http://tf1.lci.fr/infos/monde/0,,3306149,00.html
Lance Armstrong blanchi ?
Par Axel CONSTANTINOFF
L'UCI a blanchi Lance Armstrong des suspicions de dopage pendant le Tour de France 1999. Le rapport accuse également l'Agence mondiale antidopage d'avoir tenté de discréditer le septuple vainqueur du Tour.
Lance Armstrong était-il vraiment dopé, lors de son premier succès sur le Tour, en 1999 ? Moins d'un an après les révélations du quotidien L'Equipe, qui affirmait, preuves à l'appui, que Lance Armstrong avait eu recours à des substances illicites pour remporter le Tour de France 1999, un cabinet d'avocat Néerlandais mandaté par l'UCI blanchit le coureur.
D'après le rapport de 132 pages de l'avocat Emile Virjman, un ancien directeur de l'Agence néerlandaise antidopage, il n'existerait aucune preuve que le septuple vainqueur du Tour ait utilisé des substances interdites. L'avocat mandaté par l'UCI soutient même dans ses conclusions que
les échantillons du cycliste prélevés en 1999 ont pu être "remplis" de substances illicites à n'importe quel moment entre 1999 et 2001, date des premiers tests mis en place pour détecter des éventuelles prises d'EPO (erythropoïetine).
"Ce rapport prouve qu'il n'y aucune vérité dans ces accusations"
Lance Armstrong, qui se dit depuis des mois victime d'une "chasse aux sorcière" a d'ores et déjà réagi : "l'AMA (Agence mondiale antidopage), le laboratoire français, le Ministère des sports français, l'Equipe et les organisateurs du Tour de France ont tout fait pour me discréditer sans preuve tangibles et m'ont faussement accusé d'avoir eu recours à des substances dopantes en 1999. Ce rapport est la preuve qu'il n'y a aucune vérité dans ces accusations".
De son côté, l'AMA s'est émue de ne pas encore avoir reçu le document. L'agence critique cependant les conclusions de l'avocat, parues dans la presse néerlandaise : "soutenir qu'Armstrong est complètement blanchi est étrange. Cette enquête devrait prendre en compte tous les aspects, à savoir la façon dont les informations concernant des échantillons ont pu être rendus publics, mais aussi la question de savoir si des règles antidopage ont été violées par des sportifs".
"Emile Virjman s'est exprimé de façon prématurée"
L'UCI a d'ailleurs exprimé son mécontentement sur la manière dont les éléments du rapport ont été révélés à la presse néerlandaise : "Emile Virjman s'est exprimé de façon prématurée en contrevenant aux accords qui prévoyaient que toutes les parties impliquées seraient informées avant tout commentaire public sur le contenu du rapport".
En août dernier, Armstrong a été accusé par le quotidien sportif L'Equipe d'avoir utilisé lors de sa première victoire en 1999 de l'EPO (erythropoïetine), à l'époque indétectable (lire notre article). Pour mener son travail d'enquête, le journal français s'était basé sur le recoupement d'analyses d'échantillons d'urine, faites à titre de recherche et non dans le cadre formel d'un contrôle antidopage.
Cette annonce intervient en plein scandale sur un supposé réseau de dopage en Espagne (lire notre article) impliquant le directeur sportif de Liberty Seguros Manolo Saiz, et les coureurs Ivan Basso et Jan Ullrich.