Et Alors ? et alors ? La suite !
Tuut Tuut, Bilbo est arrivé ...... sans se pressé, .... sur son grand vélo ?

Allez, bravo les Rilliettes pour cette Course (et les Sanpriots aussi !)

La suite la voilà, avec le premier tour bouclé à un peu plus de 30 de moyenne, ce qui est pas mal, vu que mes sorties s'était limitées à 90km et pas forcément à cette allure !!
Bon, on a prévu le ravito perso à Eckersmühlen, avec sandwich fromage/jambon qui seront les bienvenus.
merci à Pierre qui nous assistait pour nous tendre le ravito sur une zone réservée.
j'engloutis deux sandwich, avec un vent qui commence à se lever
là, je regarde le compteur et cela fait mal autant aux jambes qu'au moral, car cela tire pour tenter de rester au-dessus du 30 de moyenne !!
et c'est aussi le moment de vérité car je dépasse le kilométrage maxi que mes guiboles ont encaissé en entrainement !! comment vais je réagir ?? maintenir le rythme, explosé ?? sachant que le vent se lève
bon, allez, on continue, sans trop se poser la question, car j'ai décidé de gérer par "pallier", à savoir regardé tous les 30km et en fait, une fois passer le km 100, dans la tête, je me dis: "il ne te reste que 80km, et cela, tu les as dans les jambes, ce sont tes sorties en Dombes "
Il reste encore des spectateurs fervents supporters dans les villages et je remonte des concurrents dans le dur, donc, cela fait aussi du bien de voir qu'on n'est pas seul à souffrir
au second passage du Solar, la foule est beaucoup plus clairsemée, sûrement beaucoup ont rejoins les bords du canal pour voir les cadors et/ou encourager des proches
Qu'à cela ne tienne, je continue sur mon 30,5 de moyenne, mais cela couine, avec le vent, et à 20km, je calcule rapidement et je me dis, bon, tu te dois de passer maxi en 6h00 et tu poses le vélo et tu pars sous la tente, mais celle de l'arrivée, car les cuissots sont en feu et j'ai pas du tout envie de partir pour 42km où je passerai minimum 4h00 si cela sourit, mais je n'y crois guère, vu l'entrainement et la forme et la fatigue du vélo
Je me déchire la tête jusqu'au 200 dernier mètre et j'ai même failli faire une transition CD en voulant retirer les pieds des chaussures et sauter du vélo alors qu'on le laisse à une bénévole et que l'on court sous la tente pour les retirer et les remettre dans le sac des affaires de course à pied
chui finalement à fond et décide de tenter de partir en cap, avec en tête de m'arrêter dès qu'une douleur survient
suite plus tard

_________________
Ahhh merdouille !! encore un blog à la con: www.bilbo-wheel.over-blog.com

sacré mental et moi qui gémit quand il me reste un tour de CAP a faire

_________________
Rillette un jour, Rillette toujours!!!

cela dépend de la distance du tour
quand t'as effectivement encore un semi, pas fastoche !!

