Choisir son vélo de route/de triathlon |
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| Choisir son vélo de route/de triathlonArticle de la catégorie Cyclisme, vu 93600 fois.
IntroductionL’offre commerciale des vélos de route et de triathlon/CLM est actuellement pléthorique. Distribuée par différents acteurs, qu’il s’agisse des vélocistes, des grandes enseignes sportives, ou sur internet, il est souvent difficile de s’y retrouver et de se faire une idée du bon vélo pour son propre usage. C’est sans compter les nombreux achats d’occasion qui ne sont pas toujours adaptés, avec bien souvent des erreurs de taille, voire de type de vélo. Ce topo, issu de ma propre expérience et de celle de mes camarades de club, a pour modeste ambition de faire une synthèse des différents produits actuellement disponibles sur le marché, afin de vous donner quelques clés au moment d’envisager de changer de destrier. Il est bien sûr perfectible et vos retours et conseils seront les bienvenus. 1) Le cadre
Un vélo, c’est d’abord un « kit cadre », c'est-à-dire l’ensemble formé par :
Le choix du cadre est fondamental car c’est lui qui détermine en grande partie le type de pratique, la position du cycliste, le niveau de performance mais aussi de confort de la machine. C’est aussi l’élément le plus cher du vélo ; alors autant bien choisir ! Le matériau Trois matériaux sont utilisés actuellement :
- Les + : bon marché, solide (se plie mais ne casse pas), assez léger et assez rigide si on y met un peu le prix ; Permet à la fois d’équiper les cyclistes débutants, mais aussi des + expérimentés si on choisit un bon cadre avec de bonnes roues. - Les - : lourd et souple si trop basique
- Les + : rigide voir très rigide, mais sur certains cadre peut s’avérer aussi très confortable, tout dépend la conception et de l’orientation des couches de carbone et de résine ; Léger voir très léger - Les - : cher
La géométrie Deux éléments sont importants dans la géométrie d’un vélo, il s’agit du « reach », qui correspond à la « longueur » du cadre (donc à sa taille), et du « stack », qui correspond à la « hauteur » du cadre :
On utilise également le « drop », qui est la différence de hauteur entre la selle et le cintre. C’est notamment la hauteur de la douille de direction (partie du cadre située entre la fourcher et la potence) qui induit le stack. Ainsi, un cadre bien choisit permet d’avoir une hauteur de guidon naturellement satisfaisante, et donc de se passer d’ajustements sur les entretoises (rondelles sous la potence) ou sur la potence elle-même. On considère en général que 2.5cm de hauteur d’entretoises est un maximum raisonnable, l’idéal étant d’en avoir le moins possible ; avec une potence légèrement montante (5 à 10°) ou horizontale. En effet, trop d’entretoises provoque une perte de rigidité sur la direction, et pourrait théoriquement fragiliser le pivot de la fourche (prolongement de la fourche qui passe dans la douille puis au dessus) du fait des contraintes latérales (notamment en danseuse). Il faut préciser également que depuis quelques années, des cadres spécifiques pour les femmes sont disponibles. Le reach est souvent plus court, et l’angle du tube de selle différent. A essayer ! Trois géométries peuvent être distinguées, avec pour chacune un usage précis.
Par ailleurs, la conception de ces cadres est souvent étudiée pour avoir un maximum de confort et de filtration des vibrations.
- En alu : Btwin Triban et Alur, Lapierre Audacio, Specialized Secteur (Dolce pour les dames), Cannondale Synapse alu, Trek domane alu (Lexa pour les dames), Giant Defy (Invite pour les dames), etc etc. - En carbone : Lapierre Pulsium et sensium, Spé Roubaix (Ruby pour les dames), Cannondale Synapse, Trek Domane, Giant Defy composite, Look 566, Scott Solace, BMC GF*, etc.
