-------- Message transféré --------
Sujet : Natureman 2014 : faire du triathlon au paradis
Date : Wed, 27 May 2015 08:42:35 +0000
De : Natureman triathlon
Natureman 2014 : faire du triathlon au paradis
Par Gregory de Track and News
Lien :
http://www.trackandnews.fr/2014/11/natu ... u-paradis/Il est des courses qui vous touchent et qui valent le prix de plusieurs semaines d'entraînement pour quelques minutes d'images inoubliables avec des paysages dont seule la nature à le secret ... Immergeons-nous dans le triathlon Natureman qui fait partie de ces épreuves qui ne laissent pas les participants indifférents.
La genèse
Cumulant les galères, suite à ma chute de vélo et les opérations qui ont suivi, je décide de conjurer le sort en participant à une course de fin de saison, juste pour être finisher et laisser tout ça derrière moi. Certains des athlètes dont je m'occupe me vantaient les mérites du Natureman. C'est un WE de juillet que je leur propose une petite reco du parcours vélo afin d'aller vérifier si la réputation du parcours de cette course encore jeune n'est pas usurpé. 1 h 30 de route plus tard nous débarquons aux Salles-sur-Verdon. Petit village niché entre la côte et les Alpes, très facile à trouver et facile d'accès.
Garés prés du lac : c'est une lac bleu turquoise / vert clair qui s'offre à nous. On enfourche les vélos pour 4 h de périple (oui ... oui, on à pris le temps ...) afin de jauger toutes les difficultés du parcours et pour peaufiner la prépa tout en s'en mettant plein les yeux. Le spectacle est très beau : lavandes, vue sur le lac, villages de Haute-Provence ... fabuleux.
Le parcours sur le papier parait exigeant, il s'avère en fait très accessible. Les côtes sont finalement assez courtes et l'on trouve de nombreuses parties roulantes et descendantes assez longues. Bon, c'est décidé, je m'inscris.
Welcome to the Verdon
L'organisat(ion)eur
Le premier contact se fait au téléphone, Eric Amattéis, en charge de l'organisation est très réactif. Je découvre un passionné, amoureux de la région et surtout conscient et fier de l'importance du travail fait par le collectif de bénévoles autour de lui.
À l'écoute de la philosophie de T&N, il me propose même de me trouver un logement pour ma participation l'épreuve ... je lui propose de venir couvrir son événement avec une photographe.
Lorsque l'on vient en reportage sur des courses comme celle là, on craint toujours une dérive mercantile mais Eric se veut rassurant sur mon questionnement, il tient à « l'esprit Natureman », une course au service des coureurs mais dans le plus grand respect de la nature que nous allons emprunter. Ce côté nature va même jusqu'à demander à chaque partenaire de s'engager dans un projet « planet friendly ». Par exemple tous les produits proposés seront « bio » (Punch Power ...) aucun soda mais par contre des produits du terroir ... il va finir par me donner faim ... J'adhère ! Vivement le 5/10.
Le samedi c'est l'Ekiden « l'Occitane » !
C'est avec un de mes athlètes, Michel, que je prends le départ de Toulon très (TROP !) tôt, afin de voir le départ du sprint et d'encourager les copains et me plonger dans l'ambiance. Une fois les Gorges du Verdon avalées vitres ouvertes c'est au-dessus d'Aiguines que nous arrivons avec une vue plongeante sur un lac brillant de lumière ... ça ne va pas durer ...
La course de l'Occitane est très éclectique, le côté découverte étant mis en avant, se côtoient donc ici des VTT sortis pour l'occasion et de superbes machines de contre la montre.
Les distances sont accessibles et la petite côte d'Aiguine a juste ce qu'il faut de difficultés pour donner de la saveur à celles et à ceux qui voulaient connaître les joies (et les difficultés) du triathlon.
Pour 500 m de Natation, 25 km de vélo et 5 km de course à pied, c'est Matthieu Bajar qui s'impose en 1 h 08 devantRichard Sumpter et Manuel Giordano. Chez les femmes c'est Kathy Ronin-Chabannes qui fait une superbe course en 1 h 26 devant Anne-Lise Meisenburg et Caroline Jezequel-Cochet .