Donc, je sors de la tente et cela faisait un moment que je "ventilais" grave sur le vélo, en faisant bien attention de ne pas suivre l'exemple de notre Mentor Kiki en matière de matière fécale !!
donc, je me précipite vers la première cabine verte !! pas une cabine d'essayage, mais une "Iron-gog"
et là............ que du bonheur de se vider les intestins
quasi 5 bonnes mn, et je ressors tout "light"
on se ravitaille, un morceau de pastèque, une gorgée de coca et hop, on croise les doigts (pas des pieds !!) pour que la bilbo-mécanique tienne
bon, David m'a dit, part pas plus vite que 6mn au km, ok, mais sans montre, pas fastoche
bon, aux sensations, au feeling, on va tâcher de ne pas aller trop vite et surtout en doublant, ne pas avoir l'impression de déposer les autres.
La tête se focalise un peu sur les sensations de la cuisse, mais c'est plutôt au talon gauche que je ressens une douleur
bon, pas grave, là, cela ne va pas rompre. Les premiers kms se passent bien et je positive en medisant à chaque pancarte "plus que 40.. 39...38.." tant que cela ne se transforme pas en "encore ... "
Tous les ravitos épongeages n'échappent pas ma vigilence, tous les 2km, je marche 50m le temps de bien m'éponger, bien m'hydrater, caril faut préciser que le soleil frappe fort, contrairement aux jours précédents
manque un petit crachin breton !! et les 21 premiers km sont un AR pour aller chercher un demi tour dans un village super animé.
au passage, je croise david puis patrice et on s'encourage mutuellement, ils sont agréablement surpris de me croiser.
Je me concentre à mort pour bien m'appliquer sur une foulée rasante, souple et économique, avec une bonne respiration pour oxygéner au max les muscles qui, je le sais, ne tarderont pas à couiner, mais je tente de reculer l'échéance
On arrive au demi tour, avec un monde fou attablé sur les terrasses de restaurants et là, je ne peux m'empêcher de faire le pitre pour recevoir des applaudissements et des crécelles qui font tant de bien au moral
Les résidents ont la bonne idée et la gentillesse de mettre leur jets d'eau perso à disposition pour nous asperger
et hop, demi tour, on se refade le chemin de hallage et là, on croise encore et encore des participants plus ou moins moyen moyen
Par contre, un truc qui te casse le moral, ce sont les relais qui te déposent !! et là, t'as envie de leur faire des croches-pieds pas le droit d'être si à l'aise alors que toi tu galères à 10km/h
immanquablement, après 1 mois sans cap, les cuissots, après 3800/180km, et 15km, ils commencent à me dire: "éo le pélo, t'espas frappadingue de me faire cette sale blague "
euh, un peu si, mais bon, tant qu'aucune blessure ne se déclare, mais uniquement de la fatigue musculaire "normale", je persévère pour aller chercher le tee-shirt finisher et le Stadium
Bon, le problèmes d'intestns reviennent à la charge, mais pas pris de papier, pas "d'Iron-gogue" et une végétation non approprié à me nettoyer le fessier sans blessures
donc, on serre le business jusqu'au 21ème et sa rangée de cabines
Ahhhhhhhhhhhhhh, le 21ème
entre temps, j'ai croisé Laurence qui gère parfaitement sa course, comme en vélo, quand je l'ai dépassé et que nous avons tchatcher un peu, et là, elle va décrocher le sésame, c'est certain
notre Juana Muca, qui n'aime pas la chaleur et Jean Polo qui a l'air très bien, cela fait plaisir de voir que tout le monde reste en course
je fonce sur le trône et là, deuxième moment de bonheur de la journée, je fais le nécessaire pour repartir allégé.
Durant cette phase, j'ai pas mal gambergé, car au 21ème, soit tu continues sur la deuxième barre du "T" pour aller chercher le demi tour, soit tu es à 4km du stadium et tu peux alors abandonner
mais bon, si tu arrêtes maintenant, fallait pas démarrer la cap
yo man, tu fonces !! et je repars, sous les encouragements du Troll (traithlète de Bourg) qui lui, a malheureusement dû abandonner alors qu'il était super bien: cheville en vrac.
Bon, de nouveau le bord de canal, et je recroise nos deux san-priots
bon, je vous laisse digérer cette méga tartine peut-être indigeste pour certains

_________________
Ahhh merdouille !! encore un blog à la con: www.bilbo-wheel.over-blog.com

une histoire d'Iron-gog

_________________
QUE CELUI QUI N'A PAS TRAVERSE NE SE MOQUE PAS DE CELUI QUI S'EST NOYE.

ils m'ont sauvé la mise
y'a pas que le mental sur ce genre d'épreuve

_________________
Ahhh merdouille !! encore un blog à la con: www.bilbo-wheel.over-blog.com

_________________
QUE CELUI QUI N'A PAS TRAVERSE NE SE MOQUE PAS DE CELUI QUI S'EST NOYE.

j'avais pas vu les caméras

_________________
Ahhh merdouille !! encore un blog à la con: www.bilbo-wheel.over-blog.com

Et bien, heureusement que le récit est là. Je suis allée voir les photos, et comme d'hab, on dirait un week-end à la campagne entre copains...

C'est vrai, quand on dit que le mental fait beaucoup, je commence à le croire. Encore vraiment bravo.

Hého Bilbo ,n'oublie pas la suite de ton récit ,y'en a qui attendent...

_________________
L'entrainement doit être un calvaire pour que la compétition reste un plaisir....

Pour vous faire patienter en attendant la suite de celui de Bilbo voilà le mien. Un peu longuet mais j'ai eu du mal à faire court pour toutes ces émotions.... Pas de smileys parce que tapé sur Word en vitesse.