Avec juste une nuance : un cadre trop exigeant, c'est-à-dire trop rigide, peut être un frein en cas de fatigue ou dans les périodes de reprise d’entrainement (l’hiver) ; on a alors l’impression désagréable de subir le vélo. Par ailleurs, depuis quelques années, deux types de cadres typés course/compétition sont en concurrence : les cadres « classiques », à tubes ronds, et les cadres « aérodynamiques », à profil optimisé. Il semblerait que cette dernière catégorie soit particulièrement intéressante en triathlon si on ne possède qu’un seul vélo, puisqu’elle permet un compromis entre vélo de route standard et vélo de CLM. Dans cette catégorie, quelques cadres connus et reconnus : - Alu : Spé Allez, Cannondale Caad 10 : 2 bêtes de course, très rigides. - Carbone : Trek Madone, Lapierre Xelius, Btwin Mach, Spé Tarmac, Cannondale supersix, Look 695, Scott Addict, Cervélo R*, BMC SLR*, etc etc - Aéro : Lapierre Aircode, Look 576, Spé Venge, Scott Foil, Cervélo S*, etc.
Quelques modèles : Scott Plasma, Spé Shiv, Cervélo P*, Kuota Kalibur et kueen-k, Argon 18 e114, Look 596, BMC TM*, etc… 2) Les rouesAprès le cadre, les roues sont la 2e composante le plus importante dans un vélo. Là aussi, la gamme est très variée et très dense. Quelques éléments sont importants pour se repérer : - La jante : c’est l’élément essentiel. Plus elle est lourde, plus la roue est difficile à faire tourner, mais plus elle gardera sa vitesse une fois lancée : c’est l’inertie ; et inversement. Les jantes actuelles soit en alu, soit en carbone, soit en mélange des deux. Plus elle est haute et plus elle est aéro, à l’extrême elle peut être paraculaire (pleine, sans rayons). - Les rayons : plus il y en a, plus la roue est lourde ; ils peuvent être en acier, en alu, ou en carbone. Ils ont un rôle à jouer dans la rigidité de la roue. - Le moyeu : il joue son rôle dans le poids globale de la roue (même si son poids est peu important puisque joue moins de rôle dans l’inertie) et dans la rigidité latérale de la roue (en fonction de ses flasques sur lesquelles se fixent les rayons). La qualité de ses roulements compte aussi dans sa fluidité. - Le pneumatique : deux possibilités : pneu ou boyau. è Le pneu se monte sur une sorte de rail, avec ou sans chambre à air. La jante est plus lourde. La réparation est facile. è Le boyau se colle sur une jante légèrement concave, plus légère. En cas de crevaison, le mieux est de changer de boyau, ce qui peut s’avérer 1) compliqué et 2) cher car le boyau crevé n’est pas toujours réparable. En terme de confort, de tenue de route, le boyau est réputé meilleur, même si les pneus ont fait de gros progrès ces dernières années. Le débat n’est toujours pas clôt… Reste qu’en cas de crevaison, globalement, une roue à pneu apporte plus d’assurance. De mon point de vue, aujourd’hui, le boyau ne doit s’envisager que sur une jante full carbone dans un but de légèreté optimale. Il existe donc plusieurs types de roues :
Quelques modèles « phares » : Mavic Ksyrium (équipe<élite<SLS<SLE<SLR) (distribuées et réparables partout en France, solides, très répandues, la « élite » étant probablement le meilleur compromis) ; Fulcrum racing (5<3<1<0) ; Shimano RS81 ou autre, Campagnolo Neutron, Eurus ou autre, American Classic Sprint, 420 aero ou autre, etc. Un modèle original, la Mavic R-Sys, avec sa jante alu mais ses rayons en carbone, très légère. On trouve aussi de plus en plus de modèles « artisanaux », avec souvent un rapport poids/prix très intéressant : Asterion Silver race 22, makadamm xstart, etc. En revanche, pour le SAV, ça peut être un peu compliqué.
