L'Union cycliste internationale envisage des tests ADN pour lutter contre le dopage
LEMONDE.FR Avec AFP et Reuters | 23.09.06
L 'Union cycliste internationale a décidé vendredi 22 septembre de mettre à l'étude deux nouvelles mesures de lutte contre le dopage : le recours à des tests ADN et le contrôle de la puissance développée par les coureurs. Des décisions adoptées à l'unanimité au cours d'une réunion de neuf heures à Salzbourg, où se déroulent les championnats du monde de cyclisme.
L'ADN avait été évoqué dans la récente affaire Puerto, afin d'identifier les propriétaires des poches de sang confisquées par les enquêteurs. Et les coureurs, représentés au sein de ce Conseil de l'UCI ProTour, ont été les premiers à lancer ce projet, a précisé la fédération internationale. Des recherches ADN permettront notamment de détecter un éventuel dopage génétique, de vérifier si un coureur n'a pas recouru à une transfusion sanguine ou utilisé des patches qui produisent naturellement de l'EPO - une méthode dopante dont l'existence n'est pas prouvée. Si la mesure entre en vigueur, tout coureur qui signera un contrat avec une équipe du Pro Tour s'engagera automatiquement à se soumettre à un éventuel test ADN.
"DONNER UN SIGNAL TRÈS FORT"
Le contrôle de la puissance développée par les coureurs, mesurée par des watts, devrait permettre de détecter des performances anormales. Les équipes seraient ainsi contraintes de révéler en début de saison la puissance de chacun de leurs coureurs, mesurée sous le contrôle de l'UCI.
(ah ouais ? Une puissance exceptionnellement élevée pourrait être une présomption de dopage ?...
)
Les participants à la réunion se sont aussi déclarés favorables à des actions juridiques pour que les parties concernées demandent des sanctions pécuniaires aux coureurs et autres personnes qui ont porté tort à leurs intérêts. Ainsi, l'UCI, un organisateur ou/et une équipe pourraient-ils se retourner financièrement contre un coureur convaincu de dopage, dont le comportement aurait provoqué des dommages.
Dans un communiqué, le Conseil du ProTour a "confirmé son engagement ferme" contre le fléau du dopage et "a pris acte que les règlements actuels, extrêmement rigoureux, ne permettent toutefois pas de réagir de manière suffisamment rapide dans certaines circonstances"."Il est important de donner un signal très fort montrant qu'on n'accepte pas les tricheurs, a résumé le président de l'UCI, l'Irlandais Pat McQuaid. L'ADN n'est pas le seul aspect. (...) Il faut qu'on utilise toutes les armes en notre possession".