Bon il a fallut un peu de temps mais voilà le CR de cette journée.
Petit préambule : Embrun pour moi c'est le mythe c'est ce qui m'a décidé a m'essayer au tri avec dans un coin de la tête "est ce que je serais capable de faire ça un jour", alors forcement pour le jour J j'ai rassemblé du monde. Entre la famille et les copains c'est un total de 19 personnes qui on fait le déplacement exprès pour ça => Je suis sur-motivé et surtout je n'ai pas le droit de les décevoir donc même si l'abandon reste une possibilité il faudra que je prouve que j'avais vraiment tout donné.
Donc pour moi arrivée sur Embrun le Vendredi soir avec au programme uniquement du repos jusqu'au mercredi (En fait 9 km de cap, 300 m de natation et 20 km de vélo parce que quand même ca me démangeait un peu de me bouger). J'ai vraiment hâte d'arrivée au jour J pour gouter a cette magnifique ambiance.
Donc Mercredi, levé 4H du mat', petit Gatosport de rigueur et je me fais déposer au parc vers 5 h. C'est hallucinant ce mélange d'agitation et de silence qu'il règne dans le parc à vélo. Je rejoins les rilliettes en plein préparatif et on s'affaire tranquilement (MERDE j'ai oublié ma serviette, ca commence bien). En fait, je ne suis pas trop stressé, c'est plutôt un mélange d'enthousiasme d'être enfin au "moment de vérité", un légère angoise tout de même et surtout la drôle d'impression d'être spectateur de ce qui se passe autour de moi (comme si je n'étais pas vraiment dans mon corps mais que j'assistais à la préparation). On fini les préparatifs, crême anti-frottement, combinaison, etc... et direction le plan d'eau. Ca bouchonne un peu le temps du départ des féminines (Allez bon courage les filles) et nous voilà sur la plage prêt a partir. Derniers encouragement entre rilliettes et on oublie pas qu'on est d'abord là pour se faire plaisir. 6H00, les pingouins sont lachés, le départ est difficile avec notament un passage de 10 m de large a environ 150 m du départ et je prends pas mal de coup. Je suis dans un peloton très compact sur les 800 premiers mètres et impossible de nager correctement. Moi qui voulait profiter et prendre du plaisir sur cette journée, pour l'instant c'est plutôt une grosse galère. Heureusement le reste de la natation se passe beaucoup mieux et même si je ne vois absolument pas les bouées je suis la masse et fini par apprécier le plan d'eau. Je sors donc de l'eau plutôt en forme mais bien dans ma course je ne regarde même pas si il y a encore beaucoup de vélo dans le parc. Par contre, pas de voisins les rilliettes ne sont pas encore là. Transition rapide ; ils annoncent chaud donc j'ai décidé de partir en trifonction et en plus je n'ai rien pour me sécher. Coup d'oeil au compteur du vélo, il est 7H09 quand j'enfourche mon fidèle destrier => Ouaaah j'ai fais un bon temps nat. Le moral est au beau fixe et je pars bien décider à savourer cette "ballade" en vélo. L'ascencion de la route des Puys se passe bien, le paysage en balcon du lac de Serre-Ponçon au soleil levant est superbe. Je tourne les jambes sans forcer et je me sens bien dans le rhytme. Je commence a m'alimenter en me fixant une barre énergétique tout les 3/4 d'heure et du liquide très régulièrement et par petite gorgées. Tout le début du vélo se passe super bien, je profite des paysages, de l'ambiance je discute un peu avec d'autres concurrents ou pousse la chansonnette sur mon vélo. Finalement, j'arrive au pied de l'Isoard bien frais et je continue mon petit bonhomme de chemin. Arrivée à Brunissard Dav' et son père m'encourage au pied de la rampe, je mets tout a gauche et relance en danseuse et ça passe franchement bien. J'avale les lacets suivants jusqu'à la case deserte au train et remonte pas mal de concurrent. Franchement, je prends vraiment mon pied sur ce parcours vélo et je profite à fond de la journée. 2 virages avant le sommet j'entends déja mes suporters qui m'ont repérés à la jumelle => j'en remets un coup, je suis trop content d'arriver vers eux en forme et après une ascencion de l'Isoard ou j'en garde encore sous le pied (Franchement, je croyais pas que c'était possible, un mois avant j'avais fait l'ascencion et j'étais arrivé complétement carbo en montant pourtant moins vite). Petite pause chips - sandwich jambon au sommet qui fait vraiment du bien, je me répète dans la tête "jusqu'ici tout va bien, pourvu que ça dur". Aller je glisse un journal sur le torse (J'avais choisi la une de L'Equipe avec la photo de tous les médaillé d'or des J.O., ça m'a peut-être porter chance??) et j'enquille la descente sur Briancon. Descente bien agréable mais sur les conseils d'Arnaud je continue à pédaler pour éviter d'avoir les cuissses trop dur dès que le plat va revenir. Arrivée sur Briançon les choses se gâtent, il fait vraiment très chaud et le vent s'est levé. Le retour est plus difficile, le vent chaud en pleine face déssèche, je consomme énormément de liquide mais je suis encore bien lucide et les jambes répondent présent. Le Pallon passe assez bien en serrant les dents mais la lassitude commence a se faire sentir. Je sature des barres énergétiques mais micro-bouchés par micro-bouchés je continue à les avaler. En plus, j'ai de long passage seul sans autres concurrent en vue ni devant ni derrière. A part, un court instant où je me fais littéralement déposer par deux concurrents qui draftent comme des malades. Sur le coup ça m'énerve un peu et je me raisonne très vite en me disant que de toute façon le classement je m'en fous donc si ils veulent tricher c'est leur problème. Finalement vers 14H15 me revoilà à Embrun et il ne reste "que" Chalvet à grimper. Je fais un super temps vélo et surtout je me sens encore dans un état correct ce qui me donne des ailes pour cette dernière ascencion qui là encore passe bien. Ca y est plus qu'a redescendre jusqu'au parc à vélo, je fais bien attention car la descente est mauvaise et je me dis qu'il serait vraiment dommage de se gauffrer maintenant. 