En 3 mots : c'était extraordinaire!

En quelques mots de plus : une organisation sans faille, plus de bénévoles que de coureurs, un public enthousiaste, une météo au top (surtout après 3 jours d'averses et vent...) et une arrivée en 13h48 soit une heure de moins que l'objectif fixé au départ.
Mardi j’étais de retour au bureau et marchais normalement sans ressembler à Robocop et … je me dis que je le referai certainement un jour!

Mercredi 20 juin départ de Lyon. Bilbo et Juan Luca des Rillettes viennent nous chercher avec la bétaillère à laquelle nous accrochons notre remorque et les 4 vélos. Polo nous rejoint et nous partons chercher Patrice à la caserne où il a travaillé cette nuit.

Virginie et Pierre sont partis avec leur voiture car ils doivent rentrer lundi et que nous restons jusqu’à mardi. Départ 8h30, les vélos sont bien attachés, les nombreux sacs sont chargés (et oui les affaires de sport ça tient de la place). Nous retrouvons Virginie et Pierre sur une aire d’autoroute pour faire le chemin ensemble. Le voyage est un peu longuet. Juan Luca est remplacé au volant par Bilbo qui pour nous faire atteindre notre destination plus vite se met sur la voie de gauche et double les files de camion. Une voiture de « POLIZEI » nous double et allume le panneau « BITTE FOLGEN ». En fait il y a des panneaux indiquant qu’il est interdit de doubler quand on a une remorque, quelque soit la taille du véhicule…. Zut alors, aucun de nous n’avait vu ces panneaux. J’essaie de négocier avec les policiers et leur parle du Quelle Challenge mais a priori ce ne sont pas des triathlètes... Nous devons payer 50€ en liquide. Nous n’arrivons finalement qu’à 20h00 au camping. Les caravanes sont là, le site est chouette, il y a un petit lac et une fois les affaires sorties du camion nous allons tester la bière locale. David qui prévoyait d’attendre dimanche soir pour la déguster trouve finalement qu’à 2€ le ½ litre c’est une affaire à ne pas manquer !

Nous cuisinons le soir notre premier plat de pates du séjour mais c’est loin d’être le dernier. Polo va d’ailleurs saturer et essaiera de nous convaincre de manger des légumes ou même de la viande rouge 2 ou 3 jours avant la course.

Jeudi les garçons partent reconnaître le parcours vélo pendant que Virginie Pierre et moi faisons les courses de produits frais (pour accompagner les 7kg de pates et 7 kgs de riz que nous avons apportés….) Ils reviennent trempés après avoir pris une grosse averse avec pluie torrentielle et vent. Mon moral en prend un coup car je n’avais pas imaginé qu’il puisse ne pas faire beau le jour de la course. Comment vais je m’habiller ????
Nous partons à Roth chercher nos dossards. J’ai le N° 304. La personne qui me remet le sac avec toutes les affaires m’accroche un bracelet en plastique orange au poignée. C’est le sésame qui nous identifie comme participant au Quelle Challenge. Nous allons ensuite faire un tour au village triathlon. Rien à voir avec les 4 ou 5 stands d’Embrun ! Une trentaine de stands, pas mal de vêtements de tri mais aussi des vélos et toute sorte de matériel. On trouve même un Scott Contessa CR1 à la moitié du prix de celui que David vient de m’acheter, c’est la collection 2006… Heureusement il n’y a plus ma taille !
J’achète des manchettes de vélo, David et Polo un coupe vent imperméable. Nous pensons en avoir besoin pour dimanche. Le temps change sans arrêt, pluie, puis soleil et à nouveau une averse ! Nous en profitons pour nous reposer.
Virginie et moi allons faire 30 km sur le parcours vélo vendredi matin et nous le trouvons beaucoup plus accidenté que ce que nous annonçait David. Au retour les garçons nous rassurent en disant que nous avons fait la partie la plus dure.