Nous flânons encore quelques heures sur le salon bien fourni, puis place à la préparation de la course car nous devons trouver nos colocataires afin de poser nos affaires et croyez moi il y a du monde ...
Nous profitons pour retirer nos dossards. Et là ... que dire ? 1200 personnes à gérer et c'est de main de maître que nous avons été pris en charge. J'ai rarement vu cela sur d'autres courses. Un problème de nom sur le dossard fut réglé en quelques secondes par un monsieur, qui apparemment est le papa d'Eric ... Chapeau ! ... La dotation est sympa, un sweet griffé « natureman » et un sac de produit « l'Occitane » (ça permet de ramener un petit cadeau à la maison pour compenser le fait qu'on n'est pas là pendant le WE ).
SOLD OUT
Dimanche ... Jour J
C'est après une bonne nuit, sans stress, mais avec un goût de trop peu, que je me réveille dans une chambre déjà où tous sont prêts à en découdre. Aie ... aie ... il va falloir se faire violence car le duvet est confortable et Morphée fait un vrai travail de sape.
Bio Cake Punch Power (un test complet Punch arrive bientôt sur T&N ) avalé, et c'est sous un temps...humide mais pas pluvieux, que l'on descend au parc pour poser les vélos.
Grosse ambiance dés le matin. Du monde partout, la sono à bloc (c'est bon je suis réveillé maintenant ...), ballon dirigeable pour indiquer la sortie de l'eau, il y a même un drone qui survole les lieux pour filmer ! ...
Dans le parc l'ambiance est bonne, finalement moins pesante que celle des autres courses. L'effet fin de saison doit y être pour quelques choses. Quand je vois le monde se diriger vers le départ, je réalise doucement que arriver la fleur au fusil est un comportement qu'il faut changer rapidement si je ne veux pas passer à la machine à laver. Je me mets (enfin) dans la course.
L'eau est plutôt bonne, je ne me mets pas à l'eau avant le départ car je suis frileux et attendre mouillé me pose problème. Je fais donc tourner les bras et je fais quelques lignes droites afin de ne pas avoir le cœur dans la bouche sur les 50 premiers mètres.
Les filles prennent le départ légèrement avant nous et c'est en dansant qu'elles font le décompte, c'est dire si c'est jovial ! D'ailleurs les plus lentes ont du avoir chaud aux oreilles quand une grande partie des gars lâchés derrière elles leurs sont revenus dessus.
A nous ... c'est sur les galets en boitillant que les triathlètes se positionnent sur la ligne de départ ... elle est large et la ligne droite est suffisante pour ne pas se mettre trop la pression.
M - 2 Be ready
A l'eau !
4, 3, 2, 1.... Le bouton de la machine à laver est réglé sur « lavage intense » ! ... Car oui partir à 900, c'est ... chahutant. L'eau est vraiment bonne, on voit très peu dans l'eau car les turbulences de mes 899 copains provoquent trop d'écume. Mais rien de déroutant, les gars qui appréhendent la bousculade avaient largement la possibilité de se mettre sur les côtés sans avoir à trop rallonger la distance.
Il y a bien 2000 m, plusieurs GPS corroborent la distance. La sortie de l'eau est bien organisée. Changement (presque) top-éclair ... et c'est parti pour la partie cycliste.
La petite reine
Pour nous mettre dans l'ambiance, dés le début ça monte pour arriver au village. J'ai fait le choix d'un vélo classique car j'ai reçu mon nouveau vélo de CLM Myrock seulement depuis 15 jours et je n'ai pas assez pris mes marques.
J'ai du mal à trouver mon rythme est je perds un nombre de place indécent qui, malgré mon flegme sur cette course, commence à entamer mon ego. C'est après la première difficulté que les bâtons qui me servaient de jambes ont bien voulu se remettre à tourner normalement ... enfin moins doucement.
C'est après une autre petite côte que la plupart des camarades qui me doublent en donnant l'impression qu'elle pouvait se monter sur la plaque... C'EST ÇA !!! Je suis tout à gauche et ça pique encore ... quand arrive « l'enfer ». Une côte d'environ 1,5 km à «90% », enfin c'est mes cuisses hurlantes qui mesurent le pourcentage ... franchement là j'étais content d'avoir un compact ... Mais quel bonheur de traverser le plateau de Valensol, même sans lavande main en bas, le cœur bien trop haut, mais quel panard !
