'était pas le cas, il ne s'appellerait pas Ventoux !
Bref, je ne m'attarde pas bcp sur la question et adopte ma stratégie habituelle, fonce Alphonse, on verra bien après ...
Direction le sommet
... avis de grosse tempête
! La pointe du Raz en plein hiver, les embruns en moins (enfin si, avec les Embrun, men et women, anciens et futurs, mais on vole bas
...). Surtout ne pas poser pied à terre sinon je ne vois pas comment repartir. Cadence à 30-40 tours mn, une lutte contre un mur de vent ... l'enfer. Arrivé en haut, je suis plaqué au sol avec mon vélo pendant plusieurs secondes ... Le temps de me mettre à l'abri, je réalise
que je suis au sommet du Ventoux avant JC, CriCri and autres grimpeurs rilliettement reconnus ... Ils n'ont pas fini de m'entendre
... Au final et contre toute attente, tout le monde montera, dans un ordre improbable, avec la gnaque qui caractérise la Rilliette ...
On fête cela dignement le soir même, avec bpc d'ambiance ...
personnellement, je me couche avant les autres, la tabasse n'est pas finie. Au lever, la motivation n'est d'ailleurs visiblement pas la même pour tout le monde. JC semble encore tergiverser et retarde successivement son arrivée au camping. Devant partir tôt, nous partons seuls, CriCri et moi, pour un mano a mano sans pitié, roule ou croule ...
Au programme, première partie de l'ascension par Bédouin, que n'avions pas faite la veille, jusqu'au chalet, en hommage à Messire (respect)
, et un retour via Sault et le col des Abeilles. La dure réalité de la pente
remet vite les choses en ordre, CriCri me colle 4mn dans l'ascension, que je dois faire à nouveau à environ 40 tours mn de moyenne, mais sans le vent. Nous n'avons pas la bonne cassette, dixit CriCri, et effectivement CD dur !
Après avoir grimpé de Bédouin en puissance, le col des Abeilles devient un billard ... à moins de se taper une fringale ... nouveau fait de course de CriCri qui flanche
... comme toute bonne Rilliette qui se respecte et honore le maillot
, j'en profite pour tout donner ...
bon, je garderai l'esprit sportif et je l'attendrai au sommet, mais le nez rivé sur mon chrono ...
basse revanche du lourdeau sur la gazelle ...
Derrière, une descente dangereuse avec un vent de côté, les roues partaient en vrille
, on ne faisait pas les fiers. Un rapide bisou aux rilliettes grandes et minies restées au camp de base et retour sur Lyon. Une superbe aventure avec toujours la même joie de retrouver l'ambiance Rilliette ...
Ce fut plutôt Fucked by the wind
que Fuck le Ventoux mais le vent aura finalement été un super équipier .... moi qui était venu pour le faire enfin dans de bonnes conditions, je ne suis finalement pas si déçu que cela