Vendredi soir nous retournons à Roth sur le site de la course ou a lieu la pasta party que Bilbo nous a tant vantée. Pour changer, nous mangeons … des pâtes ! Il ya différentes sortes de pâtes, de sauce, de la bière sans alcool, des salades et des desserts et le tout à profusion. Nous avons une table près du carré VIP et Bilbo nous montre Macca puis il part saluer Damien Favre Felix et enfin c’est Felix Walchsofer, le directeur de course, qui vient saluer Bilbo. Une vraie star. On aurait presque pu aller dans le carré VIP !
Nous retrouvons l’équipe du CRV qui vient d’arriver. Ils sont eux aussi au camping à Wallesau où ils ont loué des caravanes.
Le samedi est une grosse journée. Nous devons assister au briefing de course en français à 11h. Nous décidons d’y aller en vélo mais comme nous ne partons qu’à 10h45 nous arrivons un peu en retard sur place. Le briefing est bien fait, très clair, encore une fois organisation à l’allemande ! Nous rentrons au camping pour les derniers préparatifs avant d’amener les vélos au départ. Il faut faire les sacs. Il y en a un pour la course à pied qui doit être déposé en même temps que les vélos et demain nous apporterons celui avec les affaires de vélo et celui avec les affaires d’après course.

16heures, zone de départ, parc à vélo : Wow, c’est impressionnant ce champ rempli de vélo recouvert de housses en plastique jaune. On vérifie notre casque et nous allons poser notre vélo à l’emplacement réservé. Nous devons aussi laisser le casque sur place.
David veut absolument nous faire admirer les rangées d’irongogues ! C’est vrai que quand on voit comment ça se passe sur une course en France, on est impressionné par le nombre. Retour au camping pour un dernier repas … de pâtes avant un petit dodo. Je suis moins stressée que ce que je craignais et c’est grâce à Choupette qui m’a recommandé un médicament homéopathique contre le stress. J’en ai laissé une plaquette à Zoé qui passe son brevet lundi et mardi et j’ai emporté l’autre avec moi.

Lever 3h30 dimanche matin. Heureusement que la météo des jours précédents nous a contraints au repos forcé.... Départ du camping à 4h45 pour arriver à 5h15 dans le parc à vélo de la zone de départ. L'ambiance est un peu irréelle. Malgré l'heure de nombreux spectateurs sont déjà sur place. Nous croisons Macca (Chris McCormack, vainqueur des 3 dernières éditions et qui cette année encore sera premier en 7h54 ) qui s'échauffe le long du canal.
Chacun vérifie que son vélo déposé la veille est bien en place, nous enlevons la housse en plastique qui le protégeait et partons déposer nos sacs avec les affaires de vélo le long du tapis qui mène à la tente de l'espace de transition. Il y a des espaces avec les N°s de dossard et on ne risque pas de se tromper.
Les dernières minutes passent très vite et me voici en combinaison de néoprène dans l'eau avec quelques 400 autres participants. L'eau du canal Main-Danube (exceptionnellement fermé à la circulation fluviale pour l'occasion) est à 21°.
6h20, le départ est donné. Je laisse partir les élites qui sont dans la même vague que les femmes et les + de 65 ans et attaque mon parcours de 3800m de natation sous forme d'un Aller Retour dans le canal. Les conditions de natation sont idéales. Pas de bousculade, la température de l'eau est bonne, le soleil levant se reflète dans l'eau et nous chauffe agréablement. J'ai la sensation de bien nager et ne me sens pas du tout angoissée ou oppressée comme au départ de certains triathlon. Nous croisons les élites qui sont déjà sur la deuxième partie du parcours et attaquons à notre tour le retour vers la zone de transition. Je me sens bien à la sortie de l'eau. Je récupère mon sac et note qu'il y en a encore beaucoup. Je regarde ma montre : 1h17! Super, je pensais faire 1h20. Dans la tente deux bénévoles viennent m'aider à quitter la combinaison en néoprène, me passer de la crème solaire et à enfiler ma tenue cycliste.
Je pars récupérer mon vélo et me voici en route pour deux boucles de 90 km de vélo.... Un peu enflammée par la natation, je pars vite (pour mon niveau) et fais 26.5 km/h de moyenne sur la première boucle. Virginie me double au 58ème David (aprti à 7h00) et Patrice (parti à 6h55) me doublent dans le 49ème km et Bilbo (parti à 7h10) au 108ème. Je ne vois pas Polo et Juan Luca qui partaient seulement à 7h30
Pas étonnant que l'on baptise ce triathlon "l'usine à rêves". On se sent porté par le public.
Sur le parcours il y a une montée en vélo (Solarberg) qui rappelle la montée de l'Alpe d'Huez sur le tour de France, non pas par la difficulté mais par le nombre de spectateurs. Il ne reste qu'un étroit passage pour les cyclistes et les gens font la Hola en nous acclamant. Ils sont bien sûr moins nombreux sur le deuxième tour quand les élites ont déjà posé le vélo pour attaquer le marathon...

