Frédéric DURAND

Trombinoscope Rillieux Lyon Triathlon

Frédéric DURAND

Frédéric DURAND
Licencié en 1996 1997 1998

17 octobre 2005

Je suis de retour de Hawaï où j’ai participé, non pas à la grande messe de l’ironman mais au championnat du monde CD à Honolulu.

Mes facultés physiques étaient meilleures qu’à Charleville au chpt de France ; pas difficile de faire mieux d’ailleurs ; l’affûtage était là avec un poids de forme jamais atteint ( - 4kg par rapport à Nouméa ou Charleville ; ma mère, supportrice anti-affûtage est désespérée )

Nous étions 125 dans ma catégorie ( les anciens jeunes : 35/39) ; mer un peu agitée , sans plus , comparé à nos séances d’entraînement des jours précédents où les ravitaillements en sodium étaient fournis ; je m’empêtre rapidement dans des jambes et autres membres étrangers ; 

un 1er tour minable, sans rythme, avec une nage digne de mes péripéties aquatiques de début de carrière au loup pendu ; le second tour est meilleur mais le retard est bien acquis ; je sors le museau en 24’45.

J’attaque le vélo avec les paroles du coach en tête : « faites gaffe au drafting » ; alors je me poste bien à distances convenables de mes compagnons de promenade ; et assez vite je vois les pelotons se former devant moi et naïf, je n’y prend part ; je me retrouve très vite tout seul et comme un con, je vais faire 40 bornes dans le vent à ronchonner que les arbitres ne font pas leur boulot ; pendant que j’intellectualise la partie vélo ( à ne jamais faire ) je m’endort dans un faux rythme et finis en 1h04

Je pars en cap fou de rage , à la poursuite entre autres d’un collègue que j’ai battu toute l’année, que je rattrape en principe rapidement à vélo ; mais pas cette fois

Je pète mon record à pied en 37’43 et finis la course en 2h08’59 ; c’est mon meilleur chrono sur CD jusqu’à présent ; je fais 46ème de ma catégorie ; je n’avais pas trop d’objectif de classement mais je visais 2h08 ; atteint de justesse ; pas de crampes et malgré tout , beaucoup de plaisir , surtout de pouvoir avoiner en cap

La saison est maintenant finie ; repos intensif avec reprise du jardinage et aussi boulot

Cap sur la saison 2006 avec peut-être les championnats de France et aussi les championnats du monde à Lausanne le 02 septembre 2006

A plus

FRED DURAND


Frédéric Durand

Souvenez vous. Juin 1998 : Frédéric Durand franchissait sa dernière ligne d'arrivée sous les couleurs du club. C'était à l'Ironbresse. Il devait peu après quitter le Val-de-Saône pour les lagons de Tahiti !

Depuis, fort de tout ce qu'il a appris au Clair Triathlon, il cartonne comme jamais. Parmi ses performances : une 5ème place au semi-aitoman, le 22 octobre 2003, à quelques minutes des Neveu et autres Reboul de retour d'Hawaii.

En 2004, il frappe encore plus fort avec une 2ème place à l'Aitoman !
Il nous livre, en exclusivité mondiale, son compte-rendu !

À lire également : l'article de Tri-Time (décembre 2004) qui lui est consacré.

Frédéric Durand - Aitoman

Aitoman Tahiti 2004

Ça y est, la saison s’achève pour moi. Et ce sera sur une seconde place. Je finis en 4h52 à 3’ du premier, un tahitien que j’avais battu sur tous les tri depuis 2 ans (aitoman 2002).

Nat (3 boucles de 665m avec sortie de l’eau à chaque fois) en 34’

Vélo (2 aller-retour de 47,5km) en 2h38

Cap (21,8km) en 1h39

Au départ vélo on m’annonce 5’ de retard sur la tête ; sachant que les étrangers étaient annoncés costauds, je décide de rouler : 1er tour vélo en 1h15 soit 37,6 de moy et je me retrouve en tête de course au 45ème km pour ne plus la quitter , avec le second tahitien accroché à 10m derrière

Je pars devant en cap, de toutes façons , je suis sur le papier plus fort ; le trou est fait car le 3ème arrive au parc avec 8’ de retard

Mais au 2ème km , je suis scotché par les crampes au bord de la route ; les années se suivent et se ressemblent. Je prends tout de suite 3’

Je repars prudemment en gérant l’écart ; à 8km de l’arrivée j’accélère progressivement et reprends 40’’ en 2km ; mais espoir de courte durée car je suis de nouveau terrassé par les crampes. Je me résout et contrôle le retour des poursuivants : un suisse finis en 4h58, un allemand en 5h02 puis 2 français en 5h03 et 5h10.

