Félicitations à l'ASVEL, avec la plus grosse délégation française et 100% de Finishers, à 26 !! c'est ENORME!! BRAVO !!
26 inscrits à Roth, 26 Finishers… Le chiffre est beau, la performance grande et belle. L'Asvel Tri, le club de triathlon de Villeurbanne, était le club étranger le plus représenté cette année en allemagne. En route pour la Bavière
Roth, dimanche 2 juillet 6h00, Main Donau Kanal : je me présente pour mon premier Ironman, bien décidé à montrer à Corinne qui est le patron dans le couple après plusieurs années d'humiliation sur triathlon (fait gaffe MRIC, Aude progresse vite) et bien que ma prestation catastrophique au CD de Roanne ne plaide pas en ma faveur.
Partant dans la dernière vague à 7h20, j'ai le temps de me balader dans le parc pour photographier quelques asvéliens à quelques minutes du départ : tout le monde est zen (sauf Corinne partant à 6h20 qui court dans tous les sens) : 0% stress, 100% finishers ? Photos.
Le dernier départ est anticipé alors que nous sommes à peine dans l'eau avec Carlos, le Prez, Farid et c'est parti pour un premier 1400m jusqu'au premier pont trop loin qui grossit pas vite. Le demi-tour fait du bien au moral et c'est parti tranquilou pour 2000m jusqu'au minuscule 2eme pont encore plus trop loin. Pas de lassitude ni de fatigue (merci les coachs nat) et ça glisse nickel sauf une envie de pisser qui m'attaque le cerveau.
Sortie nat en 1h20 conforme à mon niveau, et sous les applaudissements du public qui font du bien. Je me retrouve dans le parc à vélo, avec Dandy je crois, à me soulager contre un grillage comme si cela pouvait nous cacher des spectateurs (putain Manu, tu prends l'option braguette sur la Kiwami la prochaine fois).
Dès le départ du vélo, j'ai de Zoupeeer sensations et la nat m'a pas trop entamé. Je m'applique à garder un rythme constant sans monter dans les tours. Je suis surpris de doubler autant de concurrents sans avoir mal aux jambes et sans le palpitant qui s'affole. Au détour d'un virage, je vois la foule énorme sur le solarberg : "Ah ouais, ça le fait". Après 90 km et sous la banderole "Runde 1", j'hallucine en regardant pour la première fois ma moyenne vélo: 32,6 km/h et "même pas mal".
Je commence à cogiter grave:
- est-ce que j'ai pris le vélo de Mac-Cormack par erreur au lieu de mon fidèle Ciocc ?
- est-ce que quelqu'un m'a greffé des jambes de Pétau pendant la nuit dans la caravane ?
- est-ce que le gâteau de riz "la laitière" (mon petit déj) est enrichi aux amphétamines ?
- est-ce que le vent dans le dos tourne en même temps que le tracé du circuit (pourquoi pas, l'organisation est tellement top) ?
- est-ce que Corinne va quand même me mystifier en roulant à 34 km/h ?
Finalement peu importe, il faut en profiter tant que ça marche : "Va chercher bonheur". Je continue mon petit rythme bien sympa au gré des rencontres avec les asvéliens et ienne : Iron-Vince dans Greding, Iron-Anne avant le solar qui me dit d'aller choper Patrick O. et donc Patrick O. chopé après le solar.
Je pose finalement le vélo en 5h40 content et un peu euphorique. Quand mes pieds touchent le sol, sensation bizarre genre Neil Amstrong qui marche sur la lune : "un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'Asvel".
Un peu inquiet, j'attaque le marathon prudemment et fait la checklist : jambes OK, reins OK cardio OK. Un pipi plus tard (putain Manu, la braguette sur la Kiwami), je me reconcentre sur l'objectif : mystifier Corinne. Toujours pas de coup de mou à l'horizon et je me laisse porter par le public et les "beckam girls" asvéliennes. Le long du canal, je croise le retour de la tête de course Asvel : Marco, Pétau, Yo, Ludo… et enfin Corinne au 8ème kil je crois. J'essaye de calculer son avance mais je m'embrouille les neurones avec les heures de départ décalées. Il est temps de faire gaffe : beaucoup de coureurs commencent à avoir des défaillances et je me dit que ça peut me tomber dessus dans les kils qui suivent. Au ravito, le sucré ne passe plus et je n'arrive plus à boire, je carbure "pastèque, banane". Je recroise Corinne au 27ème, je me fous complètement de ma position : je veux finir ! Un compte à rebours (très lent) des kilomètres à démarré dans ma tête. Je vois un gros lièvre devant moi qui s'appelle Manu avec un drapeau bleu-blanc-rouge sur la casquette. Je me rapproche de lui péniblement de 50m en 10 km de course et il m'attend dans le dernier kil. L'arrivée dans le petit stadium procure les derniers frissons de cette course magnifique… et en plus maintenant c'est moi le Boss dans le couple : 10h52 et Corinne 11h16.
En conclusion:
Ironman + Ambiance Asvel = Que du bonheur.
"Nous étions le club étranger le plus représenté au départ avec 26 inscrits et nous sommes 26 Finishers.
Sur ces 26 Finishers, 13 étaient novices sur la distance. Pour 1 de nos triathlètes c'est sa première saison de triathlon, pour moi c'était une grande fête car c'était le jour de mon anniversaire. Le premier du club termine à la 129ème place en 9h46 tandis que le dernier qui plus est notre président termine à la 1948ème place en 15h08. Un hommage tout particulier à notre doyen Lucien Lacombe (68ans) qui termine en 12h34 à la 1475ème place".
Emeric Salery