Au total je vais passer 7h15 sur mon vélo avec juste une pause de 5 min pour avaler un sandwich jambon fromage qui est le bienvenu pour couper un peu du sucré. Les ravitaillements tous les 17.5 km proposent des bananes, des barres énergétiques, de la boisson énergétique et de l'eau.

Je pose mon vélo dans l'aire de transition à 15h00 soit 50 minutes avant le temps limite de 9h30. Ouf! Là aussi un bénévole vient chercher mon vélo pour le ranger et un autre m'aide à me changer pour passer de la tenue cycliste à la tenue course à pied. Je n'oublie pas ma casquette car le soleil tape et repars pour 42 km de course à pied. Sur les deux premiers j’ai le pied gauche un peu ankylosé, ma chaussure de vélo devait trop me comprimer. Ca passe ensuite. Le parcours n'est pas facile : aller retour sur le chemin de halage en gravillons, deux bonnes cotes, la chaleur et la fatigue du début de journée. Heureusement, là encore, l'organisation est au top. Des ravitaillements tous les deux km ainsi que des postes d'épongeage. A chaque fois nous sont proposés de l'eau, du coca, de la boisson énergétique, des fruits secs, des bananes, de la pastèque, des gâteaux de riz, du pain. Je cours tout du long et m'arrête à chaque ravitaillement où je marche le temps de boire un verre d'eau. C'est sûr que le mental joue un rôle important! Je croise Patrice qui attaque la deuxième partie du chemin de halage. Un peu plus loin je vais voir Virginie qui a 6km d’avance sur moi. Dans le village où s’effectue le premier ½ tour, je croise Eric du CRV. Il est environ 2 km derrière moi. Il partait dans la vague de 7h30 mais a du faire un bon vélo. Sur le retour je vois Polo qui est environ 10km derrière moi. Nous nous encourageons. Je croque un comprimé de Sporténine toutes les heures et prend également quelques gels overstims sur le parcours. Je suis à peu près à 8 à l’heure. Le public nous encourage. Les enfants tendent la main pour qu’on tape dedans au passage. Partout les gens agitent des crécelles. On court beaucoup avec sa tête... Je suis contente de voir que je double pas mal de gens qui marchent et ont l'air de souffrir.

Je me suis fixée de faire le marathon en 5h30 et finalement je passe la ligne d'arrivée au bout de 5h05. On termine par un tour d’honneur dans le stadium où le public est debout et acclame chaque arrivant !

Mon temps total est donc de 13h48 alors que mon objectif de départ était de finir la course en dessous de 15heures. Je suis carrément euphorique. Je suis une Ironwoman! Toutes ces heures d'entrainement ont payé.

David a terminé sa course en 10h33. Il était ravi d'avoir amélioré son chrono de 1996 et surtout d'avoir pu boucler toute la course en un tel temps alors que sa chute en VTT l'avait obligé à couper l'entrainement notamment en course à pied.
Impressionnant !

Patrice qui a eu du mal à supporter la boisson énergétique distribuée sur le parcours vélo a été malade et termine tout de même en 10h52. Bilbo qui était blessé et la veille de la course doutait encore de prendre le départ en course à pied passe l’arrivée au bout de 11h58.
Virginie nous impressionne tous en 12h48 !!!
Juan Luca en 13h07 et Polo en 13h42. Nous sommes tous Finishers!!!

Nous récupérons notre médaille et notre t-shirt. Passage sur la table de massage, finalement pas pour moi car il fait tellement chaud sous la tente de massage que j’ai un étourdissement et préfère retourner m’allonger dehors dans l’herbe. Le buffet d’arrivée est grandiose. Nous mangeons des sandwichs et de la soupe.

A 22h30 est tiré le feu d’artifice. Il y a encore des coureurs qui arrivent alors qu’il fait nuit. Nous les encourageons mais nous devons encore récupérer nos vélos et surtout aller sur la zone de départ rechercher la voiture. Arrivée au camping minuit et demi ! La douche attendra, en priorité nous allons tous boire une bière bien méritée pour arroser la saucisse frite servie au restaurant du camping. Il est déjà 2heures quand nous nous couchons. Cela fait presque 24 heures que nous sommes levés.