Donc saison avec de bons résultats mais toujours un peu déçu

- ironman new-zealand : 10h22 mais qualif ratée

- championnat de Polynésie CD : 3ème mais seconde place visée

- aitoman : 2d mais une victoire était l’objectif inavoué

À bientôt et merci de m’avoir donné goût à ce sport ; on s’éclate bien quand même !!

Photos Aitoman 2004

Frédéric Durand

Frédéric Durand

Frédéric Durand

Frédéric Durand


2003 : AITOMAN de RAIATEA / TAHITI

par Fred

En Polynésie la saison de triathlon s'articule autour de 2 objectifs principaux : les 5 premiers mois de l'année sont consacrés à la préparation des championnats de Polynésie ( CD) ; puis le seul longue distance de l'année , en octobre , nous permet de nous frotter aux athlètes étrangers ; il y a 2 courses : un aitoman ( aito signifie " fer " en tahitien) avec 3,8/180/42 et un semi avec la moitié de ces distances ; les conditions climatiques rendent ces épreuves très difficiles voire embrunissime. Après 3 mois de préparation nous voila dans la dernière ligne droite du semi-aito pour moi.

Mercredi 22, 8h, nous avons RV au port maritime ; chacun installe son vélo ( dans sa housse ou sans pour les kamikazes) dans un container. L'avion ? trop cher pour nos bécanes ; elles voyageront de nuit par bateau . C'est ça l'aitoman, la première angoisse est d'imaginer son vélo à 100 balles , 120 pour certains, couler par 3000m de fond ( faut voir la gueule du rafiot) ; au bateau, on retrouve les potes ( chacun s'est entraîné dans son coin pendant 3 mois) et les mensonges sur la méforme de chacun fusent ! intox oblige . Nous, on prend l'avion à 11h30 pour RAIATEA ( 1ère édition sur cette île).

Jeudi 23, visite en urgence chez le médecin : rhinopharyngite cognée, extinction de voix : antibiotiques et siestes à répétition : ça commence mal et c'est pas de l'intox.  A 19h , Pasta party digne des fêtes polynésiennes avec spectacle de danse tahitienne mais aussi pâtes et blagues style rue des blaireaux.

Vendredi 24, je suis mieux, les AB ont été efficaces même si je suis toujours aphone ; Prise de contact avec le parcours vélo car je ne connais pas l'île ou très peu ; et surprise , c'est très vallonné avec une bosse de 4km au 41ème ( moyenne 8% avec dernier km à 10%) ; par contre ce sera une belle course , aux paysages fantastiques ( même nous, habitués, sommes toujours émerveillés).

Samedi 25, 4h45, le réveil sonne ; en fait inutilement car même si on est pas à Embrun , ce ne sont pas mes ronflements qui empêchent le reste de la famille de dormir ; après l'opération café/spordèj d'overstim's , je grimpe sur le vélo et me place avec d'autres ( aussi pâles que moi d'ailleurs) devant la voiture d'une copine qui, warning et pleins phares , nous guide jusqu'au site de course . Le vent est déjà levé, ça promet Le rituel du parc est un moment sympa : j'ai le n°5, de l'autre coté de la barre , c'est Cyril NEVEU , champion du monde LD et vainqueur d'Embrun 2003 ( vous savez, Embrun, la course où il faut être bourré pour s'inscrire) ; à coté de lui, Gilles REBOUL, celui qui, toutes les années à Dijon , a déjà pris sa douche, répondu à la presse et lavé son vélo quand vous entamez vos 20 bornes de cap ; à coté de moi, c'est Olivier BARGIBANT ; lui, vous ne le connaissez pas sauf si vous êtes adepte de lctri.com ; mais moi, je peux vous assurer qu'il m'a fait faire quelques cauchemars : il est le vainqueur du tri des jeux du Pacifique où les calédoniens font 1,2 et 3 alors que nous tahitiens, faisons 4 ,5 et 7, même partis pour la médaille d'or ( !) ( ils nous ont laminé en nat/vélo).

