Rue des Blaireaux - septembre 1999

Explosion de murs

Notre sextuple perfus'man, Hervé Rougeot, nous contait, il y a quelques mois dans TRI-CLAIR n° 43, la manière dont il avait pulvérisé le record du club sur marathon, à Lyon le 4 octobre 1998. Pourtant, le doute est lâché sur cette performance.
En effet, au Km 40, Hervé passe en 2h46' et là le drame : son chrono disjoncte (" pile HS, écran blanc " selon les dires du suspect). Et ce chrono taquin déconne tant et si bien, qu'Hervé franchit la ligne d'arrivée, située 2,195 km plus loin, en 2h46'40" (toujours selon l'article d'Hervé). Soit un final à 197 km/h !!!
On cherche encore de quel moyen de locomotion Hervé a bien pu se servir dans les rues de Gerland… à moins qu'il ne s'agisse d'une sorte de dopage qui reléguerait l'EPO au rang de jus de fruit pour fillettes ?
Cette étrange affaire nous permet cependant de faire le point sur l'explosion qui pourrait être entendue lors du Marathon 99.
Hypothèse A. L'explosion a lieu après 2 heures de course : c'est Hervé lui-même qui s'écrase contre le mur du 30ème km.
Hypothèse B. L'explosion a lieu vers l'arrivée, après 2h30 de course : c'est Hervé qui franchit le mur du son !

Jachère chez l'erreur

Bien des observateurs se sont étonnés du niveau atteint à vélo par Gilles Graftiaux cette saison. Nombreux sont ceux qui ont dû serrer les dents (de la roue libre) pour rester dans son sillage, lors des entraînements du samedi après-midi. De multiples sorties se sont ainsi transformées en véritables boucheries - voire équarrissages - où l'on pouvait retrouver ses victimes, atrocement mutilées à grand coups de 58x11, gisant dans une mare d'acide lactique.
Pour couronner le tout, le Dr Mathieu du centre Médico-Sportif de Lyon lui mesurait, courant avril, une puissance de 450 watts dans les canes... ce qui permettrait de faire sonner une alarme à Baratier pendant plusieurs journées non-stop...
Bref, une fois encore, les rumeurs les plus folles ont circulé et c'est Gilles lui-même qui finalement révélait son rural secret : la jachère !
Chaque année, il s'entraîne dans une discipline et laisse reposer les deux autres. Effectivement, très assidu à vélo, on ne l'a jamais vu en natation ou en course-à-pied (sauf sur les compétitions, où sa wild-card-jachère lui a été refusée par la FFTRI).
Gilles reste cependant mitigé quant aux résultats obtenus et souhaiterait expérimenter d'autres techniques agricoles en 2000. On attend avec impatience ce qu'il nous réserve, mais par pitié, Gilles, même si parfois tu te fais mal, épargne nous l'épandage de lisier, ça fait désordre !

Challenge d'Eté TRI-CLAIR : tordu par les cheveux !

Alors que certains dorment sur leurs deux lauriers, on annonce déjà une énième refonte du Challenge d'été visant évidemment à mettre des barrages dans les roues des nouveaux prétendants à la victoire finale. Heureusement, La Rue des Blaireaux est là pour taper du poing sur les i et dénoncer ces procédés infâmes.
Car c'est toujours pareil, certains gagnent des courses mais, revers de l'iceberg, sont rétrogradés au Challenge suite à un règlement odieusement trafiqué. Sans anticiper la peau de l'ours, on sait déjà que la petite cuisine fomentée par Sylvain "Challenger" Gabolde sera de cet acabit là. Et comme à l'impossible, nul n'est français, il faut faire pour le plus vite : mettons un coup d'échec à cette tentative.

Rillieux-la-Papillon

Au lendemain du Triathlon de St Etienne-Firminy , Pascal Bataillard déclarait avoir passé la plus grande partie de la natation à se tirer la bourre avec un triathlète nageant le…papillon ! L'olibrius aurait ainsi couvert les 1500 m. tel un lépidoptère aquatique. Il est vrai que, sur le papier, on pousse mieux avec deux bras qu'avec un seul. C'est sûrement le raisonnement qu'a tenu ce concurrent probablement d'origine stéphanoise.
Mais si l'on suit cette logique, il aurait dû monter les manivelles de son vélo avec les pédales dans la même direction et faire la course à pieds joints.
Nous, on conseille surtout à Pascal d'arrêter de fumer son Néoprène avant les courses : ça donne des hallucinations et en plus, on avance pas plus vite !

Amidon'Man

Notre néo-Ironman Denis Richard ne laisse rien au hasard dans sa préparation Longues Distances. C'est ainsi que, la veille d'Embrun, il briefait fort à propos le cuisinier des Baladins de la Désirade (notre camp retranché) sur la manière de préparer les pâtes pour le petit-déj du lendemain 4h du mat.
Pour résumer, Denis expliquait que rincer les pâtes après cuisson entraînait la fuite des molécules d'amidon dans les eaux usées alors qu'elles seraient plus utiles au niveau du muscle (pas les eaux usées, les molécules !).
Jean-Michel Faure notre Ingénieur Chimiste en Chef, immédiatement avisé, lançait alors une étude pour vérifier cette théorie dont personne n'avait entendu parler.
Toujours est-il qu'après une nuit blanche pour respecter le cahier des charges nouillique, le cuistot livrait à l'heure dite le plat tant convoité et estampillé "Amidon' Guaranted". Mais Denis, les boyaux tordus par l'imminence du départ, déclara ne rien pouvoir avaler et se retira brusquement.
Un de nos reporters, planqué dans sa trousse à pharmacie, devait alors le surprendre, quelques instants plus tard, absorbant subrepticement une dose massive de SMECTA (Solution Médicamenteuse Efficace Contre Trop d'Amidon).
Denis aurait ainsi brouillé les pistes afin que ses adversaires s'intoxiquassent. Jean-Michel est d'ailleurs formel : les premiers résultats de ses investigations scientifiques montrent que les œufs, associés à quelques exercices respiratoires, sont plus efficaces que l'amidon avant les courses. Alors, Amidon or not amidon ? That is the question (omelette de j'expire).


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