Quelle journée extraordinaire.

Cela a parfois été dur de tout faire coïncider, la vie de famille, le boulot, la maison, les entrainements etc…. La confiance que David avait dans le fait que je passerai la ligne d’arrivée m’a bien aidée dans les moments de doute. Merci ! Je suis fatiguée mais pas exténuée. C'est sûr un jour je reviendrai à Roth pour refaire cette course... En 2010 pourquoi pas!


Dans 10 jours ce seront les vacances en Espagne : au programme farniente a la Playa, bières et tapas!

assurement une belle aventure laurence,ton recit transpire le bonheur
bravo à toi belle perf' pour un premier

et bilbo alors ,on attend tous la fin de ton CR

_________________
"tout a une fin sauf la banane qui en a deux"

Bravo à toi Laurence, super course, super récit, j'admire...ça fait rêver vos aventures !

_________________
Rom

merci laurence c'est vraiment magique le triathlon

_________________
QUE CELUI QUI N'A PAS TRAVERSE NE SE MOQUE PAS DE CELUI QUI S'EST NOYE.

grand bravo a toi

_________________

Très beau CR de la part de Laurence qui se complète sur certains points que j'ai omis
effectivement, le port de la casquette s'imposait et j'ai bien évidemment mis celle confectionnée à base des mini fanion poli du Club !!
Sur le parcours, j'ai eu la chance de me faire encourager par des adeptes du Forum Online et le les en remercie cela te booste et fait bien plaisir, cette solidarité dans la souffrance.
Bon, objectif la seconde tente et là, connaissant parfaitement le parcours, je sais que je vais un peu souffrir (là, quand je dis un peu, c'était pour me remonter le moral ) car une longue portion de faux plat montant nous attend avec une portion ensoleillée que nous aurions souhaitée plutôt arrosée par un léger crachin vous me direz, jamais content, eh bé oui !! pour le coup, tout le reste de la semaine, tu pestes contre les intempéries, tu veux du soleil en natation, pas de vent et un léger voile nuageux en vélo et un brise avec un poil de fraicheur en cap !! il est de nature un peu "chiante" le triathlète non
bon, de toute façon, on a pris le parti de bien s'arroser à chaque épongeage !!
On passe un petit village au bout de la portion du canal où l'animation germanique bat son plein, de la musique, les crécelles, bref, un plus pour te relancer avant une petite montée précédent une partie ombragée forestière descendente où il faut rester attentif à ses appuis car en tout-venant. Pas le moment de laisser une cheville sur le parcours
à la sortie, on traverse un lotissement où des jeunes enfants se font une joie de nous tendre des éponges, c'est vraiment impressionnant de voir autant de passion au plus jeune âge et cette ferveur générale pour la triathlon !! les allemands vivent l'épreuve de façon intense et portent les athlètes, les amènent à se dépasser en sachant ce qui les attend dans le Stadium d'arrivée sous les clameurs de 2500 personnes !!
Imaginez que près de 130.000 spectateurs sont présents et que l'épreuve est retransmise en direct à la TV !! Pour le moment, on est loin de la médiatisation française avec quelques minutes à Stade 2 car Jaja a perfer à Zurich ou alors il faut décrocher le titre olympique pour doubler le temps de passage
Bon, pour les reste, chose promise, chose dûe, les muscles "couinent" sur cette portion montante, je me reconcentre au maximum sur ma foulée et ma respiration pour courir en ligne, perdre un minimum d'énergié.
Arrivée à quelques mètres de la tente, j'entends "Allez Bilbo" c'est Virginie qui me reconnait.
Je me dis que ce serait bien d'arriver à la ratrapper pour finir ensemble, mais sans non plus accélérer, on verra si au train je reviens, car elle a une avance confortable, qui, dans les conditions du jour, parait un gouffre !!
car pour vous dire, durant un moment, je me suis dit que je devais faire comme en natation, à savoir me laisser un peu endormir, donc, j'ai tenté d'accélérer d'un demi km/h, des fois que je souffre moins à allure plus élevée (rigolez pas, j'avais connu cela à La Rochelle où sur les 8 derniers kms, je souffrais moins à accélerer, qu'à trottiner, va savoir Gébré ?? )
Bin le pélo, il a fait le mariole 10 mètres les jambes dures m'ont vite rappelé à l'ordre et démontré qu'un faible entrainement ne pardonne pas sur marathon, il croyait quoi le Bilbo, que sur son canapé, il allait passer fastoche sous les 4h00 sourire au lèvres
bon, la suite un peu plus tard

_________________
Ahhh merdouille !! encore un blog à la con: www.bilbo-wheel.over-blog.com

Magnifique CR !!!!
Ca fait rêver toute cette aventure !
Et surtout ça laisse vraiment admiratif !
UN GRAND BRAVO A TOI !!!!