A 6h , c'est le départ, du moins le premier ; il n'y a qu'à Tahiti où on voit des faux départs en triathlon ; enfin les fauves sont lâchés ; pour nous , bonnets bleus du semi-aito, c'est 2 boucles de 950m dans un lagon bleu turquoise à 27° mais houleux ce jour ;les jaunes feront 4 boucles ; pas le temps de contempler les poissons, il faut s'accrocher à ceux qui sont sensé nager un peu plus vite que moi Je sors en 33', Reboul et Bargibant sont en 26', Neveu en 28' ; je suis 13ème.

Transition correcte et c'est parti ; je double rapidement des têtes connues que je suis censé rattraper au 10ème voire 30ème km ; j'ai donc assez bien nagé. La partie vallonnée ne pose pas de problème, j'ai les cannes ; je dois même me calmer régulièrement car le compteur s'affole. Au premier croisement entre nous ( km 31) je pointe en 6ème position. La bosse du 40ème est passée sans soucis, en vélocité comme prévu, sans se cramer. Les paysages sont superbes. Les 45 derniers km sont une succession de baies aux eaux plus transparentes les unes que les autres avec de merveilleux motu ( atoll). Je rattrape Lozano ( USA) au 60ème ; il reste une vingtaine de bornes quand des proches m'annoncent que je reviens sur … Neveu ; je décide de lever un peu le pied( je pense que je suis trop vite) ; face au vent, les derniers km sont durs.

Ca y est je suis au parc, en 5ème position ; et là , vision magique : Cyrille vient d'arriver, je me change avec lui, il m'encourage à continuer comme ça ; nous partons ensemble, je me pince 10 fois mais non, je ne rêve pas. On m'annonce que Bargibant est au plus mal. Aurais-je ma revanche des jeux ? Oui, c'est fait après 5 km ; de plus il abandonne tout de suite après , terrassé par les crampes. Je suis alors 3ème car j'ai rattrapé et déposé un métropolitain qui chassait les 2 leaders , trop vite ; je suis toujours sur mon nuage : en tête des amateurs, Reboul et Neveu sont à présent à des années lumières devant( je n'ai pas résisté une seconde à l'accélération de Neveu) , je fais ainsi 13 km.

Au 18ème km je suis pris de crampes épouvantables ; scotché au bord la route ,dans les bras d'un pompier qui fait tout pour me faire arrêter de gueuler ( encore un grand moment : se faire tirer la crampe par un pompier tahitien , à 3 km de l'arrivée où de jolies vahinés attendent pour te remettre une belle médaille et un collier de fleurs ; cruel le triathlon) ; évidemment, dans l'étreinte , je vois passer 2 concurrents, un français et un militaire . Vert de rage, je repars ( sans embrasser mon éphémère partenaire) mais ils sont trop loin ; je fais un finish de folie mais je pète à 40'' du militaire et 1'30 du gars de Sens, en 4h58. Reboul fait 4h30, Neveu 4h43 . Lozano finit à 8'30 de moi, mes potes tahitiens sont à plus de 10' ; je me rends compte que j'ai fait une de mes plus belles courses.

On retourne sur le parcours encourager les autres et surtout les aito qui eux, n'ont pas fini leur vélo ; ils arrivent, les uns après les autres avec des écarts importants ; la bagarre sera rude, très ouverte mais les gars souffrent ; ça me rappellent une course dont je parlais au début ; les défaillances en sont dignes, il fait très chaud . Le vainqueur ( de Vesoul) termine en 10h33, détruit ; ceux qui suivent( un de Sens, un Ricain puis le premier tahitien, champion de Polynésie 2003 devant ma pomme) ne sont pas mieux ; et je ne vous parle pas des suivants.

En résumé, comme toutes les courses de tarés, l'aitoman est un vrai bonheur. Pour moi, l'objectif 2004 étant une qualif pour Hawaï, j'espère ne pas être en mesure de participer à la prochaine édition, les dates ne permettant pas les 2 courses ( oui je sais que Reboul et Neveu l'ont fait) ; mais rien ne vous empêche de venir ; la formule sera peut-être différente avec des distances similaires à Nice et une seule course ; je vous tiendrais au courant, c'est en discussion. Et les paysages seront toujours aussi beaux, les vahinés toujours aussi ravissantes ; tahiti sera toujours tahiti mais l'ironman toujours l'ironman.

 Salut à tous Merci de m'avoir lu J'espère que vous viendrez un jour.

 FRED