15H, ca y est j'en ai fini avec un gros morceau. sur les conseils de mon pote Laurent (double Finisher 2004-2005) je profite de la transition pour me faire masser la nuque et les jambes. C'est quand même sympa d'être assis tranquille a siroter un bidon avec une jeune fille qui vous masse les jambes et un jeune homme qui vous masse la nuque. Mais bon toutes les bonnes choses ont une fin et je me lance sur le marathon bien convaincu qu'il me reste le gros morceau (La course à pied étant mon point fort, l'année dernière à Chalon j'étais parti sur le marathon en me disant que j'avais déja fais le plus dur et j'avais terriblement souffert). Le massage a été efficace, le début se passe bien, je n'ai pas les jambes trop lourdes. Par contre, comme prévu au départ je décide de marcher dans les montées (oui, oui JF même si c'est course à, pied je marche). Je fais une exception dans la rue piétonne d'Embrun pour faire plaisir au public. En plus, je me rend compte que je suis suivi par Gilles REBOUL et nous allons presqu'au même rhytme (bon d'accord il a un tour d'avance mais quand même). La traversée d'Embrun se passe bien et la descente vers la digue également. Par contre, les choses se corsent au moment de relancer sur le plat. Gros coup de mou. Impossible de courir, je continue en marchant (Bye-Bye Gilles) . En arrivant sur la digue le ravito est en vue. Juste un petit aller-retour a faire et on y est => je me motive a recourir ces 400 m pour remarcher en arrivant au ravito. Par contre, impossible de recourir en partant du ravito. Finalement j'alterne des séquences de course et surtout de marche sur tout le retour jusqu'à Baratier. Enfin, un petit peu de descente, j'en profite pour relancer la machine et il me semble bien que cette alternance marche-course a recharger un peu les batteries. Je passe devant le ptit liou ,où les rilliettes sont rassemblé, en pleine forme. descente+ encouragement des rilliettes = la foulée est aérienne. J'ai repris la gniak et retrouve le plan d'eau sur un rhymte assez soutenu. Je croise alors Bambi puis Sam Sam et Vb qui attaque le premier tour, j'avoue que je suis bien content d'être à ma place plutôt qu'a là leur. Un petit coup d'oeil sur le parc à vélo en finissant le 1er tour et je vois qu'il manque le vélo de Marc => Merde, pas bon signe ça. de mon côté je commence à peiner et je cherche une petite excuse pour me remettre à marcher. J'ai trouvé, mes supporters sont regroupés de l'autre côté du lac, je marcherais donc vers eux pour pouvoir discuter un peu. Finalement, j'arrive d'abord vers laurent qui me lance un "bravo, continue garde bien ta foulée" et je m'execute. La marche sera pour plus tard. Ca tire déja beaucoup plus qu'au premier tour donc content de marcher dans la remontée sur Embrun et là public ou pas, pas question de faire le malin, je marche aussi dans la rue piétonne et même après d'ailleurs, impossible de relancer a part dans la descente. Et là rebelote comme au premier tour le long de la digue et le retour sur Baratier est une longue alternance de marche et course avant de relancer sur la descente depuis Baratier. Nouveau passage devant le Ptit Liou où la foulée s'envole. Puis alternance de marche et course autour du plan d'eau où l'arrivée me temps les bras. Ca y est la finish line est là, c'est le bonheur, meêm dans mes rèves les plus fous je ne faisais pas un temps comme ça, je savoure le franchissement de cette ligne que je me suis passé et repassé dans la tête depuis des mois. 19H15 : Ouahh troop classe, en plus je suis a l'heure pour l'apéro. Petit passage au massage où mon molet, a 2 doigte de la crampe, se contracte tout seul dans tout les sens et fait l'attraction des kinés. Je rejoins enfin l'équipe de supporters que je force a descendre pizza et champagne au bord du plan d'eau; et oui la journée a été longue pour eux aussi mais je veux rester voir l'arrivée des rilliettes que je vois défiler en me positionnant à environ 300 m de l'arrivée. SAM SAM visage livide et hyper crispé, je crois qu'il ne ma même pas vu. Cricri en mode marche rapide mais avec le sourire jusqu'au oreilles Bambi toujours souriante mais les traits bien tirés. Lolo qui trottine tranquille et discute genre moi je peux encore faire 3 tours si il faut. VB qui a également le visage hypercrispé mais qui laisse place aux sourires en voyant l'arrivée.
Voilà, c'est fait, Embrun était mon cadeau pour mes 35 ans et c'est une réussite, je me suis vraiment fait plaisir. Si il n'y avait pas la période de préoparation longue et difficile je ressigne de suite pour l'année prochaine.
_________________ 2012 : LD Du Lac des Sapins (Echauffement réussi) Embrunman (Mon cadeau pour mes 35 ans => FINISHER en 13H14, je me suis offert le gros lot) Half par équipe de Paladru (Ca va envoyer du gros les Tabass Deluxe)
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