Et Bilbo, on attends la suite

_________________
Jusqu'ici, tout va bien !

en 2010 je m'inscris à Roth

_________________
Rillette un jour, Rillette toujours!!!

PRENDS TON TEMPS MON P'TIT !! te grille pas, cela laisse des traces ce genre de "conneries" t'as qu'à voir le BILBO
fais toi déjà plaisir sur CD/LD, avant de te faire mal sur un marathon

_________________
Ahhh merdouille !! encore un blog à la con: www.bilbo-wheel.over-blog.com

et il parait qu'à partir de 2008, y'a des tests d'orthographe lors de l'inscription, alors prends ton temps pour acquérir une parfaite maitrise de la langue de Molière

_________________
Ahhh merdouille !! encore un blog à la con: www.bilbo-wheel.over-blog.com

éo arthuro t'es pas un peu zinzin

_________________
QUE CELUI QUI N'A PAS TRAVERSE NE SE MOQUE PAS DE CELUI QUI S'EST NOYE.

EOO c'est 2010 y a tps de voir venir

_________________
Rillette un jour, Rillette toujours!!!

Moi je le refais en 2010. C'était TROP bien!

_________________
2009....... se faire plaisir avant tout !

Peut pas dire mieux, merci de nous faire participer "virtuellement" à ton 1er IM et bravo encore. J'espère que d'ici quelques années, je pourrai faire de m^me.

