Allez, je me lance.
Allez, il est grand temps de me lancer dans le CR.
La participation à un IM était pour moi l’aboutissement de mon engagement dans le triathlon. C’est un peu pompeux, mais cela me paraissait tellement inaccessible, qu’il fallait que je le fasse
.
Ma première expérience aurait dû être en 2011 où, fort de 6 mois en tant que demandeur d’emploi, je présentais un entrainement costaud. Pour 2012, il en fut tout autre, et heureusement car cela signifiait que j’avais retrouvé une activité professionnelle
. J’ai donc préparé cet IM en jonglant en permanence entre le boulot, les déplacements, la famille
, à qui je dois une
grand MERCI pour le temps qu’elle m’aura permis de dégager.
Donc la veille de l’épreuve, je suis serein, je ne pouvais pas faire plus.
Nous arrivons en famille le jeudi. Sans stress, quoique, en regardant comme les autres concurrents sont affutés
, musclés re-
, et quel beau matériel ils ont, je me dis, aïe, on ne joue définitivement pas dans la même cours, et cela me met un peu de pression.
Le vendredi je retire mon dossard, fais floqué ma trifonction d’un beau FRA. Toujours pas de pression.
Samedi, j’assiste à la course des enfants avec un nouveau podium Challenge pour Gabriel (3ème), après Barcelone. Je nage 20’, roule 30’, juste histoire de. Dépose des vélos et repos jusqu’au lendemain.
Réveil 4h45 : « hein, quoi, qu’est-ce qu’il se passe ? ah oui, la course ». Bon, il faut y aller. Là je stresse. Toujours pas pour la course mais uniquement parce qu’il faut que je gonfle mes pneus et que je crains toujours la valve qui pète, la pression qui ne monte pas.
J’ai plaisir à voir Running Duck, serein avec sa grande expérience. Je rencontre des potes de mon ancien club et des potes virtuels, notamment du site OnelineTri.
Allez, c’est parti pour la partie où je suis le plus naze : la NAT. Bon, je nage pourtant, mais seul, et je cultive mes défauts. Promis la saison suivant j’irai aux entrainements du samedi !
Cette partie se passe pourtant pas trop mal. Il y a de la baston tout le long. Il faut dire que je pars en première vague et que la seconde a vite fait de me rattraper et de me monter dessus. Sortie à l’australienne : 42’. Cool, je continue et finis finalement en 1h30 tout rond. Nickel, temps dans mes prévisions.
T1 rapide. Je prends juste soin de mettre des chaussettes.
Et c’est parti. Et je me retrouve après seulement quelques kilomètres à perdre une cartouche de CO2 (pas grave), puis, dans une descente, à perdre mon bidon avant. Là ça craint car j’avais ma boisson énergétique dedans. Pas le temps de revenir en arrière. Je gèrerai donc avec mon unique bidon et les ravitos.
Les jambes sont lourdes comme toujours après la NAT, mais elles s’allègent assez vite. Je gère et mets une dents quand il le faut pour garder une bonne fréquence de pédalage (hein Cricri, tu as vu ?
).
Il me semble que je vais trop « vite » par rapport à ce que j’avais déterminé.
Vers le 50ème je vois un maillot jaune devant : tiens VB ! Je suis surpris. On discute un chouilla puis je poursuis ma route. Le retour vers Vichy est plus dur avec le vent, mais je gère et ça va bien.
Premier tour à 31 de moyenne. Je vois Béa
au rond-point de Bellerive, étonnée que je passe « déjà ».
Le début du second tour, j’ai adoré. On se retrouve entre concurrents du full et j’ai l’impression que la course commence.
Le second tour est fait comme le premier, en gérant. Pas de défaillance physique ou mental. Au 130 ème, en me mettant en danseuse, je ressens une décharge électrique au genou, là où j’étais blessé en janvier. Je ne gamberge pas et continu. Non, genou, tu ne m’empêchera pas d’aller au bout
.
Je pose finalement le vélo en 5h59 là où j’avais prévu au mieux 6h. Good job !
Je laisse le vélo, fais une transition éclair et pars pour la course. Les deux premiers tours passent en 5’15 – 5’20 au kilo. Je vais bien. Béa me dis que je pète tout et que je fais un truc. Allez Greg, vas-y.
Malheureusement le troisième tour se révèlera plus laborieux
. Je dois commencer à marcher par moment. C’est dur, et le mental en prend un coups. Je mange un bout de pomme, ça fait du bien .
Je n’arrête pas de calculer mon temps. Je ne veux pas passer au-dessus de 13h de course. Pourtant j’en prends le chemin. Ca me rebooste et je cours à nouveau. Pas vite, mais je cours.
Sur la fin du troisième tour, Koko me dit que ça va aller mieux au 4ème et je veux y croire ….. et elle a raison
.
Accompagné de mon Gabriel et de mon Cyprien qui m’encouragent, je cours et avance. Cyprien cours avec moi 1 kilomètre. Je ne peux pas lui parler, les larmes me montent
.
Vers le parc à vélo, je vois Etiennette et Greg, on échange un pousse levé : oui, ça va aller au bout. Merci pour vos encouragements.
L’arrivée est en vue. Cyprien me rejoint à l’entrée de l’aire d’arrivée. On finit ensemble, sourire aux lèvres, sous les allez « Greg de Béa » qui ne finissent pas. Je passe la ligne le poing rageur avec un piteux marathon en 4h34, mais une bonne marque générale à 12h12 qui me satisfait. « Tu l’as fait Greg ». Je suis heureux et reste là derrière la ligne quelques minutes avec mon Cyprien et en échangeant de grands signes de bras avec Béa et Gabriel qui sont dans les gradins.
Après quelques minutes je rejoins le ravitaillement final. Pas faim. Je reste assis, seul, une bonne trentaine de minutes, vidé. Puis je rejoins famille et Rilliettes. Là, le froid m’envahi, mais après une bonne douche, on ira sur la Finish line party accueillir les derniers, dans un moment de communion, où je réalise ce que j’ai fait.
Ce fut une première expérience et, à n’en pas douter, pas la dernière.
Merci aux Rilliettes, à Béa, Cyprien et Gabriel pour leur soutien et leur patience.
A Rom pour ces cris lorsqu’il m’a doublé à vélo. A Captain Crochet pour ses encouragements sur le vélo.
A Lorenzo pour ses conseils.
A Greg et Etiennette
Bref merci à tous.Gregos