· Les roues à profil haut (>30mm), en carbone et en aluminium : ce sont des roues à profil haut donc aérodynamique, à pneus (quelques fois en boyaux mais faible intérêt). La jante est lourde puisque composée à la fois d’une partie en alu, rehaussée par une flasque en carbone, et donc possède une inertie importante. Les rayons sont fixés soit sur la flasque carbone, soit sur la jante alu (passant au travers de la flasque, comme sur les Mavic Cosmic SLS). Leur usage : les parcours roulants ou vallonnés. En montée, elles peuvent être plus difficiles à emmener. Quelques modèles phares : Mavic Cosmic SL*, Shimano RS81 C35/50, Campagnolo Bullet 50, Zipp 60 clincher, (nouvelles) Mavic Cosmic 40c (conception originale mais très chères)
Quelques modèles : Corima Winium, Viva S et aéro, Zipp 202 et 303, Campagnolo Bora 35, Sonic Super ou autre, Mavic Cosmic ultimate… De + en + de monteurs artisanaux : stevan11, asterion, GT race wheels… Prix : de 600 à 4000€. · Les roues full carbone à profil haut (>50mm) : usage finalement assez proche des roues carbone/alu vue précédemment = parcours roulant et vallonnés. Pas forcément très lourdes (quoique…) mais assez inertes ; en revanche très aéro. Le must sur un vélo de chrono. Peuvent être à boyaux ou à pneus (avec les mêmes réserves que les jantes basses). Quelques modèles : Zipp 808, Mavic Cosmic CXR 80, Corima Up S, etc. 3) Le groupeTroisième élément d’un vélo, le groupe : c’est l’ensemble formé par la mécanique « fine » : manettes, dérailleurs, pédalier, chaine/cassette, freins. En gros, il y a quatre gammes : - L’entrée de gamme : lourds mais bon marché - Le milieu de gamme : bon compromis entre poids, prix, ergonomie. - Le haut de gamme : léger mais cher - Les groupes électriques : apparus sur le marché il y a environ 2 ans, on en voit de plus en plus. Avantages : une indexation très précise, des changements de vitesse fluides et rapides. Inconvénients : la batterie, le poids, le prix. Trois fabricants, avec par ordre de gamme : - Shimano : Tiagra < 105 < ultegra < Dura Ace, et en électrique Ultégra Di2 et Dura Ace Di2 - Sram : rival < force < red - Campagnolo : veloce < centaur/athena < chorus < record < super record et en électrique Athena EPS, record et super record EPS. En précisant qu’un dérailleur d’entrée de gamme bien réglé vaut mieux qu’un haut de gamme mal indexé ! Enfin, De mon point de vue, à budget équivalent, les roues comptent plus que le groupe. Globalement, pour un cycliste/triathlète moyen, le meilleur compromis est un groupe de type Shimano 105 ou ultégra, Campagnolo athena ou chorus, ou enfin Sram force. Si le budget le permet, on peut toujours passer sur du haut de gamme, ou bien sûr sur de l’électrique. Synthèse : quel vélo pour quel usage ?· Pour le débutant : - un cadre alu, plutôt confortable ; - des roues d’entrée ou milieu de gamme en alu ; - un groupe Shimano tiagra ou, mieux, 105. Ce vélo pourra ensuite être conservé pour les sorties hivernales du débutant devenu chevronné. · Pour le compétiteur qui recherche un vélo passe partout : - un cadre typé compétition, alu si budget serré, sinon carbone ; - des roues alu milieu de gamme au moins pour les entrainements et +/- des roues plus spécifiques selon les besoins : full carbone basses pour la montagne ou profil haut aéro pour les parcours roulants. - Groupe de milieu ou haut de gamme. - Pour le triathlète, un prolongateur. Dans ce cas, essayer de monter le cintre le plus bas possible pour optimiser la position « aéro » et tenter de se rapprocher de la position d’un vélo de CLM ; on peut aussi raccourcir la potence pour garder une distance selle/cintre stable et conserver presque la même position sur les cocottes. · Pour le cyclotouriste ou le compétiteur qui a mal aux cervicales, on peut faire le même type de montage mais avec un cadre « confortable » (sans prolongateur – sinon ce n’est pas logique !). · Enfin, pour le triathlète qui recherche un vélo typé vitesse : - Un cadre de contre la montre - Des jantes hautes soit alu/carbone soit full carbone - Un groupe milieu/haut de gamme, le must étant l’électrique puisque permettant la double commande des vitesses (prolongateur + cintre) Enfin, en cas d’achat d’occasion, faites très attention : beaucoup de transactions sont faites sur des produits peu ou pas adaptés pour l’acheteur. La taille est le premier problème, et ensuite, le type de cadre. Le matériau et la marque ne sont pas les seules choses qui comptent dans le choix d’un vélo ! N’hésitez pas à demander conseil à vos collègues de club plus expérimentés. En espérant que ce topo sera utile à certain(e)s d’entre vous, Sportivement, Rom Wiki Triathlon - 50 articles vus 1290194 fois -
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