vache, je vais mettre plus de 11h58 à le faire ce CR !!
bon, alors j'étais donc sur le retour après la seconde tente et là, le faux plat descendant fait un bien fou !!
je reprends une respiration bruyante, pour oxygéner la bilbo-mécanique, essayer d'apporter quelques molécules d'oxygène au niveau sanguin, je me réapplique dans la gestuelle et là, cela reviens pas si mal !!
mais pas de mariolade, on cherche pas à accélerer, reste que ou encore !! 10km
là, bin tu te dis: "10km, normalement, c'est 37mn !! donc, fastoche !!"
je vois alors Virginie au loin, je reviens au train, sans vouloir chercher à la rejoindre rapidement.
Arrivé à sa hauteur, je l'encourage et lui dis: "c'est dans la poche, on finit tranquille ensemble, reste la portion montante en partie forrestière, heureusement à l'ombre et après, fastoche!!"
elle me dit: "chui cuite uax patates!! " marrante leur expression aux san-priots !! souvent du culinaire !!
bin non, allez, on souffle, on se décontracte !! elle souhaite faire un peu d'étirements, alors on en profite, petite récup, puis on reprend, car si tu marches, t'es mort, mieux vaut trottiner 1km/h de plus que de la marche, conseil d'u ancien le JURASSIK PAT
hop, on reprend, mais mes problèmes intestinaux refont apparition, et si je ne fais pas un arrêt avant le canal, après, c'est fichu pour trouver un petit coin de paradis !!
hop, un ravito, on arrive dans la descente du village animé et je repère un coin de verdure à l'abri
Hop, cligno à gauche et je laisse Virginie continuer
et là, que du bonheur simple comme ........ et j'ai une super éponge magique qiu sont au top pour le business !!
C'est Polo qui souhaite en mettre dans ses watters !! il a aussi testé pour vous et s'en porte très bien!!
j'ai laissé ma trace sur le parcours de Roth, dur de se relever quand tu es resté 5mn en position accroupie
cela repart, on reprend le chemin du canal et là, je croise le JUANA qui souffre de la chaleur et je le vois avec sa perruque jaune à la main
je lui propose de lui prendre car j'ai des poches et normalement, je dois pouvoir arriver avant lui dans le stadium, donc, mettre la perruque.
là, je discute avec un gars de Online qui me reconnait et m'encourage, du club de MEUDON, merci à lio et un autre coureur de chenove.
cela devient plu que mécanique la foulée !! mais bon, cela sent bon l'écurie
on a entretemps aussi recroisé Laurence, fraiche comme une fleur, qui gère parfaitement, Polo qui lui aussi finira, c'est certain, alors cela fait plaisir de voir tout le monde approché la quête du Saint Graal
je réapeçois Virginie et arrive à sa hauteur à l'avant dernier ravito, celui du T du 21
Là, reste plus que 4km, mais ceux là furent très pénibles, je voyais Virginie prendre insensiblement des mètres sans avoir la force d'essayer de suivre sa foulée, les cuissots sont en béton armé, je vous dis pas le ferraillage !! un truc indestructible !!
heureusement, en descente et ombragé.
le dernier ravito, je le zape et Virginie me reprend à l'entrée de Roth, avant la dernière petite montée.
"Elle est longue" me demande-t-elle ?
"bah non, fastoche " !! m'enfin, à ce stade de souffrance, une marche d'escalier représente l'Everest
on décide de marcher, puis, dès le plat, on reprend la foulée triomphale virvoltante !!
eeeeeeeeeeeehhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh on apreçoit la dernière ligne droite avant l'entrée du Stadium !! ENORME !! là, je mets la casquette dans le tri et je mets la perruque pour savourer le tapis bleu du stadium !!
là, malgré la troisième fois que j'y entre, c'est toujours autant fabuleux et je me surprends à sauter, faire des pas de danse alors que 500m plus tôt, il m'aurait fallu des patins à poussière pour avancer
franchment, quand on dit que la foule et les encouragements vous portent, ce n'est pas une vaine expression !! quelle joie de faire le pitre après plus de 11h50 !!
et même un poil d'énergie pour une Bilbo-roue, le passage sous l'arche et je m'écroule en pleurs, réconforté par Guy et même Félix Walshoffer, le grand manitou de l'épreuve qui tombe dans mes bras !!
j'arrive à baragouiner quelques phrases en allemand pour le remercier et lui dire combien cette épreuve est magique !!
voilà, bin je l'ai fait et je remercie toutes celles et ceux qui m'ont soutenus, supporté êt pardon à toutes celles et ceux qui m'ont dit de ne pas prendre ce risque, je ne les ai pas écouté(e)s pour le moment, pas de séquelles, mais si c'est le cas, bin oui, bien faitpour ma gueule comme dirait LE MENTOR TABASSOR !!
mais oui, l'esprit IM, c'est un truc difficile à expliquer quand tu y es, quand tu as investi un peu de temps (enfin, pas moi cette année ) ou que simplement comme àRoth, tu as vécu le passage de la ligne, tu as envie de le revivre, car peut-être sera ce mon dernier IM
Pis y'a les superbes maillots finishers, le super ravito, le massage.........
.d'ailleurs, ce ne sont pas 20mn qu'il m'aurait fallu mais 2h00 de massage !!
le robocop a la force d'aller "défoncer" le ravito !!
qui dit qu'après une telle épreuve tu n'as pas faim ?? pas moi, au moins 4 gros sandwichs, du gateau, un yaourgt...........bref, une orgie !!
puis un superbe feux d'artifices !!
bon, c'est pas le tout, faut encore faire un petit km pour aller récupérer les vélos et les sacs, puis aller chercher la bétaillère, récupérer les sacs tout recharger !!
il y a des navettes qui ramènent les gens au parking du premier parc à vélo
merki à Juana qui nous ramène la bétaillère, moi, j'arrivais peine à monterdans la bétaillère trop haute sans marche-pieds
hop, on recharge tout le matos, direction le camping et une bonne assiette saucisse/frite/bière qui passe fastoche à minuit !!
couchés à 2h00 et levé quand même depuis 3h30 la veille !!
bin cel fait finalement une belle journée !!
on va encore nous demander:" vous payez combien ce genre d'épreuve ?? "
"bin entre 260 à 400 euros, en fonction de traithlon + hébergement+bouffe"
et là
"Z'êtes des GRANDS MALADES" !!
euh, oui, et peut-être incurables !!
bon, si vous le voulez, on trouvera encore des anecdotes à rajouter, si vous le souhaitez et surtout si vous le méritez

_________________
Ahhh merdouille !! encore un blog à la con: www.bilbo-wheel.over-blog.com