Mille excuses à mes camarades rilliettes ! J'ai un peu honte
Je n'ai pas fait preuve du meilleur esprit ce jour
Je commence par finalement ne pas m'inscrire. 18€ pour une banane, qqs tucs et du coca, sur un parcours que je connais par cœur et que je ferai à la carte selon mon état ...
je fais le rapiat et je pars en candidat libre
Je sais que je vais me priver de ravitos très utiles si j'allonge la distance, mais je m'entête dans ma bêtise en me disant que je suis avant tout venu rouler avec des rilliettes ... Ben voyons
Après deux trois blagues graveleuses à l'encontre de la pauvre Niki
, nous voilà partis. Les Monts du Lyonnais sont mon terrain de jeux, j'en connais tous les recoins, j'ai visiblement récupéré du week-end après 3 jours inactifs, je m'amuse sur la plaque ... Je sais que ça ne durera pas, je ne suis pas un grimpeur, j'exploserai forcément et ce sera l'heure du retour
A Ste Consorce, un triathlète du Tri Sapin engage la conversation, on papotera ensemble jusqu'au début du col de la Luère, puis je sens qu'il décroche et je poursuis sur mon petit rythme ... Au sommet, il est temps d'attendre les rilliettes mais il fait frisquet à mon goût et je décide de plutôt rouler tranquille pour les laisser revenir ... mais personne ne m'a rejoint à Yseron, ils se sont peut-être arrêtés au ravito ..., je décide de faire la descente et les attendre au pied du prochain col. Là, je me dis qu'il est idiot d'attendre pour me faire déposer par Castor et Brouette, je décide d'engager l'ascension, on attendra les retardataires ensemble en haut ... mais toujours personne ne m'aura rejoint en haut ... je tergiverse ... je passe devant le ravito
je suis con mais en plus avec des principes à la con, qui ne paye pas ne s'arrête pas aux ravitos
et un "et puis mer..." m'échappe et je poursuis ma route ...
J'ai de bonnes cannes, je snobe la bifurcation 95km qui arrive trop tôt
et je m'enfonce dans les affres du 141km. Je redoute terriblement la montée d'Aveize, pourtant pas bien méchante, mais elle arrive après une longue transition semi vallonnée où on envoie souvent du pâté, et j'y ai TOUJOURS explosé
Pour le pâté, je trouve d'autres charcutiers de circonstance et je m'engage prudemment dans la côte d'Aveize qui finalement passe assez bien ... je regarde avec nostalgie le ravito à l'entrée d'Aveize où je m'étais vu une fois proposer un tennis à Bambi dont j'ignorais tout du passé dans l'élite de la balle jaune
puis on redescend et je sens que la suite va être plus compliquée. De fait, explosion après Montromant - que je traverse à Midi pile, ça doit être le syndrome de l'heure de l'apéro
- dans la croix de Pars, plus de barres, juste un fond d'eau ... les chronos qui nous doublent enfin ... il est l'heure de rentrer ... difficilement ... et directement ! On entre dans la phase survie
Au sommet de la Luère, je birfurque vers Lyon et squeeze la dernière boucle. Bien rentré à 13h45 qui m'évite une engueulade, programme chargé dans l'aprem ...
Au final, de bonnes cannes sur les 100 premiers kils, après ce fut plus ardu
mais ça progresse. Une bonne sortie longue avec environ 6 heures de route. Toujours autant de plaisir dans ces superbes paysages. Mais un 0 pointé en esprit rilliette dont je ne suis pas fier
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2016 : j'ai perdu à la courte paille