Le seul petit bémol de la course aura été de faire 25 km derrière un groupe de 20 gars qui se passaient carrément des relais ... Alors, même si la réalité de mon niveau fait que je ne joue pas les premières places (et c'est peu de le dire), quand je vois des gars qui trichent de façon volontaire et consciente ça me laisse un goût amer dans la bouche. Bref, la pluie arrive alors que je suis dans la montée d'Aiguines. J'échappe aux petits grêlons que certains ont pris. Et c'est sur le retour que je découvre les joies du cyclisme aquatique, impressionnant. Mais c'est sans bobo (et debout sur mes freins) que je rallie l'arrivée.au bout de 92 km... j'ai fait des zig-zag ça rallonge la sauce.
Je conseille d'ailleurs sans hésiter de prendre un vélo de contre la montre. Et d'adapter le braquet pour être dans une certaine aisance lors des 3 bosses importantes du parcours. A vous de tester pendant la préparation.
C'est loin des performances du transformiste Arturo Brachetti que je change de chaussures pour aller courir mon semi.
1 km à pied, ça use, ça use...
C'est donc en troisième position derrière Zamora que je....rhooo, bon c'est (environ) au milieu du classement que je prends mes jambes pour tenter d'effectuer les 21 km de Trail.
Le manque de kilomètres à vélo m'a fait pédaler les chevilles bloquées et elles ont du mal à se déverrouiller. Petite pause vidange de vessie pour se recentrer un peu sur ce qui m'attend.
Le parcours est magnifique et à part une petite bosse de 200 m avec un très gros pourcentage à mi-parcours et une autre à faire 2 fois de 100 m en fin de parcours, tout le reste n'est qu'une succession de faux-plats montants et ... moins-montants. Les chaussures de routes light (Asics J33) sont largement suffisantes et ne seront pas mise à défaut. Je remonte quelques coureurs et ne me fais finalement peu doubler, ça me change.
C'est à travers un monde fou, sorti pour nous encourager malgré le mauvais temps, que je traverse les derniers mètres. C'est toujours un sentiment euphorisant, généreux, très satisfaisant que de franchir la ligne d'arrivée. Je profite ...
Post-course
Un parc protégé a été mis en place. Un ravitaillement copieux est prévu, sandwich, yaourt de pays ... vraiment rien ne manque. Sous une tente on imprime en direct les résultats et ça commence à débriefer. Je t'ai vu là, tu m'as doublé ici ... Pour ma part je ne tarderais pas trop car la pluie se re-pointe et j'ai froid.
Chez les pro
C'est bien sûr – même si j'ai mis une pression monstre sur les pros – Marcel Zamora qui termine en première position en 4 h 14' 58'' devant Mike Aigroz et Andrej Vistica. Chez les femmes cavalier(e) seul(e) de Charlotte Morel en grande forme en 4 h 47, devant Alexandra Louison, ambassadrice de l'épreuve et qui avait gentiment répondu à une interview pour T&N et Joanne Duval termine 3ème. Résultats en détails :
http://77direct.com/14natureman/index.p ... nt-arriveeUne course à faire ?
Nous avons passé un très bon WE sur ce Natureman. Le village est accueillant et l'équipe d'organisation a fait un travail quasi-parfait. Les bénévoles sont restés une grande partie de la course sous la pluie pour continuer à nous encourager ! Difficile à croire que nous sommes qu'à la 3ème édition tant cette course parait bien rodée.
J-7 Smile
Une partie des bénéfices est affecté à l'achat de matériel médical pour un enfant handicapé, dont le papa est venu témoigner de façon très touchante pendant le point presse. Respect.
Les ravitaillements sont copieux et fréquents. Des gourdes d'eau ou de boissons « iso » sont distribuées par exemple. D'ailleurs, puisqu'on parle pitance, je vous conseille de faire un petit tour à « La Plancha » la veille de la course ... faites moi confiance, hmmm ... c'est bon.
Difficile de trouver un point faible côté organisation, si ce n'est qu'il faudrait vérifier la prochaine fois que le « soleil » aura bien été commandé.
Une course qui va vous plaire, à coup sûr.
Pour plus d'information :
http://natureman-verdon.com/