Rue des Blaireaux - novembre 1998

Courroux coucou

Depuis quelques semaines le ton monte et la colère gronde chez certaines supportrices du CLAIR TRIATHLON. Motif du mécontentement : les jaunes et bleus feraient la gueule quand on les encourage ! Les fans regrettent, en effet, qu'ils ne daignent concéder le moindre signe lorsqu'elles hurlent leurs prénoms derrière le traditionnel cordon de CRS destiné à protéger ces mythes vivants du triple effort.
Mais, celles qu'il est convenu d'appeler "les pom-pom girls de la banlieue", ont-elles pleinement conscience des enjeux de la haute compétition ? La réponse est non. Car, comme chacun sait, les encouragements ont généralement pour effet d'augmenter la vitesse du triathlète. Or, en restant hermétiques à toute stimulation extérieure, les hommes(1) du CLAIR gardent leur vitesse de croisière s'amuse. Résultat : des Ironmarathons en près de 5h30 et des moyennes distances en plus de 7h !

(1) apparemment, nos féminines seraient beaucoup plus souriantes en course.

Cha-lange nourrisson

C'est officiel ! Un cinquième heureux événement est en préparation chez les Gabolde. Sylvain s'empare ainsi de la tête du classement Génitri avec 4 enfants et un foetus, suivi de très près par Guy Devidal avec 4 enfants seulement.
On attend évidemment la réaction d'orgueil de Guy pour combler son retard et les journalistes de Tri-Clair font déjà le pied de grue devant la chambre à coucher du couple Devidal ! Hélas, pour l'instant, le triathlète de Fitilieu semble davantage occupé à cultiver son jardin. Eh oui, c'est dur d'avoir un pote âgé.

Coquin de sponsor

D'ordinaire, lorsque le club renouvelle ses tenues, c'est toujours la même angoisse : est-ce que les sponsors vont ressigner ? Ont-ils eu suffisamment de retombées ?
Cependant, pour certains partenaires, le problème est totalement différent. La société Se'lux qui s'affiche fièrement sur nos tenues depuis 1997 a connu, depuis, une ascension fulgurante. Son chiffre d'affaire n'a cessé d'augmenter au rythme des compétitions disputées par le CLAIR Triathlon, avec un point culminant, en juin 1998 (c'est ce que les économistes ont appelé "l'effet Ironbresse").
Le problème, c'est que le boss chez Se'lux, c'est Patrick Dechaume, triathlète-trésorier du club. Et plus Se'lux travaille, moins il a le temps de s'entraîner et plus il recule dans les classements !
Aux dernières nouvelles, Patrick accepterait de doubler son sponsoring mais exige que le logo de Se'lux soit réduit de moitié sur les maillots ! Chacun craint désormais que Jean-Michel Faure ne se lâche et profite de l'espace libre pour insérer une pub clandestine genre "Lisez Tri-Clair Mag !" (cf. maillots de bains 97).

Coeur de soccer

Dans une précédente "Rue des Blaireaux", nous vous avions révélé en avant première : 1999, Christian Gailhot arrête le foot ! La nouvelle avait fait grand bruit. Un peu comme si on avait annoncé : 1999, Guy Devidal se lance dans le triathlon !
Pourtant, le triathlète de St André-le-Gaz, a replongé. Sollicité par son ancien club, Christian à de nouveau sombré dans l'enfer du ballon rond.
Les boucs-m'écoeurent du triathlon sont consternés. Compte-tenu de ses performances passées (3ème de challenge Tri-Clair en 97, 2ème en 98...), ils avaient un peu vite extrapolé sur la saison 1999.
Christian aurait néanmoins promis de raccrocher définitivement les crampons à Noël (style "j'arrête quand j'veux !"). Mais aujourd'hui personne n'y croit plus.

Chaussée glissante

Scandale au triathlon de Nice ! Selon Cyril Genevois, reporter de Tri-Clair pour l'occasion, un triathlète se serait allègrement "soulagé" devant son emplacement dans le parc-à-vélos ! Un bénévole, immédiatement affecté à cet endroit, demandait même aux concurrents de contourner l'amas semi-liquide pour éviter la chute dans cette zone devenue aussi glissante que malodorante.
Pourtant, les organisateurs avaient presque tout prévu. Chaque triathlète disposait en effet d'une caisse plastique mais il manquait l'essentiel : la litière, élément indispensable comme chacun sait.
Pour la suite des événements, l'organisation avait néanmoins prévu le Programme Officiel, truffé d'erreurs et de discours inintéressant. Espérons que notre ami, ait eu la présence d'esprit de s'en servir !

Thierry, celui qui rit quand il fait du tri

Thierry Cavoret ne semble pas toujours au mieux sur certaines épreuves. Mais lorsque les jambes ne suivent plus, le cerveau reste vivace en toutes circonstances. Témoins, ces deux épisodes (véridiques) survenus durant la saison 98 :

Triathlon de Dijon, course-à-pied, km 16. Il reste encore 5 km à couvrir pour rallier l'arrivée. Thierry et un compagnon d'infortune ferment la course sous un soleil brûlant. Tous deux marchent depuis plusieurs kilomètres et sont suivis d'un organisateur à VTT faisant office de voiture-balai. Soudain, l'officiel reçoit un message radio et, peu après, demande à nos deux randonneurs : "Au PC Course, ils demandent si vous pouvez courir maintenant parce qu'ils aimeraient bien rentrer chez eux !".
Réponse de Thierry : "Bien sûr qu'on peut courir. On marche exprès depuis 5 km pour faire chier le monde !".

Triathlon de Nice, course-à-pied, km 16 (toujours au même endroit, mais il reste 14 km pour rallier l'arrivée !). Thierry se bat pour finir dans les délais mais soudain, un orage de grêle. N'écoutant que son courage, Thierry se réfugie sous le premier Abribus en compagnie d'une niçoise faisant ses courses et ayant quelques heures de vol à son actif. Afin de respecter une vieille tradition triathlètique, Thierry dépose une gerbe dans laquelle on peut reconnaître, pêle-mêle, les trois derniers ravitaillements et de vrais morceaux de petit-dèj. La dame, nullement offusquée, se renseigne alors pour comprendre ce qui peut pousser un homme à errer en short, au milieu de la route, avec une girafe ridicule sur le maillot, sous une pluie battante, un dimanche après-midi. Thierry lui explique que, malgré les apparences, il participe à une grande compétition internationale, qu'il s'entraîne 5 à 15 heures par semaine, et tout ça...
La niçoise, impressionnée, lui demande alors : "mais vous avez un métier à coté ?".
Thierry, interloqué ("elle est sérieuse ou elle se fout d'ma gueule ?"), rétorque alors : "mais madame, regardez dans quel état je suis ! Si je devais attendre après le triathlon pour bouffer...".

Heureusement, à chaque fois, Gilles Graftiaux était devant Thierry. On n'ose pas imaginer sa réaction à de telles questions !


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