Puisqu'il est en tête et pour faire genre petit sujet "d'attente" comme à la télé pendant les retransmissions, voici ci-dessous quelques éléments pour mieux connaître Xavier Le Floch.... (désolé ça remonte à 2004)
Et un immense MERCI pour ce live qui efface ma frustratiuon de ne pas être sur place mais au boulot.
Les années galère
« Je vivais avec 2 000 francs par mois et quelques primes. Si j'y ajoutais mon contrat de club, j'arrivais à peine à 40 000 francs de revenus annuels. L'hiver 2002-03, j'ai même failli tout arrêter. J'allais avoir 30 ans, je n'avais jamais cotisé, j'étais encore obligé d'habiter chez mes parents. Mais mes amis et mes proches m'ont encouragé à aller au bout de l'histoire. »
Sa troisième place des Mondiaux longue distance 2003
« Cette course m'a apporté une grande bouffée d'oxygène. J'ai alors pensé que j'allais m'en sortir, qu'en fin d'année j'allais bénéficier de nouveaux contrats. Et puis l'accident est arrivé. »
L'accident
22 juin 2003, 23 h 54. Le vol Air France AF 5672 en provenance de Nantes s'apprête à atterrir à Brest. Dans l'après-midi, Xavier Le Floch a pris la dixième place du Grand Prix de triathlon de Marseille. Plus que quelques minutes à patienter et il sera de retour chez lui, à Gourin (Morbihan). Soudain, le pilote remet les gaz. Trop tard. L'avion s'écrase. Le pilote est tué. Le feu gagne, la fumée envahit l'habitacle. Xavier Le Floch, en apnée depuis plusieurs secondes, s'extrait in extremis de la carcasse. Sain et sauf, ou presque. Les examens complémentaires diagnostiquent une fracture et un tassement de la vertèbre L1 (lombaire).
« Dans un premier temps, quand on voit l'avion qui crame dans son dos, on se dit qu'on est chanceux. Qu'on est vivant, alors le reste, on s'en fout. Aux urgences de Carhaix, on m'a dit “Monsieur Le Floch, le sport c'est terminé pour vous”.C'est terrible d'entendre ça après avoir déjà subi le choc psychologique de l'accident. J'ai d'ailleurs envoyé le médecin sur les roses. En août, j'ai pris un énorme coup au moral. J'avais des crises d'angoisse et j'ai vécu des moments très durs. Je disais même à mes parents que j'aurais mieux fait de crever. Heureusement, les sportifs ont une mentalité à part. Nous sommes des battants. J'avais besoin d'un objectif sportif pour effacer le souvenir du crash. Hawaii m'offrait l'opportunité de boucler la boucle. Mais il fallait reprendre l'avion. Rien que d'y penser, j'avais les mains trempées. C'était devenu une hantise. Plus on se rapprochait du vol, plus j'étais épouvantable avec tout le monde. J'avais tellement peur. »
Les leçons
« J'ai retiré beaucoup de bonnes choses de toutes ces épreuves (Xav fut aussi opéré du coeur en 1996 pour des problèmes de tachycardie). Elles m'ont rendu plus fort. Le sport m'a toujours aidé à me relever. Je me sers de l'accident pour avancer encore plus. À Hawaii, dans les moments difficiles, je me disais même ''tu as de la chance d'avoir mal, alors ferme-la, et cours.'' »
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