Allez! vos CR de l'alpes d'huez m'ont bien motivé, je me lance sur le mien du tri des collines!
Ca devient mon petit rituel, comme tous les dimanche de triathlons, je commence par me réveiller avec une bonne gueule de bois, mais cette fois elle est vraiment carabinée, mon anniversaire + 6 ans de mariage d'un pote oblige.
(le smiley n'est pas choisi au hasard)
Heureusement pour moi, le trajet en voiture n'est pas trop long (je suis du coin), j'ai fait le voyage avec Didier 'le fameux' et un collègue d'Annonay triathlon. Arrivé la bas, un pied a l'extérieur de la voiture: la fournaise! "ouuh ben il fait juste bon".
Retrait des dossards puis on décide d'aller "s'échauffer" en faisant le début du parcours vélo. Bon, ca tourne pas mal, début de la grimpette aussi, si bien que je commence a élaborer une tactique machiavélique consistant a tout faire sur le plateau du milieu, quitte a rester en danseuse tout le temps. Bon dieu, je suis chaud je suis chaud! Et puis quoi, je suis à la maison ici, 0-7 represent'!
13h30 la bonne surprise de croiser des rilliettes dans la parc a vélo, je croyais être tout seul! Ca discute, ca discute, j'essaie de déceler l'état de forme de chacun, pronostique: Dernier du club et de loin!
14h30 Top départ, l'heure idéale pour commencer un triathlon en plein été :)
L'eau étant a 27°, la combi est interdite, ca ne m'arrange pas vraiment comme je m'étais entrainé avec depuis des mois a Miribel, j'ai la sensation de nager comme un fer a repasser. Option non stratégique: se placer tout a gauche de la plage, effectivement je ne suis pas trop gêné sur les 100 premiers mètres, mais je me retrouve enfermé a l'intérieur du virage de la première bouée, c'est pas génial. J'arrive à la deuxième bouée dans les 40 premiers je pense, mi-parcours, et la c'est le drame, je commence a zigzaguer, à m'essouffler, a faire la brasse avec les jambes (si maya lit ça, je suis mort) le retour m'a paru interminable! Je sors de la nat un peu avant arno, qui m'encourage en me doublant, et me fourre tout de même 45 secondes rien que sur T1!!
Début de vélo raplapla, la nat sans combi m'a tuée, mais je garde le cap, je sais que Didier est à mes trousses, et il est remonté comme une pendule depuis Bourg en bresse.
Comme convenu, j'attaque la montée ultra motivé, 2eme plateau, 4eme pignon, 3eme, 2eme, grand pignon, voila....je glisse petit plateau, j'ai fait a peine 100 mètres de montée!
BRAVO! Note pour plus tard: s'entrainer en vélo.
Je mouline grave et le soleil cogne dur. Je me fais doubler tout en souplesse par samsam, "Vazy samsam!" que je lui dis! enfin.. je le dis dans ma tête, en vérité je fais plutot le bruit d'un matelas pnematique qu'on est en train de gonfler! Même pas j'essaie de me caler dans sa roue, j'attends une locomotive moins rapide.
5 minutes plus tard, Isma qui me double lui aussi "allez tritri, c'est bientot fini!"... c'est fini, c'est fini... c'est normal que mon compteur m'indique encore 15km?
Finalement avec Isma, on va plus se quitter il me dépasse en montée, je le dépasse en descente et comme ça jusqu'à T2. Je rentre dans le parc avant lui et il ressort 30 secondes avant... merde mais c'est quoi ces transitions pourries??
La cap: tout bonnement l'enfer, on installerait un tapis de course dans un sauna que ça donnerait la même impression. Pour ne rien arranger à mon moral, le parcours longe les bords du lac, où les gens te regardent passer sur leurs transats, une citronnade à la main. SUPER! Qu'est-ce que je fou là, mais qu'est-ce que je fou là?
Oula, un groupe de jeunes filles se fait bronzer à l'horizon, je reprends un peu d'entrain. "Bonjour mesdemoiselles" que je leurs dis! Enfin...je le dis dans ma tête, en vérité je fais plutôt le bruit d'une otarie asthmatique qu'on est en train d'achever... je continue sans demander mon reste.
Ravitaillement, les pompiers sont en train de s'occuper d'un coureur a terre, c'est pas très rassurant... Isma est juste devant moi à 20 mètres, il se retourne toutes les 30 secondes, c'est plutot marrant, il ne se doute pas que je suis cuit de chez cuit.
A la faveur d'une longue ligne droite, je me retourne moi aussi pour voir si Didier ne me talonne pas, et là... ô rage ô désespoir... je MARCHE
oui, honte à moi sur 17 générations, je marche, j'avais pourtant pas vraiment mal aux jambes, pas vraiment essouflé, mais j'étais proche de la surchauffe
Bonnant malant je rejoins l'arrivée, rouge comme une écrevisse. Au final j'améliore de 2'30 ma précédente perf et met 7 minutes a Didier malgré cette cap calamiteuse.
Je retrouve mes Rillettes pour un bon debrief, et vite à l'eau pour retrouver une température normale!
Pfiou c'etait bien, et au moins j'ai